Bon, aujourd'hui comme je n'ai aucune inspiration, je joue la carte de la feinéantise en m'attaquant à un grand classique du rock à savoir "Gloria". Jetez moi des pierres, oh oui j'aime ça ! Pour ceux qui dormaient au fond de la classe en cours de musique, ou qui comme moi avaient un prof qui s'intéressait plus aux rhapsodies hongroises de Liszt qu'à la naissance de la musique moderne au milieu du XXè siècle (tout le monde ? Ah bon ?), je fais une petite piqûre de rappel. Aïe ! Ce morceau est en fait, à l'origine, une face B d'un single de Them, le groupe de Van Morrison (les quelques fous qui me suivent en réentendront parler) un bon groupe de Rythm'N'Blues du début des années 60. (Oui, c'est de là que ça vient R'n'B, et ça n'a absolument rien à voir avec les merdes formatées pleines de filles dévêtues que l'on peut voir le matin devant son bol de chocapic en regardant W9 ! Triste monde.)

Ce morceau, un grand classique du rock a été repris par presque tout le monde, je vais donc juste vous mettre les deux covers principales. Il faut noter que c'est un morceau extrêmement simple à jouer à la guitare (Dopamine, si tu nous entends !!), ce qui doit être une des raisons de son succès. A noter que Jimmy Page participait à l'original (c'était encore l'époque où il écumait les studios d'enregistrement, piquant des idées à droite et à gauche avant la formation de Led Zeppelin... encore une autre histoire !!). La première reprise donc, et celle qui popularisa le morceau, est l'oeuvre de The Doors. Le morceau correspond parfaitement au style du groupe et surtout de Jim Morrison. Ils en étoffèrent le contenu pour rendre plus palpable encore la tension sexuelle induite par ce titre, rajoutant une discussion fictive orientée vers un seul but... Il faut imaginer la ménagère de moins de 50 ans dans l'Amérique pudiponde des sixties découvrant ce mâle nu sous son pantalon de cuir, qui se roule par terre, se tord, ahane, feule et hurle des paroles licencieuses, prenant le temps de faire monter la pression avant d'exploser en un râle orgasmique.

 Si avec tout ça je ne vous ai pas donné envie d'écouter ça ! 

 A noter qu'on en trouve une version courte (scandaleusement coupée) ici, ou plus longue

(pour les vrais, ceux qui savent) .

 

La deuxième version est celle de Patti Smith, sur le fantastique album "Horses" paru une dizaine d'années plus tard. A noter que la version CD contient également une reprise de "My generation" des Who, autre hymne des sixties. Elle ne conserve en fait que le refrain, réécrivant toutes les paroles des couplets (je ne comprenais d'ailleurs rien à ce qui se passait dans mon jeune temps). Quoi ? Pourquoi je ne vous en ai pas parlé la dernière fois ? Heu... Je suis un rusé renard voilà tout !!

Pour celle qui disait créer ses paroles uniquement après deux ou trois orgasmes*, ce titre était incontournable !! On sans la même montée crescendo au fur et à mesure de la progression du morceau...

 

 Elle était un peu barrée la petite soeur de Rimbaud, parfois...


Sinon pour être (un peu plus) complet, on peut également citer les reprises de : Jimi Hendrix, Popa Chubby, Frank Zappa, David Bowie, un pote et moi déchirés à 5 heures du mat', Grateful Dead, Tom Petty and the Heartbreakers, Rickie Lee Jones, 13th Floor Elevators, U2, Bruce Springsteen, AC/DC, Bon Jovi, Simple Minds (pas inintéressante d'ailleurs)... Enfin (presque) que du beau monde quoi !!

  

*Il faudrait que je retrouve cet interview où elle expliquait se masturber plusieurs fois avant de composer, se mettant ainsi en extase et dans les conditions idéales pour créer. De mémoire elle aurait arrêté après s'être violemment cassé la gueule en usant de cette technique, se blessant sérieusement. Ça ferait très classe et ça crédibiliserait totalement ce blog savant devant lequel vous vous trouvez, donnant une portée presque scientifique à ce billet si je retrouvais cet interview. Et d'ailleurs... Là j'ai pas le temps, donc vous devrez me faire confiance simplement sur cette magnifique anecdote, révélatrice également d'une certaine idée du féminisme et de la libération sexuelle ! De rien.