Kotodama est une petite révolution dans le business du jeu vidéo. D'une manière ou d'une autre, si votre sensibilité vous amène à lire ces quelques lignes, vous connaissez probablement l'éditeur londonien PQube. On leur doit en effet pas mal de sorties de jeux bien nippons-fripons sous nos latitudes, avec des traduction compréhensibles par la plupart. En parlant de ça, ici, c'est des textes en Anglais et des voix Japonaises.

Secrets d'histoire

Et bien figurez-vous qu'ici, Pqube abandonne sa casquette d'éditeur pour endosser celle de producteur ! C'est lui qui a passé commande chez Art Co. Ltd, un studio bien japonais, pour le développement d'un jeu : Kotodama. C'est un peu le monde à l'envers, et pour se procurer le jeu en boite, nos amis asiatiques vont devoir passer par l'import américain ou européen, un comble ! Et même la copie digitale vendue sur Steam ne propose que les textes anglais ! En parlant de la version boite, veuillez noter que le jeu est généralement 10€ moins cher en version digitale, ce qui rend la note moins salée : En effet - spoiler - malgré quelques qualités, Kotodama n'est pas un chef-d'oeuvre...

Qui c'est qu'on appelle ?

Pas de jaloux, dans Kotodama, on commence en choisissant le sexe de son héros, un(e) lycéen(ne) qui débarque dans le club de recherches occultes local, et qui cherche à mener l'enquête sur les 7 mystères qui entourent l'endroit, au rythme d'un chapitre, avec quelques petits twists des familles. L'ambiance globale vire fortement sur un mélange entre du shojo et du shonen, plutôt bon enfant, assez mystérieux mais plutôt doux. Les chapitres à la Scoobi-doo vont traiter de la délicate légende urbaine à des choses un peu plus inquiétantes, et globalement, ça fonctionne. L'expérience est tout de même assez courte, malgré quelques fins bonus à déverrouiller, ce qui implique de recommencer même si un certain procédé scénaristique rend la chose un poil plus agréable. Au cours de nos aventures, on va rencontrer tout un tas de personnages secondaires tout droit tirés d'un manga, avec quelques secrets bien cachés pour certains. Pour les mettre à jour, notre héros dispose d'un pouvoir qui permet de mettre les pensées des gens à nu, assez littéralement comme nous allons le voir plus loin, afin de lire à travers de leurs mensonges.

Le club des 7

Niveau scénario, Kotodama rend une copie honorable, et visuellement, c'est assez similaire. Adoptant un design plutôt classique, très typé manga et presque rétro, qui colle vraiment à l'ambiance shojo/shonen un peu jeune évoquée plus tôt. Dans les phases de gameplay, on retrouvera même un peu de fan service, mais malgré tout, l'ambiance reste bon enfant, le PEGI 12 du jeu l'atteste. Le tout est illustré par des dessins qui semblent faits main, au doux parfum d'artisanat vidéoludique, et quelques illustrations de grande qualité, pour la plupart très jolies. Le jeu dispose aussi d'une surcouche de menus fluo et graphiques à la Persona, qui ne colle pas trop avec le style un peu classique du jeu, mais qui reste cool. Les musiques sont assez inégales, avec quelques thèmes qui se démarquent parmi d'autres plus insipides. La résolution de certains sprites nous à semblé parfois basse lors des zooms pour un 55' en jouant sur PS4. On imagine moins de problèmes de ce côté-là sur Switch en mode portable, même si on n'a pas pu le tester.

Kandydama

Dans Kotodama, pour avancer dans l'histoire, on va bien évidemment avoir à faire des choix de dialogues. Selon la réponse ou le lieu choisi, on pourra déverrouiller des bonus pour le mini jeu de lecture de pensée. Car oui, pour lire dans l'esprit des gens, on joue à un puzzle game genre columns ou Candy Crush où l'on doit aligner 3 gemmes de la même couleur... Quand on fait disparaître des lignes, cela envoie des étoiles sur les sprites des personnages qui se trouvent à côté de la grille, un peu à la Gal*Gun, et cela déclenche une animation un poil sexy. Aussi, plus on avance dans le score d'un niveau, plus cela déshabille notre "menteur" qui perd ses vêtements un à un en mode dress up doll !

Les puzzles pas forcément super durs ni palpitants, et restent un prétexte pour toutes ces scènes grivoises ? On aurait aimé voir autre chose de plus original. Ah, et niveau fan service, encore une fois, pas de jaloux ; Il y en a pour tous les sexes.