Ce mois d'octobre riche en annonces vidéoludiques se termine ! Entre la Nintendo Switch, l'euphorie de Paris Games Week et les jeux AAA annoncés pour la fin d'année, les temps sont durs pour les gamers car 24 heures par jour ne suffisent plus ! 

Pendant ce temps, chez Wayô, nous travaillons dur pour préparer l'arrivée de notre invité Akira Yamaoka, qui sera en tournée avec la chanteuse Mary-Elizabeth McGlynn dans moins d'un mois chez nous, en France !

On espère vous y retrouver nombreux pour un moment mémorable sur des morceaux endiablés tels que le fameux Theme of Laura de Silent Hill...

Pour rappel vous retrouverez tous les détails des concerts et la billetterie ici:

sur https://www.wayorecords.net/yamaoka/

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En attendant, nous vous proposons une petite retrospective et analyse des bande-son de la série Silent Hill ! Certaines anecdotes méritent d'être connues, tant Akira Yamaoka a fait preuve d'inventivité et de génie lorsqu'il a crée cet univers ! Attention.. c'est parti !

 

SILENT HILL

Le tout premier Silent Hill, sorti en 1999 sur PlayStation, est immédiatement devenu un classique du genre "survival horror". Akira Yamaoka, qui travaillait chez Konami depuis quelques années déjà, décréta qu'il était le seul capable de donner à ce jeu la bande-son qu'il méritait, et se proposa spontanément pour en devenir le compositeur. Bonne pioche, puisque Yamaoka endossa entièrement la partie sonore (musique et bruitages) et contribua à sa façon à l'ambiance extrêmement glauque et pesante du jeu.

Son but ? Composer de l'anti musique de jeu vidéo, qui ne soit pas un simple accompagnement mais qui s'intègre de la manière la plus naturelle et réaliste au gameplay. Ainsi la bande-son de Silent Hill s'apparente davantage à du sound design qu'à de la composition. Peu de morceaux sont mélodiques, mais l'un d'eux est devenu culte : le thème principal et son intro à la mandoline, qui est finalement devenu celui de la série ensuite !

 

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SILENT HILL 2

Plus psychologique encore que le premier, Silent Hill 2 est un chef-d'œuvre de la PlayStation 2, et l'un des épisodes les plus aboutis de la série. Occupant une nouvelle fois le poste de directeur sonore, Akira Yamaoka opta cette fois-ci pour une approche plus mélodique, qui se constate dès le début du jeu avec un thème rock mémorable : celui de Laura, dont la mélodie alternant guitare électrique et violon révèle immédiatement la dimension plus nostalgique du jeu. Un sentiment prolongé par la présence fréquente dans le reste de la bande originale de piano, acoustique et électrique, lors de moments de calme en contraste saisissant avec les environnements putrides et hostiles de la ville plongée dans la brume.

Parallèlement, Yamaoka écrivit des morceaux de rock accrocheurs comme on en avait rarement entendu dans les autres jeux vidéo à ce moment-là, tels les excellents “Love Psalm”, “Overdose Delusion” ou bien sûr “Promise”... C'est véritablement dans cet épisode que le compositeur commença à développer le style unique des bandes originales de Silent Hill.

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SILENT HILL 3

Suite directe du premier, cet épisode prolonge encore l'univers musical de la série en proposant un ajout notable : des chansons. Certes, il y avait bien eu une chanson thème dans le tout premier, écrite par Rika Muranaka (qui composait alors toutes les chansons de Konami). Mais c'était la première fois que Yamaoka prenait lui-même les choses en main et, surtout, décidait de mettre ces chansons dans l'exacte continuité stylistique du reste de la bande originale. À la recherche d'une voix à la Garbage ou PJ Harvey, Yamaoka organisa une audition à Los Angeles, et c'est Mary Elizabeth McGlynn qui fut désignée parmi 50 autres candidates. L'alchimie était parfaite : sa voix sombre et ensorcelante est désormais indissociable de la musique rock de Yamaoka - et c'est bien sûr elle que vous entendrez en novembre en concert !

L'album de la bande originale de Silent Hill 3 est intéressant : Akira Yamaoka n'a jamais aimé le concept des B.O., car il conçoit difficilement sa musique en dehors du jeu pour lequel elle a été écrite. Ainsi celle de Silent Hill 3 est filée par une narration racontée par Donna Burke, la voix anglaise de Claudia dans le jeu. De nombreuses pistes sont liées les unes aux autres, et Yamaoka ne s'est d'ailleurs pas senti obligé d'inclure tous les thèmes du jeu... Un album absolument captivant, auquel s'ajoute dans sa version japonaise un remix glaçant de "Rain of Brass Petals" par le groupe suédois Interlace.

 

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SILENT HILL 4

Un peu plus d'un an après Silent Hill 3, le quatrième épisode de la série était déjà là. Intitulé Silent Hill 4: The Room, il partait dans une direction un peu différente de ses prédécesseurs, puisque son protagoniste Henry Townshend est prisonnier de son appartement de South Ashfield et ne peut explorer des mondes parallèles qu'en empruntant un trou qui est apparu dans sa salle de bains. Mais s'il y a bien un point pour lequel le jeu ressemble immédiatement à un Silent Hill, c'est sa bande originale : toujours composée par Akira Yamaoka, elle propose une fois encore un mélange remarquable de thèmes de rock instrumental ténébreux et de moments de mystère plus oniriques. Mary Elizabeth McGlynn et Joe Romersa font évidemment leur grand retour pour les chansons qui ponctuent l'aventure ; la plus marquante d'entre elles reste "Room of Angel", une berceuse lancinante aux paroles presque cruelles, interprétée par McGlynn.

Prolongeant son souhait de ne pas créer un album dénué de sens, Akira Yamaoka imagina une nouvelle originalité pour la bande originale japonaise de Silent Hill 4. En plus d'une sélection de musiques du jeu, elle proposait un deuxième disque proposant un récit en japonais mis en musique par Yamaoka. Le texte était lu par Teisui Ichiryûsai (né en 1939), qui est l'un des noms les plus célèbres du "kôdan", un type de conte oral traditionnel du Japon. La couverture de l'édition japonaise de B.O. a été spécialement dessinée par Masashi Tsuboyama, le directeur artistique du jeu.

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Voilà c'est tout pour le moment ! Parlez-nous des morceaux qui vous ont fait flipper ou qui vous ont marqués ! Nous sommes impatients de vous rencontrer, comme tous les ans lors de nos concerts ! Ne manquez pas l'occasion de rencontrer Akira Yamaoka le 25, 26 et 27 novembre 2016 à Paris, Lyon et Toulouse !