Tellement longtemps que je n'avais pas posé mes fesses dans une salle obscure, bien longtemps qu'aucune œuvre ne m'a fait de l'œil. Aujourd'hui, c'est différent, je me suis de nouveau laissé attirer par l'antre pour un film que je ne souhaitais rater sous aucun prétexte. Grand fan d'Alien et du travail de Ridley Scott (Blade Runner - Gladiator - Hannibal), je suis retourné au cinéma pour Prometheus.
Alors, la question est simple : est-ce une déception ? C'est ce que nous allons voir.

Comme toujours, avant de donner mon avis, je rappel les notes : les internautes d'AlloCiné gratifient le film d'un 3,4/5 alors que nos amis américains d'IMDb lui accordent 7,2/10. C'est plutôt la hype quoi ! Qu'attendons nous ? Bande annonce !

*/!\* Aguiche qui dévoille beaucoup d'actions */!\*

Et si les extraterrestres étaient à l'origine de la race humaine ? Oui, ça semble être un postulat bien casse gueule pour débuter un scénario, pour autant c'est bien comme cela que ça commence. Durant l'année 2089,  les explorateurs Elizabeth Shaw (superbe Noomi Rapace) et Charlier Holloway, son mec, découvrent sur Terre plusieurs gravures préhistoriques représentant un homme qui pointe son doigt (par convention) vers 6 étoiles. Ces différentes représentations troublantes de par leurs ressemblances se retrouvent dans plusieurs civilisations à travers le globe.

Rapidement, la puissante compagnie Weyland, spécialisée dans la colonisation spatiale, débloque les fonds pour envoyer un vaisseau, le Prometheus, vers une lune appelée LV-223. L'entreprise Weyland décide aussi de regrouper 17 membres, dont un androïde au nom de David (un Michael Fassbender juste magique, comme à son habitude !). Personne ne connaît les réelles intentions de la firme, mais jusque là, elle tien parole. 
Après 2 ans de trajet,  le Prometheus parvient à sa destination, LV-223 se trouvant proche des 6 soleils qu'illustraient nos ancêtres sur la pierre. Sur place, l'équipage se rend compte que la lune a été habité, ils voient au milieu d'une des vallées lunaires un énorme temple où se trouverait toutes leurs réponses. C'est ce qu'on peut dire sur le scénario, je pourrai en divulguer plus mais ça vous gâcherez la surprises.

 
Ridley Scott :"Oh ! Noomi, look an Alien !" Trop fendard ce Ridley.

Ce qu'il savoir c'est que le travail sur l'ambiance, les paysages et les décors est fabuleux. En extérieur comme à l'intérieur, tout semble gigantesque. On se sent tout petit face à l'écran géant qui nous déverse ces panoramas d'un autre monde. Pour continuer dans le positif, on peut aussi saluer le fait que le réalisateur a réussi à créer son propre univers : le design des vaisseaux, la technologie, l'architecture du temple, les costumes, etc. C'est franchement original et ça dépote. Puis que c'est beau, l'image dégage réellement quelque chose. Le visuel est peaufiné à l'extrême, les cadrages sont super plaisants. Pour un mec de 75 ans, Ridley sait nous émerveiller !

Alors oui, c'est superbe. Mais y'a un soucis, un vrai. C'est que malgré la création "technique" de l'univers, il semble manquer un point d'importance : des personnages cohérents. En effet, les 17 gugus du Prometheus se rendent vraiment pas compte du pétrin dans lequel ils se sont foutus, des découvertes qu'ils font. Charlize Theron, toujours au coeur de coeur de glace, est au commande de l'opération, le capitaine black du vaisseur interprété par Idris Elba est un mec cool, tandis que Charlier Holloway reste limité au rôle du spéléologue de l'amour (mais il se défend bien quand même). Cette impression de personnages sans profondeur est abjecte, seuls David et Shaw sortent du lot. Bien sûr, le reste du crew (bilingue mon gars) est juste composé d'idiots bons à se faire hacher menu (façon de parler, personne ne finit en hachis, alors qu'ils le mériteraient !). Moi je dis "Clicheton !".

Ah ! Sans oublier que ce manque de profondeur est empiré par un découpage stupide, pas digne d'une telle superproduction. Ça ce sent que les producteurs ont forcé l'équipe à réduire la durée de l'œuvre, certains cuts sont vraiment brutes, des scènes amenant directement à d'autres sans laisser transparaître d'évolution scénaristique. Parfois des catastrophes sont sans incidences. Il faut le voir pour le croire, c'est franchement un boulot de gros barbarres.

 

Appréciation : Chocolat à la liqueur !
Étrange, hein ? Mais je peux vous expliquer. Vous voyez, les chocolats à la liqueur sont beaux à l'extérieure mais tellement particulier à l'intérieur (entendez par là : dégueulasse). Prometheus c'est pareil, une plastique parfaite, un scénario ambitieux mais les protagonistes manquent de consistance, ils sont malléables selon les situations. Il est difficile de se dire qu'ils existent. Je ne serai même pas vous dire si c'est un bon film.
Sur le coup, j'ai über kiffé mais avec le recul... c'était pas top en fait. Alors oui, c'est beau, prennant si on se laisse bercer, mais rapidement énervant et limite ça sent le commercial. Car certes, il y a de nombreux clins d'oeil pour souligner la filiation avec l'oeuvre du maître, le hic c'est que ça ne va pas plus loin.

Allez, c'était louable d'éssayer d'appronfondir l'univers Alien : dommage que ça ne soit pas réussi.

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Oui, j'ai commencé à écrire cet article à la sortie du film pour le finir aujourd'hui... j'ai pris mon temps. ^^