Hier, Sébastien Rochat a publié sur le site d'Arrêt sur images un bêtisier des "Approximations, erreurs factuelles et témoignages invérifiables" au sujet de l'affaire DSK avec à la clé distribution de prix pour les fautifs. Mon préféré est le Grand prix du dérapage à Bernard Debré pour ses accusations fantaisistes (et ses rétractations le lendemain) :

Attention, c'est du lourd : "Il faut sortir de l'hypocrisie. Ce
n'est pas la première fois que DSK se livrait à ce genre d'agissements au Sofitel. C'est là qu'il descendait toujours. Ça s'est produit
plusieurs fois et depuis plusieurs années. Tout le monde le savait dans l'hôtel (...) "Les employés étaient sur le point de se révolter,
ajoute-t-il. La direction était au courant mais jusque-là n'osait rien dire. Elle a étouffé toutes les autres affaires. D'autres femmes de
chambre avant Ophélia - une femme charmante de 32 ans qui travaillait
très bien - avaient été agressées. Il faut arrêter de jouer les vierges effarouchées. Vous croyez que les flics de New York l'auraient
interpellé dans l'avion s'ils n'avaient pas d'informations précises?"


Graves accusations ! Mais le lendemain, rétropédalage dans un communiqué publié sur son blog : "Le Professeur Bernard Debré, Ancien Ministre, Député de Paris, opérant
actuellement en Chine, tient à préciser que ses correspondants à
New-York ont laissé entendre qu'il pouvait y avoir d'autres affaires de même nature impliquant Dominique Strauss-Kahn mais sans viser
spécifiquement les hôtels Sofitel. Bernard Debré regrette que ses propos aient pu être interprétés dans un sens préjudiciable pour cette chaîne hôtelière dont on ne saurait remettre en cause l'intégrité"
. La chaîne hôtelière est lavée de tous soupçons. Pour des excuses vis-à-vis de DSK, faudra attendre...

 

Cet observatoire, sous forme d'article évolutif très détaillé (et en ce moment accessible gratuitement), n'est cependant pas exempt d'erreur (le comble) puisque pour le Prix de l'interprétation machiste accordée à Jack Lang pour "Il n'y a pas mort d'homme", Sébastien Rochat écrit:

En direct, au 20 heures de France 2, le socialiste Jack Lang était très remonté suite à l'incarcération de DSK : Il avait estimé que "ne
pas le libérer, alors qu'il n'y a pas mort d'homme, quelqu'un qui
verse une caution importante, ça ne se fait pratiquement jamais"
dans la justice américaine. Il n'y a pas mort d'homme ? C'est factuellement vrai, mais il y a tout de même eu viol.

"Il y a tout de même eu viol".  Avec cette affirmation, le journaliste nous livre en effet là un vrai scoop!

MAJ (26 mai 8H19): L'article a été corrigé ce matin sur le site d'Arrêt sur images. On peut désormais y lire la phrase suivante: "Il n'y a pas mort d'homme ? C'est factuellement vrai, mais il y a tout de même une accusation de tentative de viol."