Bonjour à tous, ici Romain de Wayô !

 

Il y a quelques temps, je faisais du journalisme dans le cinéma et la musique. À ce titre, je collaborais au magazine Cinéfonia, spécialisé dans la musique de film, dans lequel j'ai introduit la musique de jeux vidéo. Peu de temps après, j'ai entamé une chronique radio sur France Musique spécialisée dans la musique d'image - et notamment de jeu vidéo. Une première en France. Le magazine s'est malheureusement arrêté courant 2006, mais j'avais eu le temps de réaliser une interview de Christophe Héral pour le film L'île de Black Mór et le jeu Beyond Good and Evil, deux œuvres exceptionnelles musicalement. Au même moment, j'entrais en contact avec Philippe Vachey, d'une part car Little Big Adventure est mon jeu culte et que les musiques me hantaient alors depuis plus de dix ans, mais aussi car j'avais une idée en tête...

 Cinéfonia Magazine, décembre 2005

 

Il faut que je précise que j'ai découvert LBA via sa musique dans la Compil Player One, par un certain Matt Murdock, qui était vendu avec un magazine contenant une interview de Philippe Vachey... j'avais 13 ans ! Le CD contenait d'ailleurs du Tommy Tallarico avec Earthworm Jim, et à l'aveu même de Matt, Raphaël Gesqua (l'une des têtes d'affiche de Game Music is Alive!) a failli y figurer avec Mr. Nutz !

L'idée, donc, était celle de faire des concerts de musique de jeux, voire des albums, sur le modèle des « Symphonic Game Music Concert » allemands, par le producteur Thomas Böcker. Le même ayant participé à l'élaboration des « PLAY! A Video Game Symphony » et « Distant Worlds » aux États-Unis. À ce titre, je me suis naturellement tourné vers le jeune Video Games Live en ma qualité de responsable de la programmation et des invités du festival Japan Expo.

En 2007, j'entrais en contact avec Tommy Tallarico.
En 2008, il venait sur le festival avec Jack Wall et la même année VGL arrivait en France. Entre temps, j'avais essayé de comprendre les mécanismes d'un tel évènement...

Bref, plusieurs tractations plus tard, Philippe Vachey, Nicolas Godefroy (ami et arrangeur de Philippe) et moi-même élaborions l'idée d'un album... et d'un concert. Nous sommes alors à la rentrée 2010. Forts des expériences des superbes concerts de Thomas Böcker et des licences comme Video Games Live, nous avons rapidement compris que l'idée d'un concept était à creuser. Avec Christophe Héral, Raphaël Gesqua, Mathieu Alvado (orchestrateur de Rayman Origins, Legens et Tintin) et des « guests » comme Marcus (avec qui j'ai souvent collaboré sur Japan Expo et avec lequel je désirais mettre sur pied un évènement avec du « retro » dedans), nous avons alors planché sur la faisabilité d'une telle entreprise. Et nous voilà, en 2013, concrétisant avec panache un beau projet, presque huit ans après mon premier contact dans ce « milieu », avec Christophe Héral.

La Compil Player One, avril 1995

 

Je tiens à ce titre à féliciter tout particulièrement les entrepreneurs dans le milieu - pas seulement promoteurs de licences déjà existantes - qui ont su créer et mener des projets aussi complexes à bien : Thomas Böcker, Tommy Tallarico, Jason Mickael Paul. Poser les idées, créer le concept, commander les partitions, faire de la direction musicale : tout cela est d'une complexité certaine, tout comme les risques pris !

Wayô reste indépendant, se bat contre des énormes licences en face, et en tant que fans, nous nous devons de préserver l'indépendance et la rareté des évènements sortant de l'ordinaire, au risque de voir sans cesse les mêmes choses et sacrifier l'originalité et par ailleurs, la créativité. Et - est-ce besoin de le préciser ? -, musicalement c'est du très, très haut niveau.

Certes je reste concerné tout en tenant un discours de fan, mais vous n'imaginez pas le nombre de fois que j'ai écouté Little Big Adventure (disponible par ailleurs officiellement sur iTunes, ici et ici). Les autres membres de Wayô vous le diront, je fais une fixation sur cette musique depuis des années! Par les fans pour les fans, c'est donc bel et bien ce qui caractérise Game Music is Alive!

Edit du samedi 23 mars : ce que je disais plus haut était on ne peut plus vrai. Nous sommes aujourd'hui contraint d'annuler le concert. Merci à tout ceux qui nous ont suivi cette aventure de près !