Le joueur incarne le voleur Tantalas Djidane, chargé d'enlever la
princesse Grenat surveillée de près par son bodyguard Steiner sans oublier Bibi, un
petit mage candide découvrant le
monde qui l'entoure. L'enlèvement dégénère et mène nos compagnons
vers
de nombreuses péripéties qui annoncent un mal sous-jacent. Les révélations sur eux-mêmes s'enchaîneront alors. Ce petit bout de
scénario, ma foi fort banal, raconte comment des principes fondamentaux
que l'on croit inébranlable peuvent s'effondrer du jour au lendemain et ainsi tout remettre
en cause.

Vivre c'est prouver qu'on vit... ?

Cet épisode sorti en fin de vie de la Playstation fut
malheureusement éclipsé par la génération de console suivante.
Beaucoup le jugèrent trop enfantin, s'arrêtant injustement sur la
direction artistique et le côté globalement niais de la chose. Le
jeu fut bien accueillit par la critique mais n'est pourtant pas resté dans
les mémoires (triste
ironie du sort quand on connait la thématique principale du jeu). Pourtant l'aventure met en avant des thèmes très
lourds. La mort, l'existence, l'oubli, les
réminiscences et la fatalité. C'est digne des plus grandes tragédies
shakespearienne, vous ne
trouvez pas ? Ca ne finit pas en bain de sang mais il y a tout
de même matière à réflexion. Sachez néanmoins que le héros de
cette
aventure n'est pas forcément celui que l'on croit.

Attention ce qui suit devoile une grande partie du jeu.

Tragédie tragédienne

La mort et la fatalité
Inéluctable, elle frappe n'importe qui, n'importe comment. Elle vous enlève des êtres chers ou de simples inconnus. Elle fauche enfants et vieillards, laissant seulement les souvenirs derrière elle. C'est le theme récurrent de cet opus. On y croise beaucoup de gens qu'on ne reverra jamais, de lieux qui ne seront plus jamais pareil.Quand quelqu'un disparait, quand quelque chose même d'impalpable meurt, seul demeure les souvenirs.

L'existence est la thématique de Bibi le mage noir.
Il existe mais ne sait ni qui il est, pourquoi possède t-il ses pouvoirs, ni quel est son but dans cette vie. Il n'a plus vraiment d'attache avec son père adoptif et découvre qu'il n'est qu'un modèle défectueux : un pantin, une coquille possédée par un fantôme. Que lui reste-t-il comme alternative ? Continuer à vivre ? Mais pourquoi faire ? Mourir ? Pour lui il n'est pas question de mourir mais de s'arrêter.

L'oubli.
Freya après un long voyage retrouve son compagnon qui ne la reconnait pas. Il l'a complètement occulté de sa vie, comme si elle n'avait jamais existé à ses yeux. Pour cause il est devenu amnésique et est complètement sorti de sa vie. La voila seule, oubliée, dans la douleur d'un amour à sens unique.

Voila entre autres des thèmes plutôt durs et qui font naturellement peur lorsqu'on s'y attarde d'un point de vue personnel. La peur est d'ailleurs le Boss final du jeu. Il illustre toutes les craintes des protagonistes et ceux-ci doivent finalement lutter contre.

Putain 10 ans !

En 10 ans je n'ai toujours pas oublié. Il m'arrive même de relancer le jeu sur ma bécane noire. Pour
cette introduction, cette allumette dans le noir, les apartés touchantes deBibi - réel avatar du joueur -
et ces inombrables instants d'émotions en tout genres. Ces musiques que
je ne me lasse pas d'écouter. Alors que sort aujourd'hui le
très attendu Final Fantasy XIII j'avais l'espoir de vous donner l'envie de (re)découvrir cet opus incompris sans le mettre en concurence avec ses prédécesseurs. Si j'ai réussi, vous m'envoyez ravi
!

Et en
cadeau bonus, sans hausse du prix de consommation, voici pour vous
quelques petites vidéos avec la musique qui va bien , trouvé sur tontuyau. Vous pourrez ainsi apprécier les belles mélodies de Nobuo Uematsu. Attention ça spoil !

-- Anthony

Ps : cet article n'est pas un test mais une tentative d'hommage envers un très beau jeu :)