Pour commencer le week-end avec un peu de légèreté, quelques grandes figures du jeu vidéo se sont pliés à un singulier exercice oratoire en marge de la pesanteur des conférences plus sérieuses qui rythment l'édition 2012 du GDC. Chacun d'entre eux devait citer un jeu qui aura frappé leur imaginaire dès le plus jeune âge.
 
Cliff Bleszinski s'est livré à une intervention très remarquée, témoignant son amour jusqu'ici caché pour Nintendo. En particulier The Legend of Zelda : << rien n'est plus intime pour moi [...] c'était mon premier amour >> s'est-il confessé à un public qu'on imagine hilare. Un contraste saisissant avec les postures viriles, Bloody calé dans ses mains, qu'il arborait lors de la promotion de Gears of War. << On m'a tourné en ridicule à l'école. On m'avait chassé de l'autocar et appelé Nintendo Boy (dans mes bras Cliff !!!!!). >> Une expérience clairement traumatisante teintée d'une revanche sur la vie : << c'était révoltant à l'époque mais ma vie est passionnante maintenant, ils peuvent aller au diable avec leur vie misérable. >>
 
Il se souvient du moment où ses yeux se sont posés pour la première fois sur la cartouche, éblouis par les dorures qu'il pensait être << de l'or. Mes amis et moi nous avons été soufflés... c'était ma première leçon d'image de marque [...] j'ai encore la souvenance de l'odeur du manuel d'utilisation lorsque je l'ai ouvert. Il y avait une boussole, une carte, un boomerang avec un arc et des flèches. >>
 
Un premier émoi vidéoludique qui après de multiples bifurcations professionnelles, s'est éloigné des univers oniriques pour du post-apocalyptique bien gras et saignant.