Fast Five

13 juillet 2011

Universal Pictures International France

Fast
five? C'est quoi ça? A vue de titre ça annonce du film d'action
survitaminé. Hein, quoi?! C'est le nouveau Fast and Furious!
Encore ?! Mais ils vont en faire combien ? Cette question,
devenue depuis récurrente, émaille chacune des sorties de chaque
opus de cette célèbre saga d'action automobile initiée par Rob
Cohen en 2001. Une récurrence qui échappe d'ailleurs à toute
logique qualitative, ne voyez pas dans cette longue franchise le
moindre indice d'une raison, proche ou éloignée, d'en faire
différentes suites. Ce constat, un peu hypocrite, oublie tout de
même l'essentiel : les gens y vont, et ça rapporte (bah quoi, on a
jamais dit que c'était antinomique). Un décalage artistique devenu
légion en ces temps de cinématographie capitaliste, où l'offre
placardée régresse à la même vitesse que ses demandeurs incultes,
dans ces conditions, pourquoi s'arrêter ? La preuve : j'y suis allé
(gratuitement, mais quand même), sûrement attiré par la bonne
impression que j'avais gardé du premier, dont ce 5e opus reforme une
bonne partie du casting, auquel s'ajoute différents personnages
aperçus tout au long de la saga.

Désormais
dirigé par Justin Lin, réalisateur des 3e et 4e opus, la troupe de
Vin Diesel (plutôt Shrek Diesel d'ailleurs, l'acteur ayant pris un
peu de poids) continue là où s'était arrêté le 4e : en
partance pour la prison. Mais, vite libérés, les compères
s'exportent hors de toute extradition, direction : Brésil. Un
changement d'environnement complet sujet à un exotisme bienvenu, au
programme : plages, bikinis, favelas et courses poursuites en
voitures, bien sûr. Ces dernières sont d'ailleurs moins présentes
que d'habitude, elles ont moins l'importance « kéké-tuning »
que possédaient les précédents opus. Non, ici il s'agit d'action,
pure et dure, comme tout film de genre qui se respecte, ça bastonne,
ça explose, ça vrombit, alors oui, on en prend plein la vue, mais
tout ça, on l'a déjà vu mille fois. Car hormis les scènes
d'introduction et de conclusion, très impressionnantes et efficaces
(notamment la poursuite finale, avec le coffre fort), tout semble
familier. La structure de narration est sans surprise, certaines
longueurs se font même souvent sentir. Justin Lin est pris à son
propre piège : à trop réussir ses scènes d'actions, le
spectateur en devient dépendant. Certaines parties deviennent dès
lors interminables et trop bavardes (pour quels dialogues..). Les
codes du genre à leurs tours, sont éculés, et le coup du «montage»
d'équipe avec : l'informaticien asiatique, le beau parleur
black et la femme fatale, question originalité, on a déjà vu
mieux.

Inégal
donc, mais pas déplaisant, Fast and Furious 5 est loin d'être
indispensable à la saga, on en retiendra seulement la scène finale,
intense et explosive, ainsi que la participation toute en
testostérone de « The Rock » Dwayne Johnson, dont
l'affrontement avec Vin Diesel vaut son pesant d'action filmique. A
part ça ? Ha oui, la fin annonce une suite. Quand on vous dit
que tout est déjà vu...

Ma
note pour ce film : 2,5 / 5