L'horreur à portée de pad

 

Voici
un petit article que j'ai rédigé avec passion sur un jeu que tous fan de SF et
d'horreur se devait d'attendre. Histoire de me mettre dans l'ambiance, je
m'écoute la BO du
jeu qui envoie vraiment du lourd !

 

Alors ça y'est, le Dead Space nouveau est arrivé, et il se sera fait
attendre ! Après avoir fuit l'USG ISHIMURA, on retrouve Isaac sur la Meduse, gigantesque station
spatiale. Le reveil du bonhomme est vaseux, mais l'intro donne le ton ; les
nécromorphes ont déjà envahi la station, ne laissant que des cadavres et des
litres de sang derrières eux.

A l'instar de Dead Space 1er du nom, Isaac se retrouve en contact avec des
survivants, plus ou moins alliés, qui lui diront  la voie à suivre pour
essayer de s'en sortir en un seul morceau. Pas vraiment de choix donc, il
faudra parcourir la station de manière imposée et se défaire des nécromorphes
qui voudront réduire notre ingénieur préféré en charpie toute au long de son
parcours dans la station franchement bien réalisées côté graphismes, mais
quasiment parfaite quand il faut parler d'animations, d'effets spéciaux, etc...
Ce sentiment de panique suite à l'intrusion nécromorphes nous fait comprendre
très rapidement que sans cutter plasma, il ne faut pas sortir de chez soi... En
plus de ça, notre coco est en proie à des hallucinations et à ses fantômes du
passé, pas étonnant quand on sait ce qu'il a traversé. Ces crises de démences
assez réussies donneront au jeu un cachet encore moins rassurant que dans le
premier opus, et pourrait bien causer la perte du héros, ou alors lui permettre
d'accomplir son destin...

 

Le bal de l'horreur

Le jeu se veut bien plus varié au niveau du décor, et quelques niveaux assez
dérangeants à la gloire de l'horreur nous changeront des couloirs et autres
labo de l'Ishimura (même si on ira y refaire un petit tour vers la fin du jeu).
Une petite garderie ou un gymnase pour enfants bien éclairés à la sauce Dead
Space, c'est à la limite moins rassurant qu'un couloir sombre. Bien entendu
avec une bande sonore contenant cris, pleurs, etc... Certains passage arrivent
à nous surprendre car on ne les attendait pas forcément, et d'autre nous surprennent
par l'enchainement d'évènements destructeur vraiment géniaux (le train par
exemple).

Pour ma part, je trouve que malgré son ambiance et son bestiaire réussi, le
jeu arrive parfois à nous faire sursauter, mais ça reste rare malheureusement. De
même, on se sent un peu plus en sécurité grâce aux nombreuses munitions
récupérées un peu partout au travers les niveaux... En difficile, je ne me suis
retrouvé que 2 ou 3 fois a cours de munitions, et c'était vraiment là que le
jeu se montre peu rassurant et qu'on retourne à l'essence même du survival
horror : un flingue, quelque munitions, et juste quelque dizaines de
monstres à se farcir...Dans l'ensemble le jeu est un poil plus bourrin que le
1er opus. Rien de dramatique, mais si Dead Space apparaissait comme un
véritable survival horror, Dead Space 2 s'apparente, lui désormais comme un
Survival Horror orienté action. Cependant, j'avoue que le passage de l'aiguille
dans la cornée de notre pauvre Isaac m'a franchement déranger, surtout quand on
se loupe 5 ou 6 fois... Là, c'est vraiment hardcore... Quant aux morts par
démembrements ou par contamination de necromorphes elles sont toujours aussi crade,
pour notre plus grand bonheur...

 

Je t'aime moi non plus...

Si d'un côté, le bestiaire est toujours aussi génial, avec quelques nouveautés
horriblement bien trouvées (mes préférées sont les bébés kamikazes, car, comme
dans un film de John Woo,  j'adore leur façon de tomber lorsque ils se prennent
un coup de cutter plasma), on ne sera pas autant impressionnés par l'arsenal
mis à notre disposition : Nous avons bien le cutter plasma et le trancheur,
toujours aussi efficaces que dans DS1, mais le reste de l'arsenal, mis à part
le lanceur de mines laser (permettant de sécuriser temporairement une zone) ou
le lance harpon, n'a rien d'impressionnant... Qu'à cela ne tienne, l'inventaire
ne permet que de transporter 4 armes de toute manière. Il ne tiendra qu'au
joueur de faire son choix.

Le système d'améliorations des armes et de la combi est toujours de la
partie avec les fameux points de force. On aura aussi la possibilité de choisir
parmi quelques tenues (tenues de fanatique, de sécurité, d'ingénieur, expérimentale)
donnant certains avantages de base en termes de capacité d'inventaire, niveau
d'oxygène, efficacité d'une arme spécifique etc...

 

Le bonheur de l'apesanteur...

C'est mon gros coup de cœur. Alors que Le côté survival est déjà très pêchu,
j'ai été vraiment impressionné par ces passages en apesanteur parfaitement
conçu. Cette fois ci, la liberté de mouvement est totale, et c'est vraiment un
pur régal, si bien que je prenais vraiment mon temps pour arpenter tous les
passages en apesanteurs. Quelques phases où Isaac se lance à pleine vitesse
dans le vide pour rejoindre un endroit précis tout en évitant les obstacles lui
faisant face sont également de bons moments de vécus, mais en ce qui me
concerne, les passages en apesanteur sont vraiment un grand moment dans Dead
Space 2 !

 

Le jeu sans scenario ?

C'est un des points qui fait le plus parler de lui. Mais s'il
parait inexistant et qu'Isaac souhaite tout naturellement fuir la station
infectée, l'histoire est tout même là. Isaac est cette fois ci doué de parole,
les dialogues avec les autres protagonistes permettent de comprendre certains
évènements. Qui fait quoi, dans quel but, etc...

Mais il est vrai que le tout reste limité, ce n'est pas vraiment le point
fort du jeu. Cela dit, ça reste suffisant, même si on aurait voulu quelque
chose de plus solide.

 

Bon, et au final...

Au final, alors que le succès critique de Dead Space 1 pouvait éventuellement
laisser croire à un Dead Space 1.5, il n'en est rien, le jeu reprend les qualités
du 1er épisode avec des nouveautés très sympathique sur tous les plans :
gameplay, mise en scène admirablement bien gérée, prise en main moins lourde,
bestiaire super, une ambiance monstrueuses en terme de graphismes et surtout au
niveau sonore, et pour finir, même si le jeu se déguste très rapidement grâce à
une optimisation des chargements qui fait qu'une première partie se joue sans
vraiment faire gaffe à la progression à travers les niveaux, et bien, on est
pas déçu par la durée du solo par rapport à Dead Space 1 (même si quelques
heures de plus aurait été les bienvenues)

 En ce qui me concerne : 12h30 en mode survivant (difficile) et en prenant son temps.

A
l'heure où les survivals horrors se font très rares sur nos consoles, Dead
Space 2, comme son ainé, s'impose comme la nouvelle référence du genre, avec
une identité qui lui est propre.

Incontournable.

 

Pour
finir, voici 2 photos en hommage à Dead Space, ainsi qu'à Steve Papoutsi et
toute sa clique qui nous ont pondus une suite digne du précédent volet ! En
attendant Dead Space 3. On y voit mon casque audio qui m'aura permis de goûter
une ambiance sonore géniale et un joystick dualshock 3 avec quelques ajouts sur
les sticks et les touches L2 R2 (c'est confortable mais ne change pas grand
chose au niveau de la façon de jouer)