La plupart du temps, les responsables de haut niveau au sein de Sony évitent de s'exprimer sur les concurrents. Kaz Hirai n'est pas un homme du sérail habituellement propulsé à la tête du géant japonais. Son approche est d'incarner un style nouveau mais aussi et surtout de rompre avec les habitudes du passé. Ainsi lorsqu'un journaliste du site ITworld.com lui demande son sentiment vis à vis de l'entrée en lice de nVidia sur le marché des consoles, celui-ci s'exécute sans langue de bois.

« Vous pensez bien que je suis tout sauf surpris, déclare non sans ironie, l'homme fort de Sony. Un bref regard en arrière et vous vous rendez compte que les tentatives de ce type ne manquent pas. » Le fondeur américain s'est jeté corps et âme dans la guerre des plates-formes en dévoilant au salon du CES de Las Vegas une console portable extrêmement puissante, le Project Shield. Déjà à la peine face à une 3DS s'arrachant par milliers d'exemplaires à travers le monde, la PS Vita pourrait sévèrement souffrir de cette nouvelle concurrence.

Mais le pdg de Sony se veut confiant. Un bon produit n'est jamais synonyme de réussite commerciale : « c'est un marché difficile à conquérir » reconnaît Hirai. Selon ce dernier, nVidia fait un pari extrêmement risqué : « les joueurs n'ont plus une console de prédilection, ils jouent sur une grande variété de supports, pointe le haut dirigeant. Il est encore trop prématuré d'évaluer le bien-fondé pour un fondeur d'entrer dans ce marché. »

En cas d'échec du Project Shield, Sony pourrait ressortir grandit. Elle validerait une vérité admise mais attaquée de toute part selon laquelle l'industrie du jeu vidéo est un secteur spécifique avec ses propres règles. Les sociétés opportunistes, attirées par la bulle spéculative du moment (ici les jeux iOS et le free to play) n'ont jamais fait long feu.

Source : PlayStationline.com