De nombreux jeux issus de l'univers SEGA ont été convertis sur PC Engine. Au final pas moins de 22 jeux sont arrivés sur la PC Engine. Si certains sont très connus (After Burner 2, Out Run, Shinobi, Thunder Blade, Altered Beast, etc.), d'autres le sont beaucoup moins et c'est ce que nous allons voir...

Quand Hudson Soft, le concepteur du hardware de la PC Engine et le constructeur de la console lancent la PC Engine sur le marché japonais le 30 octobre 1987, il faut que la machine frappe fort ! Elle doit d’emblée créer la différence avec la Famicom de Nintendo qui domine outrageusement le marché et qui écrase chacun de ses adversaires. SEGA l’a bien compris : ses pauvres petites consoles n’arrivent pas à rivaliser avec la Famicom.  

Peu d’éditeurs tiers veulent sortir des jeux sur PC Engine de peur de se froisser avec Monsieur Nintendo. La Famicom a fait leur fortune alors s’ils vont s’aventurer ailleurs, ils risquent de perdre leurs privilèges, notamment celui d’avoir le droit de sortir plusieurs cartouches par an. Car oui aussi dingue que cela puisse paraître, Nintendo limitait volontairement le nombre de jeux que l’on pouvait sortir sur sa machine pour que la quantité ne prime pas sur la qualité.

Heureusement Namco est en froid avec Nintendo et annoncent qu’ils soutiendront la PC Engine avec des titres forts : Genpei Tōma Den (qu’on a pu voir dans l’anime High Score Girl), Tōkai Dōchūki, Pro Yakyū World Stadium (baseball), World Court Tennis, Ordyne, SplatterHouse, Bravo man, Wonder Momo, Galaga 88, Dragon Spirit, Valkyrie no densetsu, j’en passe et des meilleurs, le planning Namco sur PC Engine était absolument fabuleux et on ne dira jamais assez combien le soutien de Namco a été important dans la réussite de la PC Engine.

Même s’ils n’ont jamais testé l’aventure CD-Rom, sur HuCard leur présence a été déterminante.

Mais passé Namco, on trouve pas d’autres éditeurs de cette importance. Konami annonce qu’il va étudier la chose (heureusement ils se rattraperont un peu plus tard), Capcom refuse de développer sur cette console, préférant renforcer ses liens avec Nintendo, Enix c’est la même chose, Irem et Taito ont le même réflexe que Konami, ils attendent de voir si cette console va bien se vendre avant d’envisager d’y développer des jeux. Quant à SEGA, leur domaine prioritaire c’est l’arcade et les équipes de développement qui bossent sur des jeux pour console sont réservées à leurs machines.

Du coup on a une ribambelle de seconds couteaux et des éditeurs refoulés par Nintendo. Fort heureusement parmi ces seconds couteaux on a des équipes vraiment douées comme NCS Masaya (MotoRoader), Victor Musical Industry (Legendary Axe) ou encore Naxat Soft (Devil Crash).

Pour avoir des titres bankable, NEC Avenue va donc sortir le carnet de chèque et va acheter des licences à tour de bras, ils vont tellement acheter de licences qu’à un moment donné ils seront obligés de sous-traiter ou de les revendre à d’autres éditeurs pour une bouchée de pain.

NEC Avenue tape principalement dans le catalogue de Capcom et de SEGA. Ces deux mastodontes de l’arcade ont un catalogue bien fourni et rien de tel qu’un jeu populaire pour booster les ventes et rassurer les joueurs.

Nec Avenue achètent donc chez Capcom : Son Son 2, F1 Dream, Side Arms Hyper Dine dans un premier temps puis plus tard Ghouls’n Ghosts, Forgotten World, Strider, Street Fighter 2.

Chez SEGA, NEC Avenue se lâche complètement : Space Harrier, Fantasy Zone, Altered Beast, Out Run, After Burner 2, Columns, Gain Ground. C’est une orgie de hits d’arcade interplanétaire.