Ce sont deux sœurs jumelles, nées sous le signe du même apparat marketing. Ce mimétisme préférentiel pour les couleurs de l’arc en ciel voire du blanc immaculé habillant les produits des deux firmes a lentement contribué à associer dans les esprits ces deux sociétés que tout oppose… ou presque.

Depuis la publication dans l’hebdomadaire financier Barron’s d’une analyse favorable au rapprochement d’Apple et Nintendo, cette comparaison publicitaire complaisante semble industriellement tangible. L’étude s’appuie sur le besoin urgent du géant américain de rebondir face à la mévente endémique de son produit vedette, l’Iphone. Et fort d’un trésor de guerre de 200 milliards de dollars, rien ne se refuse à Apple.

Sur les antennes de CNBC, le PDG Tim Cook avait rappelé précisément l’appétit naissant de sa société sans pour autant avoir de cible formelle. Les marchés évoquent Netflix ou encore Telsa. Cependant, Nintendo semble avoir les faveurs du cabinet d’analyse, louant la solidité financière du constructeur japonais ainsi que la présence limitée d’Apple sur le segment des jeux vidéo.

Ce n’est pas une vue de l’esprit sortie de la tête d’œuf d’un obscur analyste ou un énième rapport vite publié, vite oublié. Ce qui donne corps à cette hypothèse de marché, ce sont les dernières déclarations du président de Nintendo évoquant la perspective pour le géant nippon de devenir éditeur agnostique. L’IPhone n’a-t-il pas eu les faveurs de Mario pour son entrée en fanfare dans le domaine des smartphones ?