Bonjour à tous,

 

Aujourd'hui, je vais vous parler d'un jeu qui a fait souffrir bien des joueurs dans les années 1990, puisque je vais vous parler de Spirou, ce jeu de plate-forme édité par Infogrammes. Le soft est sorti en 1995 sur Megadrive, Super Nintendo, Game Boy et PC (en deux versions différentes, DOS et Windows). Soit dit en passant, se souvenir de l'interface DOS, si on peut appeler une ligne de commande ainsi, ça fait drôle non ? Je vous ai déjà parlé sur le blog de Tintin au Tibet, édité lui aussi par Infogrammes, en exposant en long, en large et en travers la torture qu'il représentait, Spirou n'échappe pas à cette règle diabolique malheureusement, mais j'y reviendrais dans le paragraphe suivant. Le jeu ne connut pas le succès de son aîné, les parents des enfants qui jouaient à l'époque ayant compris que faire hurler leurs enfants devant leur console de jeu n'était pas une technique très reposante pour eux. Le jeu repose sur une histoire bidon dans laquelle le Comte de Champignac se fait enlever par Cyanure, (notez le nom très recherché), un robot au physique de femme aux cheveux colorés en blanc, et Spirou va tenter de le retrouver. Et c'est tout. 

 

Intro de Spirou

 

Comme je l'ai précisé plus haut, c'est Infogrammes qui a édité ce soft, et on retrouve tout ce qui fait l'ADN des jeux de l'éditeur français dans les années 90. Graphiquement, le jeu est extrêmement beau, il rend hommage à la bande dessinée d'origine avec une fidélité assez déconcertante. Pour le reste, on se retrouve face à un jeu de plate-forme très difficile puisque Spirou se ballade avec un manche à balai dans le cul qui le rend extrêmement raide. Du coup, réussir des sauts millimétrés est loin d'être une promenade de santé. Ajoutez à cela la présence D'UN SEUL et unique code de progression (le jeu n'avait pas de système de sauvegarde) pour éviter de recommencer le jeu dès le début lorsque vous perdiez vos quelques vies durement gagnées. Quand on se rend compte que Spirou comporte une quinzaine de niveaux et que le code salvateur n'apparaît qu'à la fin du niveau 6, croyez-moi, il y a vraiment de quoi se tirer une balle dans la tête. Mais finalement, quand on y réfléchit, le challenge pour les hardcore gamers existait à travers ce jeu : quel joueur de l'époque à fini ce jeu sans exploser la manette ou le clavier qu'il utilisait ? La question reste entière.

 

Spirou OST - Le Marais

 

Vous l'avez compris, j'ai souffert en jouant à ce jeu. Et je l'avoue sans honte, je ne l'ai jamais terminé. Pourtant, je me suis acharné à vouloir passer les premiers niveaux du soft pour aller toujours plus loin dans le jeu pour en découvrir la fin, qui, évidemment ne cassait pas trois pattes à un canard (oui, je l'ai regardée sur YouTube des années plus tard et non, j'en ai pas honte, bien au contraire). Avec le recul, je me dis qu'Infogrammes a réussi son coup, aussi étonnant que cela puisse paraître. Je m'explique : Infogrammes a marqué l'histoire de notre média avec ses jeux difficiles à la limite de l'infaisable. Même si c'est pour de mauvaises raisons, tous les joueurs de l'époque s'en souviennent encore aujourd'hui. La preuve, je vous en parle dans cette chronique. Et même si ces jeux sont traumatisants, les gamins que nous étions à l'époque continuent de jouer aujourd'hui. Une question se pose dans ce cas : Est-ce qu'un joueur aime souffrir dans un jeu pour avancer, avec une satisfaction une fois la difficulté surmontée ? C'est mon cas personnellement, mais je vous laisse en débattre dans les commentaires de cette chronique.  

 

A demain pour un nouveau jeu.

 

Vidéoludiquement vôtre,

 

 Utori

 

PS : N'oubliez pas que dans les commentaires de cet article, vous pouvez me suggérer des jeux que vous voudriez voir apparaître dans cette rubrique.