Il y a quelques jours, dans un bon gros papier dont il a le secret, l'ami Traz vous dressait le topo peu engageant de ce qui se trame actuellement en Suisse, où une partie de la classe politique cherche à faire interdire les jeux violents.

Dans un entretien accordée au site 20 Minutes Online, Evi Allemann, membre du parti Social Démocrate et co-signataire de cette fameuse loi, estime qu'il n'y a pas de raison de s'inquiéter : d'après elle, ces nouvelles mesures ne devraient finalement toucher qu'une petite poignée de titres, essentiellement les plus violents (la série des  Mortal Kombat par exemple, mais pas Counter Strike).

Elle ajoute en outre que, selon elle, le système PEGI utilisé actuellement pour classer les jeux est largement insuffisant et qu'il est nécessaire pour l'Europe de se doter d'une agence fédérale indépendante pour mettre de l'ordre dans tout cela.

Le plus curieux dans tout cela, c'est que dans le même article, elle admet qu'il n'existe à l'heure actuelle aucun lien direct entre les jeux vidéo et les comportements agressifs. Mais elle espère que cette nouvelle loi va forcer les éditeurs à se concentrer sur d'autres types de jeux en écartant ceux qui véhiculent un contenu violent.

Si vous voulez mon avis, voilà une loi qui va surtout servir à rassurer une partie de leur électorat sans s'attirer les foudres de l'industrie qui, comme en Allemagne, trouveront bien le moyen d'écouler leurs titres au pays des montagnes et du chocolat. Mais ça n'engage que moi... En espérant juste que ça ne fasse pas tâche d'encre dans le reste de l'Europe.