Un an après sa sortie sur Android et iOS, Reed 2 s'attaque aux marché des consoles, et reprend tout ce qui avait fait le charme du premier épisode : de la plate-forme pure et dure où la moindre erreur est punie de mort. Il suffit alors de rester en vie et de collecter tous les items faisant ostensiblement référence au meilleur jeu de Phil Fish pour pouvoir progresser, sans autre carotte que celle d'en voir le bout. Pensées pour le mobile, les commandes réduites à leur plus strict minimum s'adaptent pourtant bien à la cinquantaine de niveaux qui trouvent progressivement le bon équilibre entre exploration et réactivité. Cependant, la physique un brin trop lourde du personnage éponyme s'avère parfois frustrante lorsqu'il s'agit de gagner les hauteurs, et la réception aurait mérité de gagner un peu en précision lors de ce portage. Malgré sa simplicité, Reed 2 parvient tout de même à nous garder jusqu'au bout, grâce à une ambiance envoûtante qui doit autant à son esthétique psychédélique qu'à sa bande son bien dans le ton. Avec ses glitches et sa narration méta, le jeu se permet même de proposer quelques secrets, trop peu nombreux, mais qui ajoutent à cette atmosphère étrange, qui ferait presque passé un prix multiplié par deux. Assez exigeant pour offrir une expérience plaisante aux amateurs de plate-forme velue, Reed 2 s'avère toutefois trop court pour prétendre être autre chose qu'une bonne mise en bouche.