La 3D volumétrique à t-elle un avenir sur consoles Nintendo ? C'est une question débattue au plus haut niveau si l'on en croit les propos d'Iwata publiés par l'édition en ligne du quotidien The Independent. La principale valeur ajoutée de la 3DS a fait visiblement long feu. Cette curiosité visuelle alors en plein boom au cinéma et amorçant un discret démarrage sur la PlayStation 3 de Sony n'exerce plus l'attrait des premiers jours.
 
"Elle est en déclin" constate amère l'homme fort de Nintendo. Les premiers jeux du fabricant ont été un enchantement visuel pour beaucoup de joueurs pressés de s'essayer à de nouveaux repères spatiaux débordants des limites de l'écran du modèle de poche de Nintendo. Et ce, sans l'inconfortable dispositif des salles de cinéma et des TV 3D qui astreignent au port de lunette spécifique. Mais comme tout effet de mode "la surprise a rapidement disparu" malgré "l'impact graphique indéniable" de la 3D stéréoscopique. Si sur le plan ludique, cette technologie est de plus en plus en retrait, la 3DS XL équipée d'écrans surdimensionnés "pourrait intéresser les réalisateurs de films 3D" afin de maintenir des ventes mondiales en retrait par rapport aux objectifs de Nintendo.
 
Le soufflet désormais retombé, la 3D stéréo doit être donc "reconsidérée" n'ont pas comme "l'élément clef" des futures plates-formes de Nintendo mais comme "une fonction secondaire" songe Iwata. Premier défenseur de cette technologie sur console de salon, Sony a toutefois relâché ses efforts. La 3D en relief n'a pas percé sur PS3 en raison du manque d'enthousiasme des éditeurs malgré les efforts considérables pour promouvoir cette technologie auprès d'eux (enveloppe budgétaire et formation des développeurs). Mise à niveau de tous les jeux in house et lancement de téléviseur ad hoc n'auront pas été non plus suffisants. La position de Microsoft sera elle marquée par un attentisme forcé, laissant le champ libre aux éditeurs de produire des titres à perspective volumétrique sur 360.
 
Le triste constat d'Iwata est par conséquent partagé par l'expérience malheureuse de Sony et le désintéressement stratégique de Microsoft. Il faut néanmoins lire entre les lignes. De son haut de forme, le bouillonnant Miyamoto saura encore nous étonner.