Vous l'aurez compris, le titre se destine essentiellement aux enfants. Le synopsis de base est d'ailleurs soutenu par des films vous impliquant plus avant dans la recherche de monstres invisibles. Autant être clair, le jeu des acteurs est particulièrement mauvais et seuls les plus petits seront heureux de suivre les pérégrinations d'un professeur fou vous inculquant son amour des InviZimals.

Prédateurs infantiles

Le concept est donc le suivant : armé de votre console et de la caméra, vous scrutez votre environnement jusqu'à ce qu'une surface colorée soit indiquée. Vous posez alors un piège (une carte à jouer fournie avec le jeu) sur l'endroit en question pour voir apparaitre une créature sur l'image. Particulièrement convaincants, ces monstres créeront l'émerveillement chez nos petites têtes blondes (vous auriez vu la tronche de ma nièce...). A partir de là, il s'agit de venir à bout de petits challenges pour capturer la bête. L'occasion de tourner autour d'elle, toujours en ayant le piège en ligne de mire, et de voir à quel point les bébêtes s'intègrent parfaitement bien dans votre environnement. Les petits jeux consistent à tirer sur diverses cibles, remuer la console, esquiver des attaques, etc. Tout serait parfait si la moindre erreur de mouvement ne venait pas casser le trip. En effet, si vous perdez le piège de vue, c'est la catastrophe. Et là encore, l'enfant en question fera une drôle de tête... C'est d'autant plus gênant que les plus petits auront du mal à comprendre la chose et sont, vous le savez sans doute, peu enclins à suivre des règles strictes, et ceci même pour garder leur animal virtuel en vue.

La guerre des monstres

Après avoir recruté un monstre (plus d'une centaine sont disponibles) vous pourrez alors affronter d'autres dresseurs, dirigés par une I.A. Comme dans Pokémon, l'idée est de placer le piège au sol pour lancer une rixe. Votre monstre et son adversaire se font face et échangent des attaques spéciales en rapport avec leurs affiliations. Après quelques heures de pratique, moi et ma nièce en sommes venus à la même conclusion. Si le système de jeu propose plusieurs attaques, par l'intermédiaire des boutons de façade et une garde ainsi que des bonus offensifs ou défensifs, grâce aux gâchettes, le tout assez peu étoffé et finalement assez limité. L'initiative est à proscrire d'ailleurs puisqu'il est préférable de contrer puis attaquer ensuite pour s'assurer, le plus souvent, la victoire, sauf contre les boss. Donc on s'amuse gentiment mais seuls les plus jeunes y resteront scotchés.

Party monstres

Cette version Shadow Zone sera l'occasion de s'amuser avec plus de monstres mais aussi plusieurs mini jeux inédits en réalité augmentée ou encore de spécialiser ses créatures. Bien entendu, il sera possible d'en profiter à plusieurs, ou encore d'échanger des inviZimals avec vos amis armés de la caméra. Cela suffira encore à ma nièce et ses amis lors du goûter mais passé 12 ans, et la surprise des premières créatures à l'image, le jeu s'essouffle tout de même assez vite.

Je l'admets volontiers, Invizimals : Shadow Zone m'a bluffé durant les premières heures malgré une ambiance surjouée dans les vidéos. Les créatures s'intègrent parfaitement aux décors et on se prend au jeu rapidement. D'autant que les mini-jeux (environ une quarantaine) amusent et son souvent bien pensés. Néanmoins, le titre se destine évidemment aux plus petits puisqu'il ne propose pas une marge progression suffisamment conséquente pour intéresser un adulte dans la longueur. Quoiqu'il en soit, c'est un cadeau fabuleux pour les enfants, malgré les contraintes (garder l'objectif de la caméra pointé sur le piège, PSP équipée de la caméra difficile à utiliser ailleurs que chez vous) que les plus jeunes auront du mal à respecter.