Les premiers bilans - un peu hâtifs - de l'édition 2012 du mondial du jeu vidéo se font entendre ici et là. Les commentaires peu élogieux pointent du doigt le manque de surprises de la part des constructeurs, celles qui provoquent une effervescence maximale. Les éditeurs leur ont quelque peu volé la vedette en anticipant sur le levé de voile des prochaines consoles qui aurait lieu selon les pronostics les plus optimistes à l'E3 2013.
 
<< Je ne pense pas que ce soit le bon moment >> souffle Frank Gibeau, directeur du département Label au sein d'Electronic Arts. << Il vaudrait mieux montrer quelque chose de plus substantielle. Les joueurs ne sont dupes de rien, ils savent démêler le rendu précalculé d'une démo faussement présentée comme du temps réel. C'est pour cette raison que nous avions consciencieusement mis à disposition du public une séquence de gameplay longue de 14 minutes de BF3 l'année dernière. >>
 
La présence d'EA à ce salon international du jeu vidéo a été presque transparente. Les joueurs ont été déçus d'apprendre que de nombreuses suites constitueraient le catalogue de fin d'année et de l'année 2013 du numéro deux mondial de l'édition. Frank Gibeau s'en explique : << Le lancement des prochaines PS Orbis et Xbox Durango sera le signal pour présenter nos nouvelles franchises. >> Grâce au sucroît de puissance : << vous avez la possibilité d'explorer de nouvelles idées >> s'enthousiasme le directeur.
 
Loin de se reposer sur ses lauriers, EA prépare l'avenir : << je peux vous annoncer que d'ores et déjà nous avons entre trois et cinq nouvelles franchises sur lesquelles nous sommes actuellement en train de travailler. Elles sont destinées aux consoles nouvelle génération. >> La fin de cycle des consoles HD est une période charnière où l'incertitude économique est la plus forte. Plutôt que de se brûler les ailes sur un marché en déclin, l'éditeur américain préfère capitaliser sur des séries connues des joueurs : << vous pouvez obtenir un succès critique en commercialisant une nouvelle licence propriétaire mais l'effort à déployer pour atteindre l'équilibre financier en pleine phase de transition >> est un risque économique trop élevé que prendrait peu d'éditeurs aussi puissants soient-ils.
 
Nous sommes donc au creux de la vague. La déferlante tant attendue sera pour l'an prochain. Patience demande EA !