Heatseeker, développé par les australiens de IRGun, se pose comme un Ace Combat sous nandrolone. Si, si, je vous jure, c'est possible. Côté scénario, il n'y a rien. Enfin, c'est ce que j'ai préféré me dire après avoir écouté les deux premières minutes d'intro... qui m'ont tellement atterrées par la banalité du récit que j'ai vite décroché, tel un zinc à 10 000 pieds. Il faut retenir que vous êtes un pilote rookie et que votre camp (les gentils) lutte contre des rebelles (les méchants). Des rebelles qui, manque de bol, sont armés jusqu'aux dents, à base d'hélicoptères de combat, d'avions de chasse, de frégates, etc. Oui, c'est crédible comme scénario, hein ?

Target acquired !

Le fait est que dans Heatseeker, on pilote un avion et l'on tire dans tous les sens. Les cibles sont soit aériennes soit terrestres, pas de jaloux. La prise en mains se fait en deux secondes et demi environ, ce qui est préférable étant donné que le titre joue la carte de l'action à fond les pastèques. Ici, les missions s'enchaînent sans répit aucun. De la première à la dernière seconde, on passe son temps à balancer des missiles, qui d'ailleurs sont illimitées, preuve que le jeu ne veut pas aller dans la finesse ou la stratégie. On tire, on réfléchit après. D'ailleurs, en fait, c'est tellement musclé que ça en devient lassant. Les missions s'enchaînent et, en fin de compte, on fait toujours la même chose. Les dogfights se suivent et se ressemblent malgré les quelques bonnes idées qui parsèment le titre, comme une caméra qui suit la trajectoire de l'avion pour nous montrer l'impact et l'explosion de manière spectaculaire, façon Burnout. C'est joli les première fois, mais au-delà, ça devient assez vite lassant.

Des vacances à la mer

Du côté des environnements, on retrouve le même "problème" : ce sont toujours des environnements en pleine mer avec quelques îles qui servent de prétexte pour rajouter des objectifs terrestres. Dans le genre varié, on a vu mieux. Vient ensuite la partie technique où l'on constate que la modélisation des avions n'a pas été particulièrement soignée, cela permet sûrement de maintenir un bon frame-rate constant, mais franchement, un effort supplémentaire aurait été appréciable. Surtout qu'avec l'aliasing qu'on se prend dans les rétines, on finit par avoir les yeux qui piquent. Pas la peine de s'étaler en longueur : Heatseeker est un petit jeu bien rythmé avec lequel on passe une heure ou deux très agréables, mais au delà, on finit par s'ennuyer sévère. En plus, le challenge est très limité du fait d'un niveau de difficulté vraiment peu élevé. En fait, je me dis que le jeu serait plus adapté à la PSP pour un trajet de métro, et je ne dois pas être le seul, puisque l'adaptation sort justement ces prochaines semaines.