L'homme par sa nature animale est faible face aux faits qu'il ne peut expliquer avec raison. De tout temps, il a fallu à la masse humaine des boucs émissaires. On peut se remémorer avec effroi les faits historiques qui relatent des génocides, de la haine raciale ou tout autre comportement bestial. Ces grossiers exemples sont là pour démontrer une chose : lorsqu'une foule de personnes est dépassé par une culture qu'elle ne comprend pas, elle est apeurée et la rejette. Un spirale de destruction se met donc en place pour éradiquer au mieux cette hypothétique menace. Le jeu vidéo est une de ces choses incomprises.

On a beaucoup rit du fameux MEUPORG. Peut-être un peu trop. Faut-il rappeler que cela s'est passé à une matinale de France 2, à une heure où bon nombre de personnes sont devant leur télévision ? Aujourd'hui, France 2 fait encore plus fort. Un reportage complet, qui s'axe sur les pseudos dangers mortels des jeux vidéo. Clichés en pagaille, description des soit-disant méfaits du loisir, mots qui font peur. La recette parfaite pour conforter la ménagère qu'acheter un Mario à son gamin, c'est mal. Je ne prendrais même pas la peine d'analyser dans son entier le reportage, simplement cette conclusion. Celle qui m'a le plus choqué parmi les dizaines de reportages sur le même sujet.

 

 

Le journaliste, ton ferme et grave, prend position, et forcément ça ne peut pas me plaire.

« Le jeune britannique n'est pas le première victime des jeux vidéo. Crises cardiaque, morts par épuisement, démence, les faits divers sont limités mais réguliers dans le monde. »

Enlevez simplement le mot « jeux vidéo » et remplacez-le par n'importe quel fléau sur Terre, et le sens reste le même. Tout ceci est un danger. Ce n'est plus limité aux enfants, c'est une maladie mondiale. Ces mots sont graves, d'autant plus dans la bouche d'un journaliste, censé représenté une partie de l'élite intellectuelle de notre pays. Et c'est bien là le problème. Les gouvernants actuels n'ont aucune connaissance du média qu'est le jeu vidéo. Si ils ont apprivoisé la télévision, notre média est un territoire qui leur est inconnu, et incompréhensible. Je crois sincèrement dans le roulement des générations. D'ici 10 à 20 ans, le jeu vidéo sera entré dans la culture, au même titre que le cinéma. Il n'est pas là question de légitimité du média face à d'autres, mais de l'acceptation de cette culture comme une autre. Les médias et en particulier la télévision, vont devoir accepter le jeu vidéo et le comprendre.

Pour nuancer tous ces propos purement personnels, il faut quand même rappeler que petit à petit, on aperçoit un changement. Certes, minime, mais qui a le mérite d'exister. Apparaissent des émissions spécialisées, en télévision et en radio, ainsi que des « spécialistes du jeu vidéo » qui sont invités dans les émissions. Le changement commence maintenant. Il faut y croire, et combattre tous ces ridicules préjugés en les dénonçant.

Bizou

 

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