TEST de Liberated : La vraie libération, c'est d'en voir le bout !

La lecture de leurs aventures monochromes traîne, au propre comme au figuré, puisqu'il faut parfois une double page pour faire avancer une action poussive, qui ne profite que trop rarement du cadrage offert par le support pour dynamiser sa narration. Les cases s'enchaînent, et cèdent la place à des phases d'action, assez rigides, qui restent au diapason en enfilant également de nombreuses perles. Les protagonistes de l'aventure font surtout preuve d'une grande rigidité, dans leurs déplacements comme dans le maniement des armes à feu, qui permettent de flinguer à tout va le personnel de surveillance de toute une base, quand bien même la mission aurait été décrite comme pacifiste. Si de rares efforts de mise en scène apparaissent de temps à autre (lors de phases de conduite), ils dévoilent avant tout un moteur d'un autre âge, toussotant pour trois fois rien, et qui peine malgré tout à faire tourner correctement ses cinématiques bien vilaines. On croit rêver.
Mais non : au fur et à mesure de ses « issues », Liberated nous amène sans cesse à nous demander s'il parviendra enfin à proposer quelque chose de bien ficelé, d'agréable, voire même de tolérable... en vain. La valse des clichés ne semble jamais vouloir s'arrêter, et l'on finit par se demander s'il ne vaudrait pas mieux ouvrir un vieux comic book, ou relancer un Gunman Clive des familles plutôt que d'espérer voir le bout de ce mauvais numéro. Une chose est sûre : les amateurs du genre auront toutes les raisons du monde de se tourner vers la version PC, qui semble techniquement s'en sortir bien mieux que cette version Switch clairement aux fraises, pour rester poli.
- Combattre la dictature et réveiller les consciences : il y avait de l'idée.
- Un petit twist inattendu en début de partie.
- Quelques heures et on n'en parle plus (heureusement !)
- Un moteur d'un autre âge qui peine à tenir la cadence.
- Une mise en scène plate, qui ne tire en rien parti du format comic book.
- Des poncifs usés jusqu'à la corde, et au premier degré par-dessus le marché.
- Des décors génériques qui rendent toutefois l'action peu lisible.
- Des phases d'action guère passionnantes et des QTE à gogo.
- Des héros rigides et des collisions d'un autre temps.