"Pour me sentir plus proche de vous, nous allons parler à la première personne du pluriel. On n'est pas mieux entre nous ? Bien. Jetons-nous sur ce simulateur de gros cul. Avant toute chose, et pour faire comme les grands, on nous propose de choisir notre visage parmi quelques bonnes têtes de vainqueur. Tout de suite après cet épisode shakespearien, moment idéal pour faire montre de votre belle personnalité (et tromper le délit de faciès dont vous êtes victime), ou de vos bourgeoises attaches familiales, vous prenez ville pour adoption. Au cœur de l'Europe, là où tout va commencer pour vous. Et non, il n'y a pas Marly-Gaumont. Triste monde tragique. Rebondissons ! Moi-même, j'ai pris option pour Rotterdam, histoire d'aller fumer un pétard de temps en temps, faire une coupure salvatrice, au coffee shop du bout de la rue où est situé mon clinquant garage. Première déception, de coffee il n'y a pas ... Bref. La couleur est tout de suite annoncée : « Enfin vous avez la chance d'exercer le métier de vos rêves : conduire un camion ». On ne peut plus clair. Avant de mettre mes grasses pattes pleine d'huile de friture dessus, j'étais plein d'euphorie, j'étais en joie, je me disais que j'allais faire un papier d'anthologie, que j'allais casser du SCS, les développeurs de la bête. Hé bien non. J'ai été agréablement surpris par cet Euro Truck et notamment par le CV de ces messieurs qui semblent être très sincèrement amouraché des camions et qui nous exhibent, sur leur site officiel, les millions de jeux de simulation (principalement de camion) dont ils sont les heureux coupables. Oui, le grand amour. Le vrai."

La sute, par là.