- Xray 224, Piste 26L dans vos 05 heures, 3 nautiques. Rappelez, pour
confirmation.

- Orly Tower de Xray 224, deux secondes. J'ai mon chapeau chinois qui
déconne !"

Lorsque j'ai commencé la simu (de façon régulière et online), j'avais
un HOTAS acheté la peau des fesses à l'époque (le X-52 à 200€ à sa sortie), un
micro-casque bas de gamme (pour reprendre la première phrase ci-dessus, cela
faisait : X...ray deu...quatre, pis... L ans v inq heu, tiques. Pelez mation.),
et un PC un poil poussif (P4 3.0ghz, 512 Mo de RAM, et une Geforce 6600 GT).
Pour déplacer la caméra à l'intérieur des cockpits modélisés en 3D (ou en 2D
isométrique), il fallait se servir du chapeau chinois généralement situé sur le
joystick au niveau du pouce. Le résultat était plutôt stable même si largement
trop lent. Et comme je commençais dans un escadron de chasse virtuel basé sur
le simu lockon, et que les chibanis faisaient travailler les petits nouveaux à
la formation
serrée
, la tâche était plutôt ardue sachant qu'il était impératif de garder
en même temps un œil sur l'avion suivi et sur les paramètres de son propre
appareil (vitesse, altitude, radars, quantité restante de carburant, ...).
Ajoutez à cela les situations de combats, plus particulièrement ceux
tournoyants dans lesquels l'objectif prioritaire était de garder le visuel sur
son ennemi, et vous obteniez régulièrement de mauvais résultats.

Et puis un jour les anciens m'ont révélé le secret. L'astuce ultime
qui diminuerait les éjections à répétition, les crashs sur le goudron. Enfin,
pas vraiment. Ils m'avaient exposé l'idée que "ça ne t'empêchera pas de
te faire atomiser, mais au moins tu verras d'où ça vient !".
Bande de
vilains pas beaux. Bref, je me suis rapidement fendu de cet outil génial, le TrackIr (au détriment de
quelques nourritures futiles, les pâtes suffisent pour survivre), et m'y suis accommodé
au bout de... 5 minutes. Le système est simple : un récepteur
infrarouge
de la taille d'une webcam à positionner de la même manière que
cette dernière, sur le haut de l'écran, et des réflecteurs situés au niveau de
la tête grâce à une casquette sur laquelle vous brochez ce
montant
sur la visière ou un Trackclip proà installer sur le micro-casque. Cet engin m'a fait redécouvrir la simulation
et reste sans aucun doute le matériel à investir en priorité.

150€ l'objet ? je peux reproduire le même dans mon garage. Pour
contourner la contrainte financière de ce jouet, certaines personnes ont
développé un programme (sous licence GPL), le Freetrack, qui permet de
reproduire le système du TrackIr, grâce à une webcam ordinaire et des leds de
fabrication maison. N'ayant jamais testé ce procédé, je ne pourrais m'avancer
sur son efficacité, mais en quatre ans d'online à jouer avec pas mal de monde,
je n'ai jamais entendu quelqu'un me vanter les exploits de ce logiciel.

Conclusion : Si un jour vous souhaitez
rejoindre le monde de la simu aéronautique, le meilleur conseil que je puisse
vous donner est de vous procurer ce matériel en priorité, quitte à réduire les
dépenses sur les autres accessoires. Mieux vaut un TrackIr accompagné d'un
petit joystick pas cher avec quelques boutons, qu'un HOTAS haut de gamme et son
chapeau chinois.

Bon vol à tous ;)