Astérix et la Transitalique, c'est le nouvel album d'Astérix et d'Obélix. Sorti le 19 octobre 2017, je vous propose un passage en revue de cette bande dessinée signée Ferri et Conrad...

 

Mes petits lapins, vous l’avez compris c’est la semaine Astérix sur Gunhed TV ! Dans ma précédente vidéo j’ai abordé ma rencontre avec l’un des deux pères fondateurs de cette fabuleuse saga : Albert Uderzo, aujourd'hui on se concentre sur la nouveauté du jour (et en plus c'est la Saint René) : Astérix et la Transitalique 

Alors avant de débuter la chronique rassurons tout le monde, il n’y aura pas de spoil dans cette vidéo. Je déteste les spoilers à un tel point je ne n’hésiterai pas à les condamner à jouer avec un Atari ST alors ce n’est pas pour en faire de même.

Mais revenons-en à cet album ! Je vous le présente dans sa version collector, enrichie d’un dossier de 32 pages sur les coulisses de la création et de l’intégrale des crayonnés originaux ! Cette édition est un peu chère (39€) mais c’est un régal à lire car c’est un grand format.

Aussi paradoxal que cela puisse paraître Astérix et Obélix ont eu peu d’aventures en Italie ! Alors il y a bien sûr Astérix Gladiateur ou encore les Lauriers de César… Et dans chaque album il est généralement fait allusion à la toute puissance de Rome et de son imperator Julius Cesar mais là, une fois n’est pas coutume, toute l’aventure s’y déroule !

Le pitch de départ est simple : Astérix et Obélix participent à une course de chars en Italie… Derrière cette base de départ, il y a forcément un clin d’oeil à l’actualité puisque en trame de fond on apprend que cette course trouve son origine dans une sombre histoire de détournement de fonds publics destinés à l’entretien des routes… Détournements de fonds publics qui servent à financer les orgies d’un sénateur… Hmmm Ferri aurait-il été influencé par une sombre affaire politique ?

Partant de là, on vit à cent à l’heure les trépidantes aventures d’Astérix et d’Obélix ! Pour un peu on se croirait dans un road movie hollywoodien. Le rythme est haletant et on ne s’ennuie pas une seconde. Soyons francs entre nous : c’est un très bon album ! Un excellent album même !

Ferri se lâche au niveau du scénario et Conrad est de plus en plus à l’aise avec Astérix. Et franchement ça fait plaisir. Autant dans Astérix et les Pictes, on sentait de Conrad avait un peu de mal avec l’écrasant talent d’Uderzo et qu’il peinait à l’imiter… Autant dans cet album, on est bluffé par le dynamisme de son trait. La fidélité à « Ze Uderzo Touch » est indéniable. Bravo Conrad, c’est la régalade, y compris dans les scènes avec pleins de chevaux (le truc chiant par excellence à dessiner).

Quant à Ferri, il s’affranchit lui-aussi du poids de René Goscinny qu’il porte sur les épaules. Entre les séquences obligées : jeux de mots, clins d’oeil cinématographiques, calembours, anachronismes, etc., il insuffle son propre style et relaye parfois Astérix au second plan, lui permettant ainsi de mieux s’approprier les seconds rôles et les personnages qu’il a créé. Bref au final c’est un magnifique album.

Nul doute que les 5 millions d’exemplaires (2 en France, 2 en Allemagne et un pour le reste du monde) se vendront comme des petits pains car cet Astérix est un très bon cru. Alors bien sûr les pinailleurs vous diront que « c’était mieux avant » mais honnêtement ne boudons pas notre plaisir et voyons cet album avec les yeux d’un enfant qui découvre la série et qui en apprend pas à pas les codes.