Les Pirates ! Bons à rien, Mauvais en tout
Peter Lord (2012)
 
 
Je vous dis célèbre studio d'animation et vous me répondez ? Studio Ghibli ? Gagné mais... non. Ici, il s'agit plutôt des studios Aardman, maîtres dans l'art de la pâte à modeler. Leur dernier film estampillé  "Wallace et Gromit" date d'il y a déjà 7 ans. Et c'est avec un film sans le célèbre duo qu'on nous propose ici.

Du temps a passé, et quand Peter Lord réalise un film sans son acolyte Nick Park (créateur du duo "Wallace et Gromit"), sans Wallace, on est en droit d'avoir des doutes. Les Pirates! Bons à rien, Mauvais en tout! allait-il être à la hauteur de ses illustres aînés ?

Le film reprend les sauces qui ont fait le bonheur des spectateurs de bons goût. A savoir les aventures de losers nés, saupoudrées d'une dose d'absurde.

Capitaine Pirate, le plus grand des mauvais pirates, est en quête du Prix du Pirate de l'Année (non, vous n'avez pas lu quatre fois le mot "pirate" sur une même phrase, c'est une illusion d'optique). Mais la route sera longue, surtout quand on a un dodo en guise de perroquet.

La première moitié de l'aventure est palpitante. Et l'humour est comme le grog, ça coule à flot. Les situations burlesques font face à des personnages tout aussi loufoques. Petite pointe de regret concernant l'ensemble des personnages secondaires, ces derniers sont très peu développés. La deuxième partie est légèrement plus poussive et met du temps à démarrer, le réalisateur oubliant un peu de garder le rythme. Mais elle se termine sur un final aussi improbable qu'un singe pirate.

 
 
 
 
 
Le studio Aardman a fait un boulot impeccable. L'animation est très fluide, et le mélange avec des décors en 3D est tout simplement bluffant. Les références à la pop culture parsèment constamment le film, y compris dans la bande-son. D'ailleurs, un mot sur la version française. D'habitude on se tape des doublages absolument horribles, limite si les types ne lisaient pas simplement leurs textes. Et là, chacun des doubleurs semblent impliqués dans le projet. Chapeau à Edouard Baer dont le rôle semblait être taillé à sa mesure. Encore une fois, les studios Aardman font le carton plein. A la fin de l'envoi, ils touchent ! C'est frais, absurde. Comme si les Monty Python rencontraient l'univers de la saga "Monkey Island". Alors on boit un grog, et on file au cinoche.

Et puis, un singe pirate c'est quand même l'argument numéro 1 de ce film !