Trois dossiers rédigés pour le compte de PlayStationline.com. Impossible de les publier sur mon blog si ce n'est par extraits. Faites-moi l'amitié de les lire en intégralité en cliquant sur les titres, vous ne le regretterez pas ;)

Profil du studio :

Pas franchement dans les petits papiers de leur ancien employeur pour qui ils vouent une certaine animosité, c'est tout naturellement vers Sega que leur affinité professionnelle s'oriente. Le géant de papier, dépouillé de ses plus grands game designers (Yu Suzuki, Yuji Naka...), voit en l'arrogance de jeunes premiers de Platinum Games le retour à ses plus belles années. Un juteux contrat engageant le jeune studio à réaliser cinq titres pour le compte de Sega sera signé sur l'autel d'une totale liberté de travail.

KojiPro et Platinum Games ont croisé le fer

« Le conflit a été permanent » souffle Yuji Korekado, producteur créatif de Metal Gear Rising : Revengeance. Kojima Productions et Platinum Games ont confronté leurs hypothèses et appréciations de la difficulté non sans accrochages parfois vifs entre deux têtes pensantes des deux studios : « Etsu Tamari auteur de l'histoire chez KojiPro et le directeur du jeu Kenji Saito travaillant pour Platinum Games ont été souvent en désaccords [...] nous les avons enfermés dans une pièce pendant trois jours [...] jusqu'à ce qu'ils deviennent les meilleurs amis du monde. »

Epilogue heureux
Hideo Kojima loue l'approche occidentale, dans sa manière de mobiliser l'ensemble des pôles de création vers un but commun alors que la démarche de PG « appartient à l'ancienne école ». Elle ne doit pas pour autant être rejetée. La liberté donnée aux level designers offre d'étonnante composition : « sans cette optique de développement, vous n'auriez jamais vu de personnage tel que Monsoon » admet le créatif. Cependant, il juge l'enrôlement horizontal plus efficient « sans qu'aucun poste de production ne vient surpasser l'autre » bien que cette organisation du travail « ne me satisfait pas entièrement » résume-t-il. Minami ne déjuge pas Kojima. Il conçoit que c'est « un problème que nous avons l'obligation de traiter » chez Platinum Games. Un studio composé essentiellement de rebelles de l'industrie japonaise, pourfendeur de l'industrialisation rampante du jeu vidéo et défenseur d'une certaine orthodoxie du gameplay et de la liberté de création à tout crin.