Au siècle dernier, je possédais pas mal de films en VHS, à 90% enregistrés à la télé. Et parmi cette filmothèque de plastique trônait une cassette de film au titre de supermarché dans sa jaquette jaunâtre : Casino, de Martin Scorsese.

Malgré cela, ce n’est que récemment, la trentaine déjà entamée, que j’ai enfin visionné ce fameux incontournable de la filmographie de Marty (en DVD en plus). Et je n’ai qu’une chose à en dire : Casinon.

Oui c’est rythmé, c’est bien joué, c’est joli, y a de la musique, et tout et tout. Mais c’est tellement rythmé qu’on se croirait dans un clip au budget excessif, et ça joue tellement bien qu’il ne manque plus qu’une intrigue pour qu’on écoute les acteurs. Et puis c’est long. Mais long. Tellement long que mon horloge interne est passée à l’heure d’été durant le film.

Autre épreuve durant ces trois heures : ça jacte sans arrêt, on ne souffle jamais. Il faut toujours ingurgiter une tonne de dialogues et essayer d’en retenir quelques infos pour savoir de quoi parle le film. Mais j’ai finalement réussi à m’en sortir, je peux affirmer avec certitude que ça parle de casino.

Devant ce déluge de stars, de lumières, de dollars, je n’avais qu’une image en tête : Marty face à son banc de montage, la tronche pleine de cocaïne. Que le fan de Scorsese se rassure : je ne bashe pas Martin par plaisir, car je suis plutôt fan de la filmographie du bonhomme (Taxi Driver, Shutter Island, un régal). Mais là, désolé, c’est trop.

Il est des films « cultes » qui nous passent au dessus du cigare, et Casino est clairement de ceux-là pour moi. Peut-être qu’en regardant cette foutue VHS à 15 ans j’aurais été happé par le charme de Sharon Stone et par la même occasion conquis par le film ? Les paris sont ouverts.