Il arrive un moment où il faut aller au bout des choses. Savoir plonger encore plus profondémment dans la médiocrité et le non-sens total. C'est donc par un dévouement total envers vous que je me suis attelé à la tache ingrate du visionnage d'Hostel Part III. 

Ceux qui parcourent le blog sont au courant du peu d'amour que je peux porter à Eli Roth et à sa lucrative licence qu'est Hostel. Je ne vais pas vous résumer le principe de sa série, aller faire un tour sur les critiques des deux précédents opus pour vous mettre à la page ! J'ai toujours eu du mal à comprendre le succés de cette série, faussement irréverencieuse, faussement choquante et surtout bourrée de clichés faisant passer Saw pour une licence intelligente. C'est vous dire... 

En plus de véhiculer des clichés, la série se permettait même quelques messages forts douteux sur l'homoséxualité ou bien la vision de la femme en générale. 

Mais penchons nous sur ce....film.

Synopsis...ah bon ?

Scott va bientôt se marier. Oui, il a beaucoup de chance. Jeune américain bien sous tout rapport, Scott va donc bientôt célébrer son mariage avec la non moins jeune et bien sous tout rapport, Amy. Seulement voilà, avant de se marier, il faut faire la fête. C'est donc avec sa bande de pote que le jeune Scott part à Vegas. Amy quant à elle reste chez elle pour...je sais pas, elle fait ce qu'elle veut.

Alors que tout se passe pour le mieux, notre groupe d'ami écumant les bars, casinos et autres joyeusetés, le tout commencera à prendre une tournure un poil plus glauque dès lors que l'un des leurs disparaitra au lendemain de la fête. Vous vous doutez bien que le disparu n'a pas eu un éclair de bon sens pour quitter le tournage du film mais qu'il a plutôt été kidnappé par l'agence qui sévit depuis le premier épisode.

Une réalisation de folie et un casting de prestige !

J'ai eu une sorte de sursaut d'espoir ( oui c'est possible ) lorsque j'ai réalisé qu'Eli Roth était producteur éxecutif et non réal', on allait ainsi peut être avoir quelque chose de plus sympathique que d'habitude. Puis, j'ai vu le nom du réalisateur, Scott Spiegel. Peu connu, il est le réalisateur de The Nutt House ainsi que My Name is Modesty. Ce qui laissait présager...bah pas grand chose en fait. 

S'ajoutera à cela, des acteurs, Brian Hallisay pour le rôle de Scott, Thomas Kretschmann en Flemming ainsi que John Hensley, seule tête connue à mes yeux, jouant Justin. Les autres on s'en moque un peu, ils resteront pas assez longtemps à l'écran.

Vegas bitch !

La grande partie du film se déroulera donc à Vegas. La ville des excés. Ce qui reste un point de départ intéressant, on imagine bien l'agence se fondre dans Vegas pour proposer des attractions différentes. Pouvant ainsi donner une vision assez sympathique de la société. Celle ci autorisant tout et n'importe quoi dans cette fameuse ville. On aurait même pu y voir une critique d'une société complétement anesthésiée, cherchant la violence comme ultime moyen de se sentir vivant. 

On aurait même pu y voir cette fameuse agence fondue dans la masse de jeu, comme s'il n'était qu'un nouveau jeu en plus et rien d'autre. Permettant ainsi de se poser des questions sur l'individu.

Mais en fait non, le film se déroule au début à Vegas puis se déroule le reste du film dans un batiment isolé loin de tout. Ce qui a certainnement du permettre de faire des économies pour le film. Filmer un couloir doit couter beauoup moins cher que tourner à Vegas.

What happens in Vegas stays in Vegas !

Vegas permet toutefois au réalisateur de montrer toute l'étendue de son talent, à savoir faire du clip. C'est assez hallucinant en fait, tout est fait de manière clippesque. Que ce soit l'arrivée à Vegas, la présentation des jeux de la ville ou bien des femmes peu vétues. On croirait voir un clip, on s'attend même à certain moment à voir débarquer un type chanter. En plus de cela l'on doit se taper des acteurs tous plus pénibles les uns que les autres. Entre le héros complétement vide toute expression ou bien son meilleur ami sorte de Barney Stinson du pauvre ainsi que ses deux amis, le type prêt à coucher avec n'importe qui ou bien l'handicapé dépressif car il est handicapé.

Cela permet aussi au réalisateur de nous montrer que Vegas est une ville avec beaucoup d'argent, de jeu et de femmes. Et c'est à peu prés tout. Mais bon, on se dit que ce n'est que la première partie, le film vient de commencer et quand la boucherie commencera on va enfin pouvoir prendre son pied.

Quelques bonnes idées tout de même !

Et enfin le film démarre vraiment. On aperçoit une agence ayant évoluée, encore plus organisée qu'avant. Son principe est différent. En effet cette fois on ne peut pas aller tuer une jeune gourgandine dans une cave sombre avec tous les instruments de torture possible. Cette fois le tout se déroule devant un public, public qui peut parier sur les réactions de la victime ou bien sur l'arme que choisira le bourreau. 

En clair ça donne ça : On peut parier sur la première phrase que prononcera la victime, s'il dira qu'il a une famille ou demandera à l'aide. On peut aussi parier sur le fait que le bourreau tuera sa victime avec une perceuse plutôt que la petite cuillère en plastique. 

Le principe est donc sympathique. Cela aurait pu être encore mieux s'il ne fallait pas compter sur des effets spéciaux cheap au possible ainsi que sur la volonté du réalisateur à ne montrer rien. Il n'est même pas possible de faire appel à la sacro-sainte imagination, le tout est tellement mal foutue que rien ne marche.

Il suffit de voir le pauvre ére et son bras tranché, crédible si l'on ne regarde pas sous le bras pour y voir une étrange bosse grosse comme....un bras plié. Je pourrais aussi parler de ces coups de couteaux donnés avec telle vigueur qu'on se demande comment cela peut faire du mal à qui que ce soit. 

Mention spéciale pour le jeune femme mourrant d'une balle dans la fesse. 

Bizarrement c'est du DTV...

On ne retrouve donc à aucun moment l'ambiance bien crade des deux derniers opus. En fait ça ressemble plus à une sorte de téléfilm de fin de soirée. Le genre de truc passant tard le soir.

Le film n'évite pas les clichés, que ce soit sur la femme encore et toujours représentée comme une grosse allumeuse ou bien l'agence dépeint comme une repère de marginale. L'idée d'en faire un lieu où n'importe qui peut s'adonner au plaisir du meurtre restait une des rares bonnes idées du second épisode. Attendez vous donc à voir de la gothique, de la fille nue et autre petits plaisirs coupables.

Mais restons sérieux. Le gros problème du film reste son incapacité à créer une quelconque tension. On a pas l'impression de voir un film d'horreur, on se demande même si le réalisateur n'a pas cherché le genre du film pendant le tournage. Les enjeux sont obscurs, l'agence est au second plan et la fin est juste moisie. 

Conclusion !

Toute bonne chose à une fin et je m'en vais de ce pas finir ma critique de ce film. Hostel Part III est donc un très mauvais film, plongeant encore plus la médiocrité que pouvait représenter les opus de Roth. Se bouffant tous les problèmes des deux opus sans la maitrise relative d'Eli Roth pour filmer. 

Ce film cherchant à utiliser la licence sans au final la comprendre vraiment...