Pour ce flashback au pays des jeux vidéo mon choix s’est porté sur une petite perle de Capcom sortie en 1991 sur Super Nes entre autres…Inspirée d’un manga de Shintari Kaoru, celle-ci raconte les périples de pilotes luttant pour la défense de leur base militaire l’AERA 88. Le dessin animé qui porte le même nom nous entraîne dans les aventures de Shin Kazama, un jeune pilote de ligne très brillant mais peu respectueux des règles de conduite…Il signe malgré lui un contrat avec la légion étrangère du royaume d’Asran et embarque sans le savoir pour l’enfer…

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En effet, il va devoir honorer son contrat de 3 ans et payer une énorme amende sans pouvoir fuir… On découvre dans ce manga peu connu en France, des personnages profonds aux passés torturés sur lesquels le voile se lèvera au fur et à mesure des 12 épisodes… Cette histoire banale mais attractive, méritait sûrement son adaptation en jeu vidéo et c’est ainsi que le titre U.N Squadron débarque sur nos consoles et va contribuer à nos meilleurs souvenirs de joueurs…

The target is the ennemy Air Force !

En premier lieu, il était possible de choisir entre trois personnages, le charismatique Shin et deux autres pilotes aguerris, Micky Schymon et Greg Gates. Ce choix n’influe pas sur votre progression puisque, quoi qu’il arrive on se retrouve avec le même petit avion de base, le F8E Crusader…. L’aventure commence au centre de la base, dans une des salles de la base militaire ou un briefing avec celui qui semble être notre capitaine nous donne des infos sur les cibles et les missions à effectuer. Le joueur pourra choisir sa zone de combat à partir du second stage si tant est qu’elle soit dans le halo de lumière sur le tableau des missions. À savoir que certaines de ces dernières, représentées par des avions ou des camions, avancaient vers la base et il fallait parfois les accomplir en urgence si elles s’approchaient de trop…UN_Squadron_SNES_ScreenShot3 Le briefing une fois terminé, petit passage au magasin d’armes où un vendeur avisé vous proposait un large choix d’avions et d’armes : trois types de ces dernières étaient dispo à la première mission et en général il valait mieux toutes les sélectionner…

La plus pratique d’entre elles, le Cluster permettait au pilote de produire un tir circulaire avec des boules de feu. Idéal pour détruire les ennemis venant de toutes parts et Dieu sait qu’à certains moments, l’écran était submergé par les méchants…. La seconde la plus onéreuse était le mega crush, un missile qui une fois projeté en l’air lâchait une pluie de tirs surpuissants et qui était le bienvenu une fois arrivé devant des boss relativement coriaces… Et c’était parti ! La première mission nous mettait tout de suite dans le bain même si elle restait logiquement beaucoup plus simple que celles qui suivaient. Avions, hélicoptères, tanks, lance-missiles, canons, l’éventail d’ennemis était vraiment large et il fallait s’accrocher pour arriver au boss. C'est quoi la croix sur ton front ?...                                                                     C'est quoi la croix sur ton front ?

Côté santé, il était possible de ramasser des kits de soin, mais le pilote reprenait systématiquement de la vie au bout de quelques secondes s'il ne se faisait pas toucher, ce qui n’était pas une mince affaire souvenez vous ! Nous étions, je le rappelle en scrolling horizontal et il fallait suivre l’écran de jeu qui se déplaçait automatiquement, ce qui donnait un dynamisme à l’ensemble mais qui corsait aussi la progression et si on ajoutait à ça une armée d’ennemis à la seconde, les missions suivantes devenaient vite difficiles… Heureusement, au fur et à mesure de votre progression, votre pilote gagnait de l’argent et pouvait donc acheter plus d’armes sans compter que celle de base devenait beaucoup plus puissante. Et puis bien sûr de nouveaux avions se débloquaient : là, nous avions le choix entre six petits bijoux aériens pour finir par le F200 qui coûtait la bagatelle de 1000.000 de dollars…

Le hic, c’est que celui-ci était la condition sine qua non pour aller jusqu’au boss de fin et pouvoir prétendre finir le jeu... Il fallait donc détruire un maximum d’ennemis pour engranger le plus de monnaie ! Et oui c’est pareil partout…À noter, les missions annexes qui proposaient des mini stages d’une quarantaine de secondes dans lesquelles il fallait détruire un max d’ennemis dans le temps imparti. Un bon moyen de gagner quelques dollars de plus…

En termes de graphismes, c’était ultra beau pour l’époque et les musiques étaient parfaitement adaptées à chaque level. L’immersion était totale ! D’une base militaire à un ciel orageux, d’un désert à une caverne truffée de pièges, les niveaux sont plus soignés les uns que les autres. Seul petit hic, les quelques ralentissements lorsque l’écran était blindé d’ennemis et d’explosions qui pouvaient gêner la progression mais le plaisir restait intact.

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En bref, un shoot’em up dynamique, aux décors riches et aux graphismes fins et nuancés qui méritait clairement un petit flashback ! Le jeu sortira sur plusieurs plateformes ; les versions Atari, Amiga et Amstrad CPC sont un peu moins élégantes que celle de Super Nes mais restent fondamentalement identiques à cette dernière ; la moins soignée reste la version C64, mais ces différences restent essentiellement graphiques et n’enlèvent rien à la qualité du gameplay. Beaucoup d’heures passées sur cet épisode Super Nes et de nombreux souvenirs…Pour ceux qui seraient passés à côté, foncez c’est un vrai bonheur !

  


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