Bienvenu. Je vais donc vous raconter ma partie sur ce royaume qu'est la Suède. Bien entendu, je vais tenter de le faire de manière romanesque. Pour aider à la compréhension, les faits historiques réels seront écrits en bleu et les modifications historiques réalisées lors de ma partie resteront en noir.

Source Wikipedia et d'autres.

Une petite vidéo : Regardez là et focalisez vous sur la Suède vous allez voir que c'est l'un des pays les plus immobile du XIX e siècle en Europe du fait de sa politique de neutralité. Un let's play chiant au possible. Heureusement, j'ai d'autres ambition pour la suède.

 

 

Ce matin, je me rends enfin devant le roi Charles XIV. Ma visite et ma demande ont semble-t-il piqué sa curiosité.
Il me reçoit dans son cabinet. Je m'incline devant lui.

"Je remercie sa majesté de me recevoir."
"Je n'ai que peu de temps à vous accorder. Que voulez vous ?"

Je regarde le roi droit dans les yeux :
"Aider ce pays."
"Jeune homme, j'ai déjà des dizaines de gens à mon service. Pourquoi devrais-je vous prendre ?"
"Parce que moi je veux recréer la grande scandinavie. Je veux recréer l'union de kalmar qui a existé au Moyen Age."
"Vous vous prenez pour Napoléon ? Vous avez vu ce que tyran a fait à l'Europe ! Jamais mon royaume ne se battra. Et
puis nous sommes cernés par des géants. Il n'y aura plus jamais de guerre offensive.La Suède restera à jamais un pays
neutre."
"Roi Charles XIV, laissez moi vous aider. Mettez moi au service de votre fils. Je l'aiderai à devenir un grand souverain et rendre
à la Suède sa gloire d'antan sans que jamais ses frontières ne soit mis en péril. Je mets d'ailleurs ma vie entre vos mains. Si
je viens à manquer à ma parole, vous pourrez m'exécuter."

Le roi s'arrêta et me dévisagea.

"Voilà plusieurs décennie que j'ai quitté la France et c'est la première fois que je rencontre un homme comme vous. Soit vous êtes
sincère soit fou."
"Pour ce projet, un peu des deux votre majesté."
"Très bien. Je vous nomme au gouvernement. Je vous laisse carte blanche et mon fils viendra vous voir cet après midi."

Je m'inclinais.
"merci votre majesté."

Ami lecteur, merci de venir lire mes mémoires. En effet, la Suède est aujourd'hui un pays qui s'est fondu dans une union. Mais pour
en être arrivé là, j'ai du batailler comme jamais. Laissez moi vous raconter.

J'ai donc en cette année 1836 été reçu et intégré au gouvernement du roi Charles XIV mais savez vous qui est-il ? Laissez moi vous
en parler brièvement :

Jean-Baptiste Bernadotte, né le 26 janvier 1763 à Pau, mort le 8 mars 1844 à Stockholm, passa en l’espace de trente-huit ans d’un rang de soldat du roi de France aux titres de

roi de Suède et de Norvège sous les noms de Charles XIV Jean (en suédois, Karl XIV Johan) et de Charles III Jean (en norvégien, Karl III Johan) après avoir été général sous la

Convention, ambassadeur puis ministre durant le Directoire, maréchal d’Empire et prince de l’Empire.

Voilà un homme extraordinaire. Un prince d'empire qui finit roi de Suède. Il a embrassé les idéaux de la révolution et a finalement finit monarque.

Voilà ce qui s'est passé sous l'empire.

En 1804, Bernadotte se rallie à Napoléon devenu Empereur. Il est nommé gouverneur à Hanovre, et reçoit le bâton de maréchal. Il avait donc réussi à attirer
les regards de Napoléon. Et un geste qui m'a fait rejoindre cet homme : le voici.

Mais lors de la « Grande poursuite », il défait les Prussiens à Halle, et enfin à Lübeck avec Murat et Soult. Bernadotte a en cette occasion, les plus grands égards pour des

prisonniers et officiers suédois par pure courtoisie. Ces derniers ne l'oublieront pas.

Le 5 juin 1807 à Spanden, Bernadotte est blessé par une balle qui l'atteint au cou. Cette blessure l'empêche de prendre part à la bataille de Friedland le 14 juin 1807. Il est

nommé, après sa guérison, gouverneur des villes hanséatiques, et part pour Hambourg.

En 1809 à Wagram, son corps d'armée composé de Saxons est décimé, et Napoléon, mécontent, lui retire son commandement, et le renvoie à Paris.

Voilà la première grande erreur de Napoléon. Lui ne pardonnais pas les erreurs. Seulement, écarter un homme talentueux comme lui ne sera pas sans conséquence.

Fouché lui obtient l'armée de l'Escaut à la fin de juillet 1809. Il repousse les Britanniques débarqués à Walcheren (juillet 1809). Malgré ce succès, il se voit encore une fois  privé de son commandement : l'Empereur lui enlève l'armée de l'Escaut dès septembre.

Donc, comprenez bien chers lecteurs : cet homme se bat, obtient des victoires et reste toujours privé de gloire par l'empereur. Mais le destin lui réserve une belle surprise :

En 1810, alors qu'il se trouve à Paris en semi-disgrâce, le parti pro-français suédois lui propose d'être candidat lors de l'élection du nouveau prince héritier, avec l'idée de  récupérer, avec l'appui de Napoléon, la Finlande que la Russie a annexée en 1809. Grâce à Jean Antoine Fournier, un Grenoblois ayant vécu 18 ans en Suède, qui y retourne se  faisant passer pour l'« envoyé » de Napoléon, et y mène une propagande active et habile, Bernadotte est élu à la surprise générale.

Il part avec l'assentiment de Napoléon qui accepte ce choix lors d'une entrevue commune avec des émissaires suédois. Napoléon espère ainsi tenir un allié solide au nord de  l'Europe. Adopté par le roi Charles XIII, il prend le nom de Charles-Jean. Il consent d'abord à seconder la politique de l'Empereur et participe au blocus continental.

En voilà un homme serviable. Malgré le comportement de l'Empereur, Bernadotte accepte toujours d'aider Napoléon.

Sa politique veut qu'il renonce à la Finlande pour être en paix avec les Russes. Il espère néanmoins récupérer la Norvège, danoise depuis trois siècles, avec l'accord de  l'Empereur. Devant le refus de ce dernier, qui lui propose par la suite de l'accompagner pour attaquer la Russie, Charles-Jean rompt avec Napoléon qui vient d'envahir la  Poméranie suédoise, et se rapproche à son tour secrètement du tsar Alexandre Ier.
Il participe en 1813 à la coalition contre la France et menaçant le Danemark, obtient lors du traité de Kiel, le 14 janvier 1814, que la Norvège soit cédée à la Suède.
Il répugne à l'idée d'entrer en France en ennemi et souhaite que son ancien pays conserve sa frontière sur le Rhin. L’intransigeance de Napoléon rend impossible ce désir.

En 1815, à la suite du retour de Napoléon pour les Cent-Jours, la Suède n’est pas tenue de combattre. Elle s'engage désormais dans une neutralité désirée par le prince héritier. La neutralité.

 

 Si la Scandinavie doit se créer, cela ne sera pas sans verser un peu de sang.

Après cela, la Suède et jusqu'à mon arrivée en 1836 est concentrée sur elle même.

Septembre 1819 : La dette nationale suédoise est réduite de moitié.
1822 : Bien que théoriquement membre de la Sainte-Alliance, la Suède se rapproche de l’Angleterre.
1823 : Charles XIV effectue un séjour à Paris, à l’occasion du mariage de son fils avec Joséphine de Leuchtenberg.
1828 : Un navire à vapeur assure la liaison entre Copenhague et Malmö.
1831 : La Suède refuse de participer à la répression de l’insurrection polonaise. Dans tous le pays, des banquets sont cependant organisés pour soutenir les insurgés. Les  libéraux renforcent leurs positions et gagnent le soutien des classes moyennes. Les feuilles d’opposition se multiplient.
1832 : Inauguration du canal de Göta, entre les lacs Vänern et Vättern.
1833 : La Russie renforce sa présence militaire au milieu de la Baltique, sur l’archipel d’Aland, au nord-est de Stockholm.

Le roi mène une politique admirable : Réduction des déficit, préservation de la neutralité de la suède bien que la Russie reste la plus grande menace. Les Norvégiens ont encore  du mal à accepter l'union.

L'après midi même je rencontre le fils du Roi. Je savais déjà quelques détails sur lui.

De Charles XIII de Suède, Oscar reçoit le titre de duc de Södermanland le 26 septembre 1810. Il maîtrise rapidement le suédois et, quand il atteint l'âge de la majorité, il est déjà très apprécié. Son excellente éducation développe ses très grands talents naturels et il est bientôt considéré comme une référence sur toutes les questions socio-politiques. En 1839, il rédige une série d'articles sur l'éducation de masse et, en 1841, un texte anonyme, Om Straff och straffanstalter, défendant l'idée d'une réforme du système carcéral. Le 19 juin 1823, il épouse la princesse Joséphine, fille d'Eugène de Beauharnais, duc de Leuchtenberg, et petite-fille de l'impératrice Joséphine.

C'était un homme éduqué et en une génération, il était déjà plus Suédois que son père. Malgré tout, il s'exprimait très bien en français.

A ma vue il déclare.
"Mon père me fait vraiment rencontrer des gens étranges. Vous êtiez un inconnu ce matin et vous voilà membre du gouvernement cet après-midi."
"Oui votre altesse. Mais j'ai besoin de vous."
"De moi ?"
"Pour diriger un pays, il faut le connaître. Hors je ne connais la Suède que par les livres. Acceptez vous de me la faire visiter dans tout ses recoins ? Je veux tout savoir."
"Et pourquoi je vous aiderai."
"Une tournée du prince dans le royaume de Suède et Norvège serait de bonne presse et je veux connaître ce pays pour pouvoir en dresser une carte précise pour adapter les réformes."
"Quelle réforme ?"
"Si nous voulons que ce pays prospère on ne peut en aucun cas mener une politique qui ne soit pas en accord avec le peuple. Et surtout....mon cher Prince, j'ai des projets
pour ce pays que vous finirez par gouverner."
"La guerre ?"
"Votre altesse a l'esprit fin. Oui, elle sera inévitable. Couteuse maise il n'y a aucun autre moyen. Mais le résultat : Vous régnerez sur la seconde union de kalmar. Vous serez
roi du Danemark, de Norvège et de Suède...et plus."
"Donc vous vous opposez à la neutralité de la Suède si cher à mon père."
"Jamais la Suède ne mènera de guerre offensive en Europe car si la Russie comprend nos intentions, elle nous annéantira nous les Suédois."
"Vous êtes suédois maintenant ?"
"A partir du moment où je suis au service d'un pays, je suis un membre à part entière."

Le prince fit silence et finit par sourire.
"Vous me plaisez. Très bien, je vais vous faire découvrir ce pays. Et je jugerai ainsi si vous êtes digne de me servir. Si ce n'est pas le cas, je vous renvoie et père en fera de même."
"Cela me parait juste".

Ainsi en deux mois nous visitons le royaume. Grâce à des documents comptables, je vois que le pays n'est pas dans une très bonne santé financière.

Un pays certes très alphabétisé mais majoritairement paysanet avec une faible densité de population. Cinq millions d'habitants. Donc peu d'entrée d'argent. Les suédois demeurent une majorité mais il faut surtout pas négliger les Norvégiens. Aussi, avec le prince, je parcours l'Europe pour débaucher les meilleurs ingénieurs. Notre armée de défense est composée de 30 000 hommes mais est largement obsolète. De même avec l'aide du ministre des finances, on est d'accord sur la politique économique à venir.

On accorde des crédits à l'éducation et à la recherche. Les budgets de l'armée sont mis au plus bas. Les impôts sur les pauvres sont à 67%. Les impôts sur la classe moyenne et riche restent à 33 %.

Le prince est étonné de ma gestion mais le peuple accepte et nous arrivons à garder un budget équilibré pendant de nombreuses années. De 1836 à 1844 soit pendant 8 ans, je m'imprègne de ce pays et je le développe. Mais une idée me vient : C'est le peuple qui doit assurer sa défense.

Aussi en parralèle de l'armée, je développe le principe de réserviste. Et en 1844, la Suède est capable de mobiliser 150 000 hommes.

Et voilà ce qui s'est passé pendant ses 8 ans dans le royaume

 

19 juillet 1838 : Une manifestation est organisée à Stockholm pour soutenir une revue libérale accusée de diffamation. La troupe intervient : trois opposants trouvent la mort.
1842 : Le Riksdag oblige chaque paroisse à entretenir une école élémentaire.
1843 : Charles XIV célèbre avec faste ses vingt-cinq ans de règne.

Et surtout, ils n'ont pas tellement aimé que je bride le droit du pavillon pour les Norvégiens. Mais si je veux créer ma Scandinavie, il faut d'abord les habituer à un moule commun, ensuite on rédigera les particularités.

Il y a donc une vrai opposition libérale et je tente de me les concilier en entrant dans leur cercle. Au départ ils me voient comme un étranger. J'écoute leurs revendications. Ils parlent de liberté des échanges, de libéralisme alors que moi je suis un vision interventioniste de l'Etat et de protectionisme. Mais en 8 ans, ils ont remarqué la faible perception de l'Etat au niveau taxe commerciale. Donc ils me tolèrent.

Et une annecdote me revient. En 1841 le price Oscar et moi regardions une carte et il m'expliquait la perte des provinces finlandaises aux russes au début du siècle. Avec le sourire je lui déclarai : Nous les récupérerons un jour mon prince. Ces provinces reviendront sous la couronne de Suède. Et à l'époque je me doutais pas que mon ambition déborderait au delà du continent Européen.

Et avec ces années, ma politique de réservistes m'a certes valu des ennemis chez les officiers. Mais certains comprenaient ma vision. J'avais donc des partisans en cas de guerre.

 

Voilà, c'est la fin de la première partie. Qui était surtout une grosse introduction pour vous aider à comprendre le pays et son passé en débutant la partie en 1836.

La suite ? Le printemps des peuple de 1848 et donc la guerre Prusso-danoise qui va changer le destin de la suède !