Ca ne vous a certainement pas échappé, le champion Allemand Michael Schumacher est dans le coma depuis plusieurs jours suite à une chute de sky. Étant fan de formule 1, cet incident m'a particulièrement interloqué d'autant plus que j'ai vraiment découvert la F1 durant l'hégémonie du Kaiser. Je ne pouvais donc pas ne pas faire un billet sur le Schumi. J'étais parti pour vous faire un p'tit résumé de sa carrière comme j'en ai l'habitude, mais vous avez surement déjà vu des tonnes de sujets de ce genre dans les médias. Comment alors parler de ce pilote que, finalement, je n'apprécie pas plus que ça ? Peut-être en évoquant ce que j'ai le plus retenu de lui. Voici mon top des coups foireux de Michael Schumacher.

10 - USA 2005 - C'est moi le boss ici


Surement le plus pitoyable spectacle qu'a donné la F1. Seules six voitures ont pris part au Grand Prix des USA 2005. Un problème majeur de sécurité sur les pneus Michelin fit abandonner toutes les équipes qui utilisaient ces gommes. Restent en piste les Ferrari, Minardi et Jordan. Barrichello a l'avantage sur le Baron Rouge durant tout le Grand Prix et même s'ils manquent de s'accrocher au moment du second ravitaillement,  Rubinho tient le coup. Malheureusement, radio Todt est passée par là et l'ordre est donné au brésilien de laisser passer son coéquipier. Il s'exécutera en effectuant une grossière sortie de piste. De l'aveu du pilote brésilien, c'est ce qui lui a fait quitter Ferrari.

9 - Imola 2004 - Optic 2000

Après un départ raté, Schumacher se retrouve à la lutte avec son plus proche rival Montoya. Après deux tentatives de dépassement correctes, le Colombien lance une troisième attaque à l'extérieur d'un virage. L'allemand se défend en tassant à l'extérieur de la piste le Williams. Ca aurait pu s'arrêter là, on aurait considérer la manoeuvre un peu trop virile, mais ça arrive. Sauf qu'il faut faire avec la mauvaise fois de Michael en conf de presse : «J'ai vu son attaque à l'extérieur au freinage, puis je me suis engagé dans le virage, pour moi il était... Dans un premier temps, je ne l'ai pas vu puis d'habitude à l'extérieur d'un virage on perd de l'adhérence donc je ne m'attendais pas à ce qu'il soit encore là. » La meilleure explication du pourquoi Schumacher est de totale mauvaise foi sur coup, vient du principal intéressé, Montoya : « Je suis surpris parce que je suis passé devant toi au freinage et la tu sors "oh je ne l'avais pas vu".  Tu sais, tu dois être aveugle ou stupide pour ne pas m'avoir vu ici, mais c'est la course. »

8 - A1 Ring 2002 - C'est moi le boss ici, les origines

Ce coup-ci, la faute n'incombe pas qu'à Schumacher. Alors que l'ogre de Kerpen mène assez largement le championnat puisqu'il cumule quatre victoires sur cinq courses disputées sans réel rival. Le Kaiser ne trouvera jamais d'ouverture pour chiper la première place de ce Grand Prix d'Autriche 2002 malgré deux voitures de sécurité. Ce n'est que grâce à la magie de « Radio Todt » qui intimera l'ordre à Rubens Barrichello de laisser passer que Schumacher que celui-ci l'emportera après un dépassement des plus grossier sur la ligne d'arrivée.
Pendant la remise des prix, Schumacher poussera Ribinho à monter sur la première marche, ce qui vaudra à Ferrari une pénalité d'un million de dollars pour non-respect de la cérémonie du Podium. Une manière de faire payer aux rouges cette honteuse manoeuvre. Cet événement conduira aussi au stupide article interdisant les consignes d'équipes.
Enfin, dernier effet kiss cool, Todt aura la tête de Pierre Van Vliet qui avait justement osé critiquer ce qu'il venait de voir.

 

7 - Silverstone 1994 - Les règles ne s'appliquent pas à moi

Après le terrible accident de Senna au Grand Prix d'Imola, Schumacher domine le championnat assez largement. Il devance de 37 points Damon Hill, second du classement au départ de la huitième course de la saison. Pendant le tour de formation, l'Allemand, second, va franchement dépasser le leader, chose est formellement interdite. Pour ça, il reçoit un stop and go de 5sec qu'il refusera d'effectuer sur les conseils de son équipe. Plus tard, on lui présentera un drapeau noir lui signifiant qu'il est disqualifié de la course et qu'il doit s'arrêter immédiatement. Comme pour le stop and go, l'Allemand n'en tiendra pas compte et continuera la course comme si ne rien n'était. Il effectuera un stop and go plus tard dans la course. Trop tard, Schumacher sera disqualifié de la course et des GP du Portugal et d'Italie.

 

6 - Montréal 1998 - Pousse toi que je m'y mette

Alors sous régime de drapeau jaune, Schumacher quitte la voie des stands alors que Frentzen arrivait à pleine vitesse. Le Kaiser coupe immédiatement la ligne blanche et vient tasser Frentzen pour s'emparer de la trajectoire de course et empêche par la même occasion le pilote Williams de prendre son virage convenablement. Déséquilibré, ce dernier abandonnera dans le bac à sable après avoir fait un tête à queue.
Schumacher recevra une pénalité pour ce geste et une nouvelle règle sera créée interdisant de franchir la ligne blanche en sortant des stands.

5 - Hongrie 2010 - Au millimètre près


Les images parlent d'elles-mêmes non ? En perdition au volant d'une Mercedes peu compétitive, le Kaiser va se retrouver sous la menace de la Williams de son ancien coéquipier, Rubens Barrichello. Alors que le brésilien tente de s'infiltrer à l'intérieur le long de la ligne droite des stands, Shumi va petit à petit le tasser contre le mur et jusque dans l'herbe qui suit. Si le mur avait été plus long, il y aurait eu carton à n'en pas douter. La réaction de Schumacher ? « S'il est passé, c'est qu'il y avait de la place ». Perso je traduis ça part, « Il est pas mort, donc c'est bon. »

4 - Spa 1998 - La kaira du paddock

Le Grand Prix de Belgique 1998 est surtout connu pour son carambolage record au (premier) départ de la course. Mais un autre fait aura aussi beaucoup fait parler. Alors en tête de la course, Michael Schumacher s'apprête à prendre un tour sur David Coultard. Incompréhension, manque de visibilité, allez savoir. Le fait est que les deux hommes s'accrochent et doivent abandonner. Ça aurait pu rester un malheureux, mais banal fait de course, mais c'était sans compter sur Schumacher qui sauta de sa voiture pour aller virilement régler ses comptes avec Coultard dans son garage. Bel esprit.

3 - Monaco 2006 - Oops

C'est connu, à Monaco, la pole position est déterminante. À la fin de la séance de qualification de l'édition 2006, Alonso entame un tour canon qui, si tout ce passe, lui permettrait de décrocher la première place. Schumacher à l'autre bout du circuit et impuissant feint alors une faute de pilotage et va arrêter sa monoplace dans le virage de la rascasse. Le drapeau jaune est déployé, Alonso ne peut maintenir son rythme. Ca aurait pu marcher, mais les commissaires de courses ont su voir la supercherie et Schumacher devra partir dernier en guise de punition.

2 - Adelaide 1994 - Je t'emporterai dans ma chute !

Suite aux disqualifications reçues après le Grand Prix de Silverstone 1994 et à celle du Grand Prix de Belgique (pour un fond plat pas aux normes), Schumacher n'a plus qu'un petit point d'avance sur Damon Hill au départ de la dernière course de la saison en Australie. Alors en tête Schumi va sortir de la piste et heurter un mur. Cet incident permit à Hill d'immédiatement tenter une attaque sur le pilote Benetton. L'Allemand ferme alors violemment la porte au pilote Williams et manque de se retourner avant de s'encastrer dans le mur. Les deux pilotes sont contraints d'abandonner et c'est ainsi que Schumacher devient le premier champion du monde allemand de F1.

1 - Jerez 1997 - Après tout ça a marché la dernière fois

Bis repetita. Comme en 1994, Schumacher se présente au dernier Grand Prix de la saison 97 avec un petit point d'avance sur le second, Jacques Villeneuve. Le pilote allemand prend la tête de la course dès le départ et la conserve jusqu'au 47ème tour. C'est à ce moment que le Québéquois lance une attaque sur le pilote de la scuderia Ferrari qui, battu, tente le tout pour le tout en donnant un coup de volant sur la Williams. Malheureusement pour Schumacher, ça n'a pas fonctionné comme en 1994 et il est, cette fois, le seul à abandonner.

 

Oui, je sais, je troll un peu. Faut dire qu'il en a fait des crasses, lui et ses équipes. Mais finalement je l'aime bien Schumacher. J'étais sincèrement content pour lui lorsqu'il a fait ça presque pole à Monaco et son podium à Valence.

Get well soon shumi !