Qu'est-ce que Mutafukaz ?

C'est une série de comics française scénarisé et déssiné par Run.

Mutafukaz c'est aussi un format assez unique en France. Comics prenant des influences dans le manga, chaques tomes débordent d'originali

 

 

Histoire :

Angelino est un jeune loser comme des milliers d'autres à Dark Meat
City. Il squatte une chambre d'hôtel miteuse dans le quartier latino de
Rios Rosas. Ses journées monotones se traînent entre zapping télé,
matchs de catch mexicain dont il est fan, petits boulots foireux et
discussions métaphysiques sous les étoiles avec son pote Vinz. Un bête
accident de scooter va plonger Angelino dans un ouragan d'ennuis
inimaginables dont dépendra le sort de l'humanité, impliquant hommes en
noirs surarmés, gangs de toutes sortes, catcheurs mexicains et même les
Machos, ces entités cosmiques vicieuses bien décidées à envahir la
planète !!!

 

 

 

 


 

 

 

 

Mutafukaz c'est plein de choses. En fait c'est une digestion d'un paquet d'influences, et ça se ressent dans l'univers.

Cet univers justement, c'est Dark Meat City, la ville ou se déroule l'action. Un Los Angeles totalement débridé, ou Run, l'auteur, laisse parler ses passions et fantasmes. Dark Meat City, c'est la ville la plus violente des Etats-Unis. Les gangs et les mafias y reignent en maître et se font la guerre sous un soleil de plomb. On y retrouve ainsi tous les clichés du hip hop West Coast : les gangs, le graph, les tatouages, les low rider, les bitches...Toute cette ambiance est fabulesement retranscrit par Run. Les planches gorgées de couleures chaudes, les latinos torses nues, couvert de tatouage zonant dans leur quartier tout délabré. Le style de l'auteur est assez inédit dans la façon de retranscrire tout ça.

 

 

Il ressort en même-temps de DMC une influence asiatique, avec une grosse comunauté coréénne, et dans une moindre mesure japonaise et chinoise. Les mafias s'y font la guerre à coup de katanas et de shurikens. Comme pour le côté gangsta, l'auteur tire ici pleine partie des passages dans les quartiers asiatiques pour nous montrer qu'il peut aussi faire du manga. Pages en noir et blanc, avec les codes du genres (traits de vitesses, onomatopées en japonais...) et une narration plus fréntiques.

 

 

La science fiction a aussi une belle place dans cette ville. Des histoires, véridiques ou pas, sur des extra-terrestres. Des phénomènes étranges qui prendront une place importantes dans l'histoire d'ailleurs.

On peut encore citer l'influence du catch dans Mutafukaz. Avec des catcheurs en justiciers, et le héros qui sort des prises qu'il a vue à la télé.

Bref, Mutafukaz est un grand melting-pot. Il y encore beaucoup d'influences et de clins d'oeils à retrouver. Pleins de détails qui vous amuseront. Des petites références, qui, si vous êtes connaisseur, vous sauteront au yeux. 

 

Run est un auteur vraiment atypique qui a donc créé un univers complètement fou (mais pas si éloigné que ça de la réalité). Et pour rester en marge, il soigne vraiment son lecteur, trouvant, à chaque nouvelle sortie une idée originale. Il alterne ainsi pages couleur en papier glacé avec des pages en noir & blanc. Il y intègre des trames argenté quand ça lui plaît. Incorpore des fausses publicités pour renforcer l'immersion. Intègre des passages en 3D (avec lunettes). Fait appel à d'autres dessinateurs avec des styles complètement différents pour un rendu plus adapté à l'époque (Tome 0), ou une approche plus psychologique (MetaMuta). Bref, Run cherche toujours à nous surprendre, et à nous faire plaisir.

C'est un auteur comme il y en a trop peu, et c'est un auteur qu'il faut soutenir. C'est pourquoi, je conseille vivement à tout le monde de ce plonger dans Dark Meat City. Parce que Run le mérite, et parce qu'il n'est pas concevable de passer à côté d'une telle oeuvre.