Le 29 janvier 2015, Katsuhiro Otomo a reçu le grand prix d'Angoulême.

 

Pour la première fois en 42 ans de festival, un auteur japonais reçoit cette distinction.

 

Ce prix aurait très bien pu être attribué à d'autres grands noms du manga, mais j'aime la symbolique que ce soit le père de Akira qui l'ai finalement reçu en premier.
Alors que nous disions au revoir aux fluorescentes années 80 et à l'âge des golden boy et qu'arrivait une ère d’œuvres plus sombres, le club Dorothée cartonnait sur nos écrans et malgré que nombre d'entre nous avait déjà décelé les nombreuses qualités des animes diffusés chez nous, aucune œuvre japonaise n'avait encore majoritairement pu mettre tout le monde d'accord, fans d'animés comme détracteurs.

 

Arrive le film d'Akira avec sa scène d'introduction provoquant un séisme bien plus large que dans la Néo-Tokyo soufflée devant nous sur les écrans.
Les films d'animation « qui bougeaient bien » rimaient, pour la plupart des gens, avec Disney.
Et nous avions là une film d'une beauté, d'une animation, d'une intelligence et d'une narration à couper le souffle.
Suivi de près par la sortie du manga, certes dans une version colorisée et en sens occidental, mais à une époque où aucun éditeur ne publiait du manga en France.
A l'heure où tout le monde trouve normal que tout les éditeurs publient du manga, et en taxe même certains de ne faire ça que pour l'argent, Akira nous rappelle comme les personnes travaillant dans les maisons d'éditions peuvent avoir de véritable coup de cœur, être précurseur et miser sur de véritables paris éditoriaux.

 

Akira est un des piliers sur lequel s'est basé cette ère de publication de manga que nous connaissons depuis 15 ans.

 

Il reste un des titres inattaquable que l'on peut ressortir sans craintes aux plus grands détracteurs du manga.
Tout le monde devrait lire Akira, c'est un des plus grand chef d’œuvre du 7° art.
Dans une société qui nous malmène et où l'on a du mal à trouver notre place, ce manga reste terriblement d'actualité.
Et pour les plus jeunes, je vous rassure, c'est pas chiant, c'est même carrément passionnant !