Est-il besoin de vous rappeler le concept de LittleBigPlanet ? Eh bien oui tiens, pourquoi pas, certains ont peut-être loupé un épisode... Bref, il s'agit donc d'un jeu de plateforme original dans lequel on traverse des niveaux avec son "sackboy", un personnage aussi basique que mignon, que vous pourrez habiller de mille et une façons différentes en collectant des petites bulles qui débloquent chapeaux, pantalons et autres accessoires de mode. Un principe de personnalisation qui s'étend même au jeu dans son ensemble, puisque vous pourrez purement et simplement créer vos propres niveaux, de toutes pièces, en utilisant un éditeur simple, intuitif et incroyablement riche de possibilités... à tel point qu'on pourrait presque considérer que votre imagination en est la seule véritable limite ! Ces niveaux pourront ensuite être envoyés par vos soins à l'ensemble de la communauté via une connexion internet, ce qui alimentera le jeu en permanence avec de nouveaux tableaux qu'on peut télécharger, conseiller aux autres, etc. Tout cela enfin, comme vous pourrez le constater avec les différentes images et vidéos, dans la joie et la bonne humeur, avec un univers typé carton-pâte au design terriblement sympathique et accrocheur.

Jouez, créez, partagez

Tel était donc le crédo de LittleBigPlanet sur PS3, et rien n'a changé ici. Enfin presque, car un "oubli" fera tout de même grincer quelques dents, à commencer par les miennes... Sur la portable de Sony, la formule perd un argument à mon avis essentiel : la possibilité de parcourir chacun des niveaux de 1 à 4 joueurs en même temps ! Eh oui, LittleBigPlanet version PSP est toujours orienté communautaire, mais il est devenu un jeu purement solo ! Voilà son plus gros défaut (adieu les mécaniques de coop', et le fun de partager, tout simplement), car en dehors de ça il faut avouer que cette adaptation est assez impressionnante. Mais avant de parler de cet aspect, précisons tout de même que les différents niveaux "de base" proposés dans le jeu sont tous absolument nouveaux, et qu'il sont dans la plupart des cas d'une qualité supérieure à ceux de l'édition PS3. Est-ce parce que les développeurs ont voulu contrebalancer l'absence de mode multi qu'il se sont tant appliqués à créer des tableaux plus ingénieux et plus variés ? Sans doute. Dans tous les cas on prend un vrai plaisir à les parcourir, car ils regorgent de bonnes idées, de petites énigmes rigolotes... Du très bon.

Adaptation léchée

Concernant l'adaptation pure donc, les graphismes sont bien sûr un peu moins fins, le moteur physique un peu moins complexe, le sackboy un peu trop petit pour qu'on puisse vraiment profiter de ses expressions et de ses accessoires, mais globalement on retrouve bel et bien le même plaisir de jeu (avec en prime une jouabilité améliorée et des niveaux désormais sur deux plans seulement au lieu de trois), le même feeling et la même excellence dans le design et la réalisation. C'est tout mignon, les musiques de la BO sont hyper entraînantes, bref, on ne regrette finalement que ces temps de chargement un brin longuets (tout du moins quand on a le jeu en version UMD), ainsi que la simplification de certaines fonctionnalités dans la création de niveaux (notamment la découpe de formes personnalisées). Une création de niveaux elle aussi entachée d'ailleurs de micro-temps de chargement un peu rebutants parfois. Concernant la création de niveaux, en tout cas, la communauté semble déjà très encline à proposer régulièrement ses créations, qui se téléchargent en un clin d'oeil sur Memory Stick. C'est une source inépuisable de nouveaux tableaux et c'est toujours ce qui fait la grande force de LittleBigPlanet.

En bref, cette version PSP de LittleBigPlanet souffre de deux défauts principaux, à savoir la disparition de son mode multijoueurs ainsi que ses temps de chargement un peu longuets. Mais globalement le feeling et le plaisir de jeu sont intacts : on passe un excellent moment à parcourir les niveaux de ce jeu de plate-forme aussi mignon qu'entraînant. Des niveaux que vous pourrez créer et/ou télécharger à l'infini, ce qui représente bien sûr un argument de poids.