« C’est un bijou indé, il faut absolument que tu le voies ! », « je vais le revoir au cinoche, ça te tente ? », « c’est le film de 2011, tu ne dois pas le rater ! ». Je n’exagère pas en disant qu’on m’a survendu Take Shelter de Jeff Nichols, et c’est peut-être cet engouement qui m’a un peu tout gâché.

La pression sociale a eu raison de moi et c’est en Blu ray que j’ai découvert le film, dont on m’a aussi vanté la prestation « remarquable » de Michael Shannon... aussi expressif qu’une tarte tatin sans sa crème fraîche. Mais la faute est au scénario, dont le thème et le traitement ne m’ont clairement pas parlé. Et là vous me direz que je n’y mets pas du mien, et c’est faux : il y avait l’argument ultime pour que j’adore ce film, c’est la belle Jessica Chastain.

Autant les visions de catastrophes m’ont fasciné, autant la séquence finale du film m’a complètement perdu. « Oui mais c’est un film très profond, c’est un ressenti intérieur ». Bah moi mon ressenti intérieur, c’était de l’ennui profond.

J’avoue toutefois que le thème de la maladie mentale est assez bien abordé, avec originalité et caractère, mais il manque quelque chose. Comme quelques baffes qu’on mettrait à ce personnage, dont l’entourage le laisse tranquillement devenir fou, et ça moi ça me rend... fou. Ca nous fait au moins un point commun.

Bref, la mayonnaise n’a pas pris mais je ne suis pas à l’abri d’apprécier le film à sa deuxième vision (notez le double jeu de mot). Et puis il y a Jessica... Aaah, cette saloperie de pression sociale.