Après plusieures dizaines d'heures passées à retourner le jeu de fond en comble, je peux enfin me prononcer sur la qualité de ce dernier Grand Theft Auto. Je ne risque pas de créer la surprise en disant que ce jeu est l'ultime monde ouvert à l'heure actuelle. Rockstar ne déçoit pas et offre ici un jeu qui s'étend sur un nombre incroyable d'activités principales et secondaires. A côté des missions principales le jeu propose bon nombre d'activités annexes comme le golf, le tennis, le saut en parachute, la télé, la bourse, des missions annexes en grand nombre, du traffic d'armes etc, etc... . Cette varieté permet d'étoffer le monde vivant et complexe dans lequel on évolue. Le jeu se savoure plutôt en ne rushant pas la trame principale mais en décidant d'incarner/personnifier son avatar et de jouer le jeu en se perdant dedans. Il s'agit ici d'incarner trois protagonistes au caractère bien différent, trois angles de vue sur un même univers.

 

Michael est passé la quarantaine et vit sous couvert d'un programme de protection depuis qu'un braquage a tourné au vinaigre. Une histoire d'agent double, d'éléments corrompus. Grace au programme de protection il vit la belle vie, père de famille possèdant une villa avec piscine et terrain de tennis dans le quartier chic de Los Santos. Seulement voilà, cette vie ne correspond plus en rien à l'aventure haletante que sa vie fût par le passé. Tout est routine, ennui. C'est en rencontrant Franklin, le deuxième personnage que l'aventure frappe de nouveau à la porte de Michael. Franklin est l'exemple type du gangsta: black, parlant avec l'accent du "hood" et tentant de gagner sa vie en "hustling". Au début du jeu il vit dans une petite baraque ensemble avec sa tante, sa mère étant décédée par une overdose de crack. Son déstin changera du tout au tout le jour qu'il braquera la voiture du fils de Michael. Trevor, le troisième personnage, se présentera seulement un peu plus tard dans le jeu. Trevor, c'est l'éléctron libre du jeu, un psychopate qui n'a pas peur de se lancer dans des actions suicidaires. D'ailleurs la ligne en pointillés "cut here" qu'il a tatoué sur son cou en témoigne. Il sniffe, boit, fume, tue sur un coup de tête et tiens un business dans le traffic d'armes et de méthamphetamines. Trevor et Michael ont dans le temps braqué une banque ensemble et Trevor a toujours cru que Michael était mort suite à la mauvaise tournure de ce braquage. Il se rend maintenant compte que Michael n'est pas mort et se demande donc ce qu'il est arrivé du butin et de son autre comparse de crime. Ce trio fonctionne à mérveille tout au long du jeu. Il est possible de switcher à tout moment d'un perso à l'autre ce qui  rend le jeu bien plus dynamique. Fini les periodes mortes au retour d'une mission, maintenant d'une simple pression sur le bouton on switche vers l'autre perso. La caméra dézoome sur la carte de San Andreas et recadre sur l'endroit ou l'autre perso se trouve, le tout accompagné d'une petite scène montrant ce que ce nouveau perso était occupé à faire. Chaque personnage a également son skill bien distinct que l'on pourra activer au moment voullu. Michael peut utiliser une sorte de bullet time afin de viser plus facilement, Franklin possède le même skill mais en conduisant ce qui lui permet de manoeuvrer les voitures plus aisément. Trevor finalement, son skill c'est de rentrer dans une folie meurtrière lors de laquelle il voit rouge et fait plus de dommages et qu'il en prend moins. Bref, l'idée des trois comparses est bien executée et offre beaucoup de fraicheur.

 

Avec Grand Theft Auto 5, rockstar retourne à San Andreas, terrain de jeu gigantesque de la troisième mouture sur PS2/Xbox/PC. Le terrain de jeu semble ici plus petit que celui sur PS2 mais il est infiniment plus détaillé. Composé désormais de Los Santos, de quelques bourgades, un lac, plusieures forets et montagnes (le mont Chiliad fait son retour!) et un désert. Los Santos est désormais une ville mille fois plus détaillée et dense que sa contrepartie sur PS2. Plus de rues, plus de batiments, plus de monde. Chaque recoin a été construit avec soins, rien de procudéral ici comme un Skyrim/Oblivion. Chaque endroit a une véritable identité et vaut la peine d'être visité. Des différents quartiers de Los Santos aux chemins de radonnée du mont Chiliad, on découvre continuellement des nouveaux éléments ou de nouvelles choses à faire.

 

A souligner ici également que la trame du jeu m'a beaucoup plu. Je ne peux pas comprendre certaines reviews qui relèguent le scenario de ce jeu à un ènième GTA. Les dialogues sont bien écrits, les caractères ont une personnalité riche. Comme d'habitude bien entendu il s'agit d'une trame d'ascension au pouvoir mais bon c'est le type de jeu qui veut cela. Le chemin que nos trois protagonistes prennent pour en arriver là est un chemin riche en événéments intéressants et loin d'être anécdotique comme ce fût le cas dans d'autres GTA's. Bref, bon vous l'aurez compris: je fais parti de ceux qui adorent ce jeu. Je ne me prononce pas dans cette review sur la partie online du jeu que j'ai à peine testé. De toute fàçon je préfère la partie solo dans un GTA.