1e question des lecteurs, vous parlez de la dématerialisation qui -hypothèse du lecteur- ne serait pas forcement compatible avec l'envie de reconnaissance en tant qu'art du Jeu Vidéo.
Le dématerialisé serait incompatible avec la possibilité de se forger sa bibliothèque de titres, ressortir un vieux jeu pour le relancer, etc. Justement, faisons comme si aujourd'hui, nous étions le futur. Les jeux d'il y a 10 ans que nous conservons en boite, amoureusement, ne marchent pas sur les systèmes actuels. Je ne parle pas de jeux MS-Dos ou Amstrad, incompatibles, mais même des titres de 98, 99, des LBA, des Moto Racer, des Giants, optimisés par de vrais studios de développement pour les systèmes Windows, et qui sont désormais incapables de fonctionner sans programme d'émulation et autre patch.
Bref, contre toute attente, c'est par la dématerialisation que nous pouvons aujourd'hui nous faire une bibliothèque de jeux actuels, virtuels certes, mais c'est aussi depuis cette naissance de distribution, et par l'apparition parallèle des jeux indés, que les développeurs prennent le temps de travailler l'émulation et la reprogrammation d'anciens titres aujourd'hui introuvables en boite, et très difficile à faire marcher correctement. Combien de titres des années 90 découvre-t-on aujourd'hui via ces nouveaux réseaux, via les Apps et autres promo Steam ? Des Another world remasterisés, des Monkey Island, etc. On découvre tous plus de titres des années 90 aujourd'hui en 2012, plutôt qu'en 2004 par exemple ! La dématerialisation va permettre un archivage mondial des titres, patchés et optimisés pour marcher aisément sur les systèmes actuels, créant ainsi une veritable Histoire du JV, repondant à deux criteres fondamentaux sur Gameblog : La disponibilité immédiate, et la puissance de la flemme (les jeux marcheront immédiatemment).
Pour revenir au sujet du Jeu Vidéo, il s'agit avant tout du logiciel, que nous voulons mettre en avant, faire découvrir, et légitimiser en tant qu'Art, plus que l'objet. Faire reconnaître le JV en tant qu'art est donc un débat qui n'est pas vraiment en lien avec la dématerialisation, à l'instar du cinéma ou de la musique. Deux autres arts qui subissent aussi de plein fouet la dématerialisation et les bouleversements que cela entraine en terme de distribution. Mais en aucun cas cela remet leur valeur en tant qu'Art en doute.