Une des règles les plus importantes de survie,quand on est adepte de cinémasochisme, c'est de savoir quand éviter le mauvais film sous peine de ne pas s'en remettre. Allociné, Première, Nanarland, même la bande-annonce du film m'avaient averti. Et pourtant, je suis passé outre. Je me suis pris pour un dieu. Un dieu parmi les hommes. Ô comme je me trompais. Franchissant les limites ténébreuses où le courage se mue en folie et les rires en larmes, j'ai posé mes yeux sur un film maudit. Renié par les plus hautes autorités du cinéma et de l'humanité. Car oui ce film est démoniaque, et encore, j'eus préféré qu'il soit démoniaque. Ce film apocalyptique c'est ...

           

   Quel titre énigmatique...mais humain de quoi ça parle ? Et bien c'est l'histoire d'une jolie paléontologue (Sara Forestier sors de ce film) qui accompagne son professeur et le fils de ce dernier interprété par le puissant et viril Lorànt Deutsch dans le Jura afin de faire des recherches sur un crâne préhistorique. Ils croisent une famille de touristes dont le père est interprêté par un Dominique Pinon en roue libre. Ensemble ils sont victimes d'un accident de la route en images de synthèses dignes de la valeureuse Sega Saturn. Mais c'est le cadet de leurs soucis car ils sont menacés par des...

      

Les âges farouches ont préféré l'abandonner à la naissance au profit de leur autre rejeton, Rahan.

Oui c'est ça la super idée des deux réalisateurs. Des hommes préhistoriques qui ont survécu dans le Jura...Pourquoi pas...Comme vous avez pu le constater le maquillage des cro-magons est très raté et avec leur gueule, on comprend qu'ils soient en voie d'extinction et qu'ils aient les boules. Mais le look de nos amis préhistoriques n'est pas le plus gros problème, car après tout, on ne les voit que très tard... Non le problème c'est les acteurs, le scénar' les dialogues...tout quoi. 

                                                 

                                                              Mais qu'est ce que je fous là, moi ?

Le film commence avec une erreur de casting phénoménale. Lorànt Deutsch dans le rôle de l'Alpha mâle du goupe. Oui vous avez bien lu. Lorànt Deutsch est le mâle dominant.

                  

                                               Voici les deux archétypes ultimes de la virilité et de la puissance...

A aucun moment il n'arrive à être crédible. Il a une voix fluette, il est taillé dans un tibia de sauterelle, c'est limite si il ne flotte pas dans ses habits de baroudeur de l'extrême. Non mais sans déconner, le gars se noie dans 10 cm d'eau !

                     

                                                        Oh non je vais être tout mouillé !

Je suis un peu dur avec Lorànt Deutsch qui parvient à imposer le respect au cours d'uyne scène intense : l'affaire des gâteaux. Jugez par vous même, son âme de chef semble brûler tel le cosmos/chakra/ki/reiatsu/haki des plus grands.

                                

                                                        Non mais il a raison, les gâteaux ça se partage !

Sara Forestier n'est pas en reste, elle campe une gueularde insupportable dont toutes les répliques sonnent faux. Alors c'est vrai que le jeu des acteurs Français a toujours cruellement manqué de réalisme (à cause de l'influence du théâtre) mais là, c'est vraiment exagéré. De plus son personnage redéfinit le cartésianisme. Elle se fait pêcher au harpon, poursuivre par des néanderthals, et pourtant elle continuera longtemps à croire que ce sont des animaux qui les suivent.

                                                           

                                      On apprend cette expression au Cours Florent... C'est la peur pour la suite de sa carrière 

Et que dire de Dominique Pinon, dont le personnage pète les plombs à la fin. Pourquoi essayer de kidnapper le petit gamin préhistorique ? Le film se termine en eau de boudin sur un twist improbable mais qui a l'avantage de surprendre, malgré son crétinisme surnaturel. Je vais être honnête avec vous, il n'y a que deux films au monde qui m'énervent tellement que j'en arrive même à engueuler mon écran. Bloody Mallory et celui-ci. Et encore, Même s'il est merdique, Bloody Mallory me permet au moins d'admirer les jolies courbes d'Olivia Bonamy. Là, rien c'est nul, c'est énervant, pas intéressant pas palpitant. C'est juste mou, niais, bête et téléphoné. Même dans l'optique de rigoler pour une soirée nanar, je ne conseille pas ce film. Il y a tant de choses à dire sur ce film, mais chaque seconde de souvenir me tenaille comme une...euh tenaille qui presserait mes parties génitales. Mais comme je suis sadique et maléfique je vous laisse savourer la bande annonce...hahahaha...hahaha. HAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAaaaaah...

                          

Petit bonus anxiogène ici.