Quelque part entre Naruto, Fairy Tail et... Harry Potter, Black Clover est un manga publié dans Weekly Shōnen Jump depuis 2014. Suite au succès papier, une série animée a logiquement suivi. Le manga est édité en France depuis 2016 et la série de Yūki Tabata se voit pour la première fois adaptée en jeu vidéo avec Black Clover : Quartet Knights. Mais contrairement à ce que l'on pourrait attendre d'une première déclinaison vidéoludique, celle-ci ne propose pas de revivre le récit mais d'en découvrir un nouveau, inédit, qui est d'ailleurs ce mois-ci proposé en manga au Japon, avant peut-être une prochaine sortie dans l'Hexagone. Une bonne nouvelle pour celles et ceux qui affectionnent la série car ils n'auront donc pas besoin de s'infliger ce jeu.

Un récit inédit pour seule qualité

À la manière, d'une certaine façon, de ce que proposait le dernier jeu Naruto en date, Naruto to Boruto : Shinobi Striker, Black Clover : Quartet Knights offre d'abord un système de jeu pensé pour le multijoueur. Et ce malgré son récit inédit, raconté par de courtes tranches animées mais surtout pas des images fixes. Nous voilà donc avec des affrontements face à des mobs, remplacés (quand on en trouve) par des adversaires en ligne, dans lesquels il faudra simplement se débarrasser des assaillants, garder une position ou encore empêcher la progression, dans les arènes de combat, d'un gros diamant. Des modes de jeu ultra-classiques qui semblent d'autant plus faibles qu'ils donnent lieux à des affrontements d'une affligeante redondance.

Las de pique

Pour ce premier jeu Black Clover, le studio ILINX a en effet choisi le genre du TPS en arène. Un genre qui n'est pas sans rappeler certains titres que l'on trouve en arcade au Japon, couplés à des licences prestigieuses telles que Gundam et dont l'intérêt tient toujours plus à l'aura de celle-ci qu'à son contenu ludique. Si l'on pouvait espérer autre chose pour une première adaptation vidéoludique, c'est d'abord l'exécution de l'ensemble plutôt que le genre qui pose problème avec Black Clover : Quartet Knights. Pas de rayon laser ou de balle ici mais des attaques magiques, diverses selon le genre du personnage que l'on incarne, comme le dernier jeu Naruto, c'est à dire des combattants plus à l'aise à distance, au corps-à-corps ou en soutien. Mais là où Shinobi Striker, malgré ses très nombreux défauts, proposait un semblant de base correctes, Black Clover : Quartet Knights se passe d'un lock, faisant de la caméra l'ennemi numéro 1, toujours perdue dans des affrontements d'un autre temps, d'une raideur qui n'a d'égale que l'illisibilité de l'ensemble.