Je poste cette ancienne réflexion inspirée par mon apprentissage du Japonais, mon expérience, et quelques lectures...

...pour faire cesser certains "on-dit", et ABSOLUMENT avertir toutes personnes ayant entendu qu'apprendre le
Japonais est facile; qu'à l'aide d'un bon livre, en trente leçons on peu se débrouiller pour acheter son sushi quotidien ; voir même que cette
langue est plaisante a l'apprentissage...

Oui... mais non, en fait.

Apprendre le
japonais est juste un défi impossible qui vous propulsera dans un
torrent de souffrances, de tortures cérébrales, multipliant par dix
votre moyenne de moments de honte en public par rapport à celle d'un
étudiant en espagnol lambda, et divisant par dix votre acuité visuelle
écorchée par les microscopiques détails composant l'écriture japonaise.

Si jamais l'idée vous vient de faire partie des innombrables victimes de
ce langage maléfique, je vais tenter de vous en dissuader des
maintenant.

Tout d'abord, il faut savoir que la langue japonaise a la bonne idée d'intégrer pour un maximum d'incompréhension, trois
alphabets totalement différents dont l'utilisation varie hasardeusement
en fonction des situations, du mot employé, du temps qu'il fait, de la
couleur de votre culotte...
On retrouve alors les Hiragana « petites
lettres biscornues » au nombre de 46, les Katakana « petites lettres
anguleuses » encore au nombre de 46, et les Kanjis « assemblage
aléatoire et pernicieux de milliers de petits traits
» déclinables sur
plusieurs milliers de formes. Somme toute, un paquet de raisons plus
nombreuses que le nombre de cheveux possibles à arracher sur votre tête.

Dans les détails:

Les Hiragana :

Ils furent créés un soir de partie de Pikushonari (ancetre nippon du
Pictionnary) royale à la cour de Kyoto. Les convives émechés
s'adonnerent alors à de multiples tentatives
et gribouillages insensés. L'histoire aurait pu se limiter à cette
anecdote anodine, si le roi, le plus ivre de tous, n'avait pas décidé
dans la foulée d'en faire l' alphabet utilisé pour écrire les mots
d'origine japonaise, les Hiragana.
Chaque
lettre correspond à une syllabe, ces mêmes lettres mises en groupe
forment un mot, ce même mot pouvant avoir une vingtaine de sens
différents.
N'imaginez donc pas vous faire comprendre avec les mots
formés d'Hiragana, car personne ne peut en deviner le sens si vous ne
leur associez pas un correspondant encore plus complexe, en Kanji.
Les Hiragana ne sont donc d'aucune utilité, même pour les Japonais, et vous seriez bien bêtes de les apprendre.

Hiraganas

"Hic ! ... Nous en feuuurrrons...hic ! notre Alphabet ..! Buuurrrp"

Les Katakana :

Abandonnez tout de suite l'ambition de différencier un katakana d'un autre, ces 46 lettres sont totalement identiques et ne demeurent que source de maux
de tête douloureux.
L'alphabet Katakana fut initialement inventé à
des fins militaires; une arme terrifiante dont le but initial était d'asservir
toutes les langues étrangères, en s'appropriant leurs mots et
expressions.
Ainsi en japonais, on transcrit un mot étranger en
japonais par le katakana, ce qui lui fait perde automatiquement tout
sens et identité. Le "mot" se retrouve dépeucé de toute âme.
La prononciation du mot est la région directement frappée par cette arme.
Une expression telle que « Merry Christmas » deviendra un incompréhensible « Meerii Kurisumasu » et « scarf » (écharpe en anglais) se dira
abominablement « sukaafu »...
En bref, chacune de vos confrontations
avec des katakana tournera au jeu de devinettes sordidement impossible,
vous faisant douter sur les propres mots de votre langue maternelle.
(s'en suit bien naturellement une crise identitaire doublé d'une
réaction de repli sur sois même)

Heureusement, depuis l'abandon
du Japon de sa politique de domination du monde, les katakana ne servent majoritairement plus que des causes inutiles, comme pour illustrer les
enseignes de salons de thé, les slogans pubs racoleurs ou les marques de vêtement.
Ne pas savoir que vous prenez un verre au « café du Paris » ou encore que vous portez un tee-shirt «Du toi mon Honte» ne pourra que vous être bénéfique.

Alors un conseil, faite l'impasse sur cet alphabet.

Constat d'échec des Katakanas.

Les Kanji :

Le premier Kanji fut offert par l'empereur Chinois Xi Vuding (Urine Dorée) en guise de dote a l'empereur Japonais Sodomitsu (Cerise Odorante), a
l'occasion d'un mariage arrangé sensé unifier les deux pays, mais qui
tourna court pour cause, comme souvent en Asie, d'une dispute riz-ible..
Le reste des Kanji fut dérobé plus tard par les samouraïs
Japonais, qui à chaque passage en Chine avaient pour coutume de violer
quelques femmes et rapporter de nouveaux Kanji au Japon pour
reconstituer l'ensemble de l'alphabet.
Le nombre de Kanji est
aujourd'hui estimé à quelques trillions, dont une centaine de millions
strictement interdits d'utilisation.

Un Kanji est un amas incommensurable de petits traits a l'orientation
chaotique devant être tracés dans un ordre bien précis pour ne pas se
retrouver envoûté sur l'instant par le malin pouvoir y étant renfermé.
Chaque Kanji a une signification propre comme « voiture» ou « enfant », et
l'association de deux ou plusieurs en donne une nouvelle.
Ainsi en combinant le kanji «chien» avec le Kanji «rapide» vous obtenez «climatiseur».
Le kanji ne s'arrête pas la dans son processus de torture pour notre cervelle de gaijin (étranger au Japon), non non non.
En effet, la prononciation d'un même Kanji diffère d'une phrase a l'autre, varie selon des paramètres divers tel que votre âge, celui de votre
interlocuteur, de votre inclinaison sexuelle, le taux d'ensoleillement,
etc.

Rassurez-vous, il tellement impossible d'utiliser correctement
les Kanji (« langage maudit » en Chinois), que même les Japonais ont
fini par les délaisser au profit d'un système plus idiomatique réunissant Pokémons et jeux télévisés cruels.

 

Extrait de la liste des Kanji Interdits. Si vous les avez lus, vous ne le savez pas mais vous êtes déjà mort...

Construction syntaxique digne d'une œuvre de S. Escher:

Le positionnement des mots dans une phrase japonaise défit une nouvelle
fois toute logique existante. Une des meilleures techniques pour
construire une phrase en Japonais reste de prendre tous les mots de
celle souhaitée et de les lancer hasardeusement de la manière la plus
improbable qu'elle puisse vous paraître. A raison d'une chance sur
cinquante vous obtiendrez une phrase dotée de sens.

Je crois
définitivement que les mots constituant le vocabulaire Japonais furent
établit par des aveugles jouant aux fléchettes sur une cible ou chaque
case représentait une syllabe. On trouve donc des combinaisons syllabiques invraisemblables, sans queue ni tête, et un nombre infini d'homonymes.

De ce fait, les Japonais ne savent jamais s'ils parlent du film qu'ils ont vu la veille ou de nourriture pour chat. Personne ne se comprend
réellement ici, mais tout le monde essaye de deviner en fonction du
contexte.
Si jamais un Japonais saisi le sens d'une de vos phrases,
n'allez pas vous croire capable de comprendre la réponse sans être sous
l'influence de violentes drogues, a part si vous êtes un élucubré
extralucide champion de puzzle imaginaire.

Mic-mac dans l'interprétation des ordres du QG: des policiers se retrouvent à jouer là DS sur la scène du meurtre.


La politesse:

La difficulté ultime est si vous tentez d'être poli avec un Japonais.
Moult niveaux de politesse vous obligeront à repenser deux fois à ce que vous allez dire, car encore une fois les mots et expressions varient du tout au tout selon votre position sociale, celle de l'interlocuteur, si vous êtes tout nu ou sur le point de mourir. Le moindre écart vous
attirera moqueries mesquines des uns et colères des autres, sans que
vous n'en ayez compris la cause.

Voici un exemple de vie :

pokepoke se rend chez le vendeur de sushi.
-Vendeur : « Bonjour ! »
-pokepoke : « Bonjour ! »
Tous les clients se retournent vers pokepoke pouffant de rire...

Analyse du pourquoi du comment :
Je suis étranger, le vendeur de sushi est plus vieux que moi mais moins
riche. Pour exprimer la marque de politesse adéquate j'associe donc
naturellement le kanji du « marin » a celui du « cheval » pour donner un « bonjour ! » aux allures d'un «salut mon brave » communément utilisé
en France.
Or mon erreur est de ne pas avoir comptabilisé les faits
que ce vendeur était gaucher contrarié et qu'on était un Lundi après
midi...
J'aurais en fait du lui dire «perdrix » «chapeau », équivalent
au banal « «salut ma biche ! » français pour le saluer... d'où le fou
rire des clients Japonais présent dans le magasin. (puis les quelques
coups de pied anonymes qui s'ensuivirent).

 

Un jeune francais se traine de honte après s'être trompé d'un degré de politesse.

 

Conclusion (ou pas):

Vous l'aurez compris, apprendre le Japonais ne vous attirera que des ennuis
personnels, déclenchant des dépressions nerveuses chronique dont le seul échapatoire est un suicide "kamikaze".
A fortiori, il serait bien sage de
laissez tomber tout de suite, voire même de ne jamais en envisager l'apprentissage.

De toutes façons vous ne serez
que rarement enclin à utiliser du japonais au Japon, la population elle-même ayant lâché l'affaire, préférant communiquer par petits sons rythmés en entrechoquant des baguettes de bois, et élever des Pokémons pour d'adonner à des
combats à morts.