Vous ne le saviez peut-être pas et vous vous en fichez sans doute mais la semaine dernière, c'était mon anniversaire, ce que certains Gamebloggers ont tenu à célébrer à leur inimitable manière en m'envoyant quelques "petites" surprises très appréciées ; dont je m’en vais vous dresser la liste sans tard…  

Comment ça, c'était déjà mon anniversaire le mois dernier ?
'ttendez, je vérifie mon agenda.
Ah oui, tiens, ça tombait aussi le mois dernier.
Bizarre.
Il est limité à combien, le nombre d'anniversaire maximal qu'on peut avoir par an ?
Un seul ?
P'tain, c'est chiche, quand même.
On le voit bien, que c'est la crise.
Mais admettons.
Je rembobine.

Vous ne le saviez peut-être pas et vous vous en fichez sans doute mais la communauté Gameblog - que d'aucuns auraient surnommée "Kidéchir" dans le secret d'une intimité dont nous ne voulons rien savoir (Furieux, range ça tout de suite. Tu déchires ce que tu veux, mais pas en public) - abrite en son sein (ça, par contre, ça va faire plaisir aux fans de Senran Kagura) un certain nombre d'individus psychologiquement instables, souffrant d'un mal étrange et méconnu : la gentillesse naturelle compulsive.

 

Une affection peu répandue, par chance, mais qui s'avère particulièrement handicapante dans le monde du chacun-pour-soi, pour ceux qui en souffrent comme pour leurs familles - à qui ces Ken qui s'ignorent font vivre un véritable enfer : à une époque où la gentillesse est culturellement perçue comme une faiblesse à exploiter (n'est-ce pas là le fondement de toute société civilisée ?), comment canaliser les écarts de ces individus en manque de repères quand ceux-ci n'ont pas conscience du mal qu'ils s'infligent et, plus dramatique encore, de la honte qu'ils inspirent à leurs parents ? Pire : comment les accepter pour ce qu'ils sont, quand ils n'ont pas conscience du mal qu'ils ME font à MOI, en tentant de donner un peu d’éclat à ma grise mine - alors qu'elle est mon seul atout pour parvenir à approcher bibliquement, un jour, peut-être, cette Blondine Arc-en-Ciel qui m'obsède depuis l'enfance (c'est bon, ça va, elle doit avoir trente ans passés, maintenant, y'a prescription) ?

 

 

Ces pervers narcissiques tendance Tony-Tony Chopper, qui sont-ils, quelles sont leurs habitudes, à quoi les reconnaît-on, y en-t-il parmi nous et a-t-on le droit de les lapider à la catapulte de siège ?

Enquête exclusive pour vous ce soir.

*Vithia :

Réincarnation sur terre du Tachikoma Originel tel que décrit dans la version Linux du Cybermythe des Origines , cet homologue masculin de Motoko Kusanagi n'en est pas à son premier forfait en la matière. En authentique host in the shell qui se respecte, non seulement il n'hésite pas à vous accueillir chez lui au pied levé façon Karaté Kid, ...

 

 

..., non seulement il vous laisse taper dans ses réserves de boissons énergisantes Dragon Ball Z collector ("parce que les ailes, c'est surfait, Red Gokull donne un nuage magique et des cheveux jaunes"), non seulement il vous laisse ronfler à plein naseaux sur son canapé (frôlant de peu tant le traumatisme que la surdité), non seulement il vous fait découvrir des perles vidéoludiques injustement boudées (Deadly Premonition en tête, car « si l'on doit n'avoir qu'un seul jeu PS3, autant que ce soit un jeu PS2 » - proverbe retrogameux), non seulement il a la politesse de vous laisser gagner de temps en temps aux jeux de baston (de temps en temps, il appuie même sur un bouton pour que ça ait l'air crédible) mais pour vous remercier d'accepter sans protester ses largesses désintéressées, il vous offre encore du manga rare et de qualitay Japan Superior, de son plein gré et de sa propre initiative.

 

 

Un titre scénarisé par Monsieur MPD Psycho- Kurosagi- Detective Ritual, c'est dire si cette sombre histoire de complot génétique et de bonhomme tout rapiécé est pleine d'humour et de joie de vivre. A un moment, je crois que le personnage principal sourit.

 

Mais c'est assez subtil, je confonds peut-être avec une crise de démence passagère.

 

* Noiraude :

Serial brouteur de nature, cet adepte de l'amour vache carbure, dit-on, à la salade de mushishi hallucinogènes, ce qui pourrait expliquer pourquoi il est allé interrompre son périple en terre nipponne en toute innocence, sans que rien ni personne ni aucune organisation occulte ne l'y ait obligé (en ce qui concerne la prise d'otage qui visait ses êtres chers, un non-lieu a été prononcé, les preuves n'ont pas permis de remonter jusqu'à moi), pour me demander par message privé si "je voulais qu'il me ramène quelque chose".

LOL.

Moi ?

Si je veux qu'on me ramène quelque chose du Japon ?

Attendez-voir...

C'est une question piège ?

En tout cas, c'est une question qu'aucun individu sain d'esprit ne se serait risqué à poser, au risque que le séjour ne puisse ensuite qu'aller de mal en pis, compte tenu des répercutions potentielles. Répercutions qui se sont matérialisées sous la forme d'une liste de titres barbares longue comme le bras en général et celui de Dhalsim en particulier, le genre de titres dont même les otakus hardcore n'ont jamais entendu parler, et dont même les auteurs ont oublié jusqu'à l'existence. Or là où n'importe quel bovin normalement constitué aurait mâché l'affaire, non seulement il m'aura trouvé mon premier choix en état nickel-chrome avec boîte et livret, mais il me l'aura envoyé promptement, gratuitement, sans frais de porcs ni prévenir les poulets.

 

 

En l’occurrence : le quatrième et dernier opus des Yu Yu Hakusho sur Super Famicom - et accessoirement le plus recherché (instant frime, everybody : plus qu'un, et j'ai la totale. Tu peux pas test. Sauf si tu as les quatre, évidemment). Moins beau mais plus fluide que l'épisode précédent, ce grand final offre un casting de rêve pour les gens comme moi puisqu'il permet d'incarner, entre autres, un psychopathe schizophrène souffrant de multiples dédoublements de la personnalité (inclus dans le package : la psyché d'une fillette et celle d'un tueur en série), un ogre sanguinaire nihiliste, une femme au corps et au visage atrocement mutilés, le héros de la série en version "carnage", un chirurgien des ténèbres adepte du débitage en tranches, un monarque aux yeux crevés rongé par son appétit de vengeance, ...

 

 

On n'a que l'embarras du choix, et ça ne change pas trop de la communauté Gameblog.

* Locutus :

Bien que la confrérie du short asymétrique ait été dissoute il y a quelques mois, suite à des dissensions internes quant à la longueur réglementaire du short et des bretelles, son Grand Chambellan reste fidèle à la charge qui lui a été confiée "afin que l'asymétrie puisse un jour triompher dans le coeur des hommes, au nom de la paix et de l'amitié un peu plus longue l'une que l'autre".

Quand sa profession d'archéologue freelance ne l'expose pas à de dangereux artefacts, qui sont à l'informatique ce que l'arche d'alliance est au kinder-surprise et qui auraient dû, pour le bien de tous (et surtout le sien), rester enfouis dans les sables du désert qui encrassent leurs ventilateurs, ...

 

 

..., il se fait un devoir de traquer aux quatre coins du monde les humble-bundle sauvages légendaires, dont il fait des trophées qu'il suspend au-dessus de son fond d'écran "cheminée".

 

Me sachant grand amateur de sirènes, cyclopes, acteurs anglais et autres bizarreries de la nature, c'est tout naturellement qu'il a jugé bon de m'avertir de l'émergence d'une nouvelle espèce, le Humble Bundle "comics Doctor Who" version IDW. Déçu par le scepticisme rationaliste inattendu avec lequel j'ai accueilli la nouvelle, ni une, ni deux : en quelques clics, il a pris les devant et m'a fait livrer droit dans ma boîte mail la dépouille empaillée d'un specimen de belle taille, incluant les trois saisons (pour info, les deux premières ont été traduites en français chez French Eyes), le spécial 50ème anniversaire et l'inédit "The Girl who Loves Doctor Who", autant de prolongements "plus grands à l'intérieur" de la mythique série de la BBC.

 

 

Au bas mot, plus de 1000 pages de lecture en anglais tout en couleur qui me permettront de compléter ma collection physique sans pour autant nourrir le chaos carnassier d'un manque de place devenu alarmant. ça tombe bien puisque de son côté, Panini vient enfin de sortir son intégrale des aventures du 9ème Doctor, et puisque Titan lance ses propres séries sur les 10ème et 11ème incarnations du personnage. Or il n'y aura pas de place ni de budget pour tout le monde, car ce même tout le monde n'a pas toujours la chance d'avoir un Tardis Type-40 sous la main pour stocker son bazar.

 

De quoi frôler l'overdose et en arriver à ne plus voir le sympathique Seigneur du Temps en peinture, ce qui tombe plutôt bien puisque ces aventures inédites sont colorisées à l'ordinateur.

 

* Minmay & SNKForever :
 

Unis comme les deux doigts de la main d'une Tortue Ninja dont les pouces seraient passés au mixeur (quelle coïncidence ! C'est mon épisode préféré ! <3), ces Jonathan et Jennifer Hart des temps modernes en remontreraient sans peine aux agents d'Hawaii 2.0 et de K2000-le-retour, profitant de ce revival télévisuel orienté "nineties" pour y aller de leur propre remake et sillonner le cyberspace à l'affut d'injustices, malversations, escroqueries en tous genres, qu'ils n'hésitent pas à pointer publiquement du doigt "for the greater good".

 

 

Pourtant, plutôt que de passer les menottes à l'ennemi public numéro 1 qu'il m'arrive d'être sur internet, c'est plein de bienveillance qu'ils m'ont jadis offert le soundtrack de Final Fantasy X-2, celui avec les YuRiPa et les strings en dentelle. "C'était ça où la prison à vie", était-il écrit sur la gentille petite carte qui accompagnait le cadeau (parce que ce genre de catchphrases, on le sait bien, ça passe toujours mieux dans la bouche d'un éléphant cartoon rigolol)... et s'ils m'arrêtèrent ce jour-là, effectivement, ils ne s'arrêtèrent pas en si bon chemin puisqu’à peine quelques mois plus tard, ils m'offraient une figurine Tidus "pour me récompenser de ma bonne conduite" ("c'était ça où la chaise", était-il gravé sur son socle en comic sans MS).

En conséquence de quoi est-ce très logiquement qu'ils viennent de passer au niveau supérieur (Victory Fanfare !) en m'offrant, pour fêter mon dix-millionième clash stérile dans la section forum sur le thème "les boobs, c'est de l'art, or les boobs existent donc l'art existe aussi", le steelbook de Final Fantasy XIII-3 (avec Lightning dessus et le code DLC pour le costume de Cloud Strife, le jury ayant refusé de m'accorder les circonstances atténuantes), ainsi que l'édition collector de l'épisode XIII-2, qu'ils ont ajouté au paquet "pour faire un exemple"

 

- avec tout un lot de sanctions exclusives en édition limitée.

 

 

A savoir : 8 cartes postales à l'effigie des personnages principaux, tous dessinés par Tetsuya Nomura (dont une de Hope et une de Snow Villiers. Le juge a longtemps hésité avant d'appliquer une sentence à ce point dépourvue d’humanité), une sélection audio des meilleurs thèmes musicaux d'un jeu qui n'en compte pas un seul de bon, une lithographie lenticulaire HD de Lightning qui donne l'impression qu'elle est là pour de vrai et qu'elle nous regarde partout, tout le temps, où que l'on soit (même quand on va aux toilettes), un bouquin de 80 pages ironiquement intitulé "artbook" et, pour enfoncer le clou (dans les poignets), mon tout premier jeu PS3.

Or vous savez ce qu'on dit au sujet des premières fois : elles seraient, paraît-il, inoubliables. Ben du coup, métaphoriquement, là, c'est un peu comme si Tidus avait été mon premier baiser juste parce que j'avais un peu trop bu ce soir-là et parce que j'avais embrassé le téléviseur à pleine bouche ("aurais" ! Je voulais écrire "aurais" !!!).

Du coup, si j'achète une PS3, je serais forcé d'y jouer.

Et pour ça, il faudra d'abord que je fasse l'épisode 1.

Puis que je fasse l'épisode 3.

 

J'ai pris perpèt', là, je crois.
 

Voilà, vous êtes prévenus. J'espère que ce dossier aura su vous sensibiliser à ce problème trop peu traité par la presse médicale spécialisée. Si vous êtes ne serait-ce qu'à moitié moins bêtes que je le présuppose, vous aurez compris que la prudence est de mise et que vous ne pouvez pas vous permettre de prendre la chose à  la légère.

Toutefois, dans l'hypothèse où vous entreriez en contact avec une ou plusieurs personnes dont le profil serait susceptible de correspondre à celui du gentil compulsif (il y a des signes qui ne trompent pas : sourires, politesse, galanterie, petites attentions - à ne pas confondre avec le profil de celui qui veut pécho : les symptômes sont similaires, mais pas la finalité), surtout, ne paniquez pas, ne montrez rien ni de votre angoisse, ni de votre dégoût, veillez à ne faire aucun mouvement brusque et priez pour que votre déodorant ne trahisse pas votre anxiété. Dans ce genre de situations, une seule conduite à tenir : les remercier. Vivement. Chaleureusement. Avec des courbettes enthousiastes, des étoiles dans les yeux et une sincérité toute neuve. Ajoutez qu'ils sont géniaux, qu'ils roxxent du poney, qu'ils gèrent la fougère ou toute autre expression appropriée qui vous viendra à l'esprit.

Ainsi qu'il est d'usage sur internet, vos semblables (les vrais gens, purs et durs, qui ne font de cadeaux que pour obtenir quelque chose en échange) qualifieront sans doute ces épanchements de "so gay", mais ne vous laissez pas démonter (sauf si vous êtes en lego. Dans les autres cas, le processus pourrait s’avérer douloureux), dites que vous faites semblant, vous les abuserez sans problème.

Alors nous y voilà : un grand grand (GRAND !) merci à ces cinq bons Samaritains de l'An 2000, qui ont su colorer des jours parfois bien monochromes avec humour et sens de l’a-propos.

Mais qu'ils ne s'y trompent pas.
Je ne suis pas comme eux.
Je ne suis pas gentil, moi.
Je ne mange pas de ce pain-là, je préfère celui aux olives ou aux noix.
Il y aura des représailles.
Oh oui.
OOOOOHHHH OUIIIIIII.

C'est que j'y tiens vachement, moi, à mon rencard avec Blondine Arc-en-Ciel.