Plus encore, les jeux Open World représentent la consécration de
cette génération de consoles. La PS2 en a accueilli quelques uns, les
précurseurs, mais au terme de plusieurs sacrifices.

La création d'un jeu de ce genre pose beaucoup plus de problèmes
qu'un jeu d'aventure classique et linéaire. La masse de travail en terme de scripts et de développements est assez énorme, et ce sont ces genres de jeux qui bénéficient le plus de bugs en tout genre, que ce soit
l'affichage ou autre phénomènes étranges, que l'on peut retrouver
facilement sur le web. Les machines possèdent plus de mémoires que la
génération précédente, mais ça ne suffit toujours pas pour afficher la
même qualité que des jeux plus classiques qui ont la possibilité de
bidouiller comme ils peuvent. On pourra citer les anciens GTA en 3D qui, dans
les premiers épisodes, ne donnaient pas la possibilité d'aller sur les
toits, ce qui auraient donné encore plus de problèmes d'optimisation.

Mais les jeux Open World, dans leur définition, accueille bien plus
de jeux qu'on pourrait le croire. Les jeux Final Fantasy avant l'épisode XIII propose une map world qui permet d'aller faire plusieurs quêtes
annexes, suivre l'histoire ou récupérer des objets et visiter des lieux. Castlevania ou Metroid peuvent aussi rentrer dans ce genre, mais dans
un style plus évolutif, où le monde se découvre au fur et à mesure de
l'histoire qui avance, et dans un lieu plus petit. Beaucoup de RPGs
occidentaux comme Fable ou les Elder's Scroll rentrent parfaitement dans cette optique. En clair, un jeu open world peut en être un quand la
progression n'est pas linéaire et qu'elle ne soit pas contraint par des
niveaux différents et qu'elle opèrent des ellipses que le joueur ne peut contrôler. Dès que le joueurs possède un minimum de liberté, en pouvant se déplacer comme il veut dans tout l'univers qu'on lui propose, il
peut être considérer comme open world. Un Zelda par exemple est
parfaitement inscrit dans cet ordre d'idée.

Ci--dessous une petite sélection de mon cru:

GRAND THEFT AUTO IV

J'aurais pu citer San Andreas, que beaucoup ont préféré, et j'y ai
moi-même passé d'innombrables heures. Mais le quatrième épisode reste
pour moi au-dessus des autres. Certes, il ne propose pas autant de
choses, mais mise énormément sur la qualité. L'histoire et son
développement pourront passer comme convenus car, et c'est souvent le
défaut de Rockstar, on sent que le problème de ce genre de jeu est de
proposer une histoire agréable à suivre, vu qu'on pourra passer
énormément de temps à faire des quêtes annexes ou tout simplement à se
promener en ville. Mafia 2 en est le parfait contre-exemple: faux jeu
open world qui se sert de la ville comme décor géant pour un jeu
d'aventure classique.

Mais au-delà de ça, GTA IV représente pour moi la consécration de
cette génération de consoles. Toutes les petites subtilités et
améliorations, que ce soit graphique ou gameplay contribue à tirer le
meilleur de cette génération. On retrouve le concept open world, bien
sûr, mais aussi un système de couverture, une interface intégré au jeu
(téléphone portable) et une forme de réalisme de plus en plus présent
dans les jeux d'aujourd'hui. GTA IV est un condensé de tout ça, portant
sur ses épaules une oeuvre d'une ambition folle. Tout ça sublimé par une représentation de Liberty City proprement hallucinante. Je suis
toujours aussi surpris, plusieurs années après, de me balader en ville
et de tomber sur une ruelle incroyablement détaillé, ou de survoler la
ville en hélicoptère et de constater l'incroyable boulot de création et
de cohérence qui se trouve dans Liberty City. Baigné dans cette patte
artistique et ces couleurs caractéristiques au jeu, ce quatrième épisode possède une âme, une ambiance, qui fourmille de vie et d'une
crédibilité déconcertante. Probablement le monde open world le plus
réussi qui m'ait été donné de voir.

Développeur: Rockstar North


INFAMOUS

Avec Uncharted, inFamous fait partie des licences sur Playstation 3
qui m'ont le plus accroché. Le premier épisode, malgré ses défauts, m'a
procuré un pied monstrueux en proposant autre chose que des voitures à
conduire et des flingues à transporter. Armé de pouvoirs électriques,
Cole en jette et combat ses ennemis avec une certaine classe et des
pouvoirs hallucinants. Assez proche de Prootype dans son concept, ce
dernier n'a jamais réussi à sortir du lot, malgré son surplus de
pouvoirs tous aussi poussifs les uns que les autres, et une qualité
artistique assez horrible. inFamous joue le jeu plus subtilement et
propose ce concept de bien et de mal, avec certes grande facilité, mais
néanmoins bienvenue.

Le 2 que je n'ai pas encore fini a l'air d'aller dans ce chemin en
encore mieux, avec des déplacements ultra-jouissifs et des pouvoirs
encore plus dingue, tout ça baigné dans une ambiance Nouvelle Orléans du plus bel effet. inFamous joue donc la carte du super-héros complet,
avec sa palette de mouvements bien intégré et incroyablement accessible. La crédibilité qu'on a dans GTA a disparu et les développeurs jouent
beaucoup plus sur ce concept de super-héros, sautant de toit en toit
pour sauver la veuve et l'orphelin. inFamous rend tout ça incroyablement facile, et résolument fun à jouer, avec en sus une difficulté pas mal
dosée.

Développeur: Sucker Punch


CRACKDOWN

Crackdown est en quelque sorte l'ancêtre d'inFamous. Proposant le
même concept de super-héros, vous êtes dans la peau d'un Agent
récupérant des améliorations au fil du jeu qui lui permet d'être plus
fort, de sauter plus haut ou encore d'aller plus vite. Au fil du jeu, on fait des bonds de dingues pour attaquer les ennemis, et c'est
réellement fun. La grosse particularité du jeu est de ne pas proposer
d'histoires ou de missions scénarisées. La ville est divisée en trois
grandes sections et on vous demandera de dégommer le boss de cette
ville, ainsi que ses sous-fifres afin de l'affaiblir. L'originalité est
que vous pouvez faire tout ça quand vous voulez.

Evidemment, foncer dans le tas sans améliorations est suicidaire,
mais chaque sous-fifre abatttu vous permet de progresser. Mais l'ordre
de progression vous incombre, libre à vous d'attaquer qui vous voulez.
Rajoutez à ça des quêtes annexes en pagaille pour encore plus
d'améliorations, et vous aurez un des meilleurs jeux open-world,
exclusifs à la 360 en sus. Mais attention, ne tentez pas sa suite, crée
par un autre développeurs et qui est un désastre sans nom: DA
désastreuse, aucune grosse amélioration notable et une pauvreté
technique. A éviter soigneuement.

Développeurs: Realtime World


JUST CAUSE 2

Sorti l'année dernière, Just Cause 2 propose comme terrain de jeu pas moins qu'un archipel entier afin de vous amuser. Les contraintes
climatiques n'ont pas l'air d'être présent puisqu'on pourra passer d'un
désert à une jungle luxuriante et un désert en quelques minutes. Mais
c'est minime par rapport au fun que le jeu procure, dont la base du
gameplay est basé sur le grappin du héros, qu'il pourra utiliser pour
s'accrocher à tout et n'importe quoi. En sus, libre à vous d'être dans
la créativié: ennemis attachés entre eux ou sur un véhicule, ou encore
pendu à une corniche. Le grappin sert aussi de treuil lorsqu'on est en
parachute et celui-ci est incroyablement maniable. Du coup, on se
surprend à se laisser porter par le vent bercé par le bruit de la toile
juste avant de dézinguer toute une base pour augmenter le pourcentage du jeu.

Parce que bien évidemment, les quêtes annexes sont incroyablement
nombreuses et longues, proportionnellement à la surface du jeu. 3000
ressources à retrouver, plusieurs centaines de caisses à récupérer, sans compter tous les village à finir à 100 % en récupérant les caisses et
en détruisant les installations ennemies. Y a de quoi faire, et le jeu
est extrêmement bien pensé pour rendre le tout moins contraignant: sonar pour les caisses, point bleus pour les objets perdus ou encore
pourcentages constamment affiché dans les villages ou les bases, tout
est bien pensé et le fun du jeu est indéniable. Reste que
personnellement j'ai dû faire le jeu en deux fois car la répétitivé
s'installe mine de rien assez vite.

Développeur: Avalanche Studios


FALLOUT NEW VEGAS

Fallout 3 a redonné une seconde jeunesse à la série, New Vegas lui
offre sa consécration. Même s'il n'arrive pas au niveau des deux
premiers, New Vegas a la particularité de proposer un univers ultra
cohérent de bout en bout tout en proposant des quêtes vraiment
intéressantes qui permettent d'avoir une véritable influence sur son
histoire et son déroulement, suivant les factions que vous suivez. Le
côté RPG n'est pas amoindrie puisque une foule d'objets est récupérable
pour du craft ou de la revente. L'impression d'un univers avec sa propre vie est palpable, et la foule d'informations et de dialogues est juste
hallucinant.

Reste que visuellement le jeu est très moche et que la direction
artistique est parfois assez douteuse. On ne compte plus non plus le
nombre de bugs que compte le jeu, mais pour un jeu d'une telle ambition, c'était presque prévisible. Mais la réputation d'Obsidian n'aide pas
dans ce domaine, et on ne peut qu'espérer un jeu plus beau de cette
envergure.

Développeur: Obsidian


RED DEAD REDEMPTION

Après un Grand Theft Auto IV fabuleux, Rockstar lance son studio de
San Diego sur la suite de Red Dead Revolver, son jeu d'action à la sauce western. Sauf que cette fois-ci, Rockstar entend bien proposer le
premier jeu de far-west en open world. Et on peut dire qu'il réussit
diablement bien son coup. Portant les mêmes défauts d'un GTAIV en plus
important, Red Dead n'arrive pas à cacher une histoire très classique et des missions pas très originales, néanmoins sauvé par les dernières
missions géniales. Mais les quêtes annexes de recherches de plantes et
de chasses ne font pas que des heureux, et plombera en grosse partie
l'extension Undead Nightmare par son trop grand attachement à la
recherche de plantes pour fabriquer des munitions spéciales.

Reste que RDR est une magnifique épopée dans l'Ouest Sauvage, avec
des paysages superbes et bien différents de ce que l'on voit d'habitude. Les calvacades à cheval, les petits évènements aléatoires qui egaient
la route et l'univers magnifique sont autant de points forts qui rendent ce jeu assez incroyable, d'autant plus que le jeu ne se limite pas aux
paysages américains et propose en sus une grosse partie mexicaine, avec
ses canyons et ses déserts réellement splendides. Gageons qu'une suite
corrige les défauts de cette licence forte.

Développeur: Rockstar San Diego


ASSASSIN'S CREED BROTHERHOOD

Troisième épisode de la saga, Brotherhood est un peu la consécration
des deux précédents épisodes. Tirant parti du meilleur du gameplay de la saga, Brotherhood instaure une seule et unique ville, Rome, mais
proposant énormément de choses, comme des magasins à restaurer, des
quêtes annexes planqués dans des lieux spéciaux et des objets à
collecter. La ville offre son lot de quartiers différents et une
ambiance toujours aussi excellente. La vie des ruelles de Rome marche du tonnerre, et l'apport des Assassins que l'on peut appeler apporte une
touche de playteam en solo.

Revelation ira, on l'espère, dans cette ordre d'idée, mais tout le
monde attend ce qu'Ubisoft prépare pour l'épisode d'après qui devrait
commencer un nouvel arc avec une nouvelle époque et un nouveau
personnage, sauf si Ubisoft nous ressort une nouvelle fois une histoire
avec Ezio. Il n'empêche, la saga possède une qualité qui s'améliore au
fil du temps, et on aurait tord de se priver d'une nouvelle aventure
aussi riche que les précédents, surtout avec un mode multijoueur qui
arrive aussi bien à tirer parti de l'open world du solo pour proposer
une expérience multijoueur riche et intéressante.

Développeur: Ubisoft

 

FREELANCER

Sorti il y a déja une dizaine d'année, Freelancer est un jeu open
world spatial, qui vous met dans la peau d'un mercenaire qui se retrouve malgré lui embarqué dans une histoire qui le dépasse. Proposant
plusieurs galaxies avec plusieurs système solaires comportant plusieurs
planètes, la zone à explorer est tout simplement immense. Evidemment,
les planètes ne proposeront qu'un seul endroit à visiter pour améliorer
son vaisseau ou revendre de la marchandise sans pouvoir diriger le
personnage à l'extérieur du vaisseau. Mais vous aurez le choix de suivre telle ou telle faction, ou encore de jouer les marchands et de
transporter des matériaux rares afin de s'enrichir à l'autre bout de la
galaxie.

Les missions proposés sont bien fournis et propose du dogfight à bord de son vaisseau, et les combats des missions principales proposent de
chouettes combats spatiaux dignes des plus grands space operas. Une
excellente surprise à l'époque pour ma part, et je rêve d'une suite ou
d'un jeu de cette envergure.

Développeur: Digital Anvil

 


SHENMUE

Comment ne pas citer le chef d'oeuvre de Yu Suzuki, dont le nombre de fans à vouloir un troisième épisode est hallucinant. Peut-être que Sega exaucera leurs prières, qui sait? N'empêche que ce premier épisode a
révolutionné le genre et est peut-être le premier à avoir franchi le pas en 3D, proposant des idées de gameplay en avance sur son temps. La
gestion des cycles jour-nuit ainsi que de l'heure, les emplois du temps à respecter, la vie des passants qui vaque à leurs occupations, la
qualité graphique extraordinaire à l'époque et une histoire passionnante font de Shenmue un jeu culte.

La suite l'est tout autant, poussant toujours plus loin cette
simulation de vie armé d'une histoire de vengeance. Le jeu propose
encore plus d'a côté et on se surprend à faire des tas d'autres choses
qui n'ont rien à avoir avec l'histoire. Un projet qui a coûté la
Dreamcast à Sega et son échec, ainsi que son retirement du marché du
hardware. Espérons que Sega ne prenne pas à la légère la réputation de
sa saga.

Développeur: Sega