Après le déferlement d'actualités sur le net, suite à l'apparition "soudaine" de l'iPhone 4 dans la rédaction de Gizmodo, précisément entre les mains de Jason Chen, son rédacteur en chef, le côté judiciaire de cette "affaire" vient de prendre le relais. Apple n'ayant pas pour habitude de "perdre" un de ses produits Top secret, il n'a pas fallu beaucoup de temps avant de voir la réaction du géant de Cupertino.

En effet, la semaine passée, après avoir réclamé son iPhone auprès du site Gizmodo (spécialisé dans les technologies), Apple est passé à la vitesse supérieure. Une perquisition en bonne et due forme dans la plus pure tradition Hollywoodienne Américaine. A savoir sans que le perquisitionné, en l'occurrence Jason Chen, en soit préalablement averti. Ainsi, le REACT (Rapid Enforcement Allied Computer Team), groupe d'intervention spécialisé dans la saisie de matériel informatique, a tout simplement enfoncé la porte du domicile du rédacteur en chef du site, à San Matéo, comme ce dernier l'explique documents à l'appui.

Le journaliste précise que la police, mandat de perquisition en mains, est venu saisir 4 ordinateurs et 2 serveurs, pendant qu'il dînait au restaurant avec sa femme. "L'iphone Gate" comme l'appellent désormais certains journalistes, a donc pris un bien étrange virage. Gizmodo, en l'occurrence Jason Chen, qui a avoué avoir acheté l'appareil 5000 dollars à celui qui avait retrouvé le prototype dans un restaurant, pourrait carrément être accusé de recel. Car Apple campe sur ses positions, sans doute pour éviter de perdre la face : son proto a bel et bien été volé.

Selon Garby Dabyshire, directrice d'exploitation du groupe d'informations sur internet Gawker, auquel appartient Gizmodo, "le mandat de perquisition est invalide" car Jason Chen "est un journaliste"  et ce mandat viole le droit à la protection des sources dont peuvent se prévaloir les journalistes. "Jason est un journaliste qui travaille à plein temps pour notre société. De nombreux exemples de son travail sont disponibles sur internet. Il travaille chez lui, son domicile constituant de fait sa salle de rédaction", a fait valoir ce responsable de Gawker, dans une lettre à la police.

En attendant, le fameux scoop du site vient de péter pas loin de 10 millions de hits ! Qui dit mieux ?