À l'origine sorti sur Megadrive en 2017, suite à un projet financé via Kickstarter mené en collaboration avec un véritable Coffee House de Pittsburg, Coffee Crisis déboule sur Switch après une sortie sur PC il y a quelques mois. Le titre, se revendiquant comme un hommage aux beat'em all des années 90 à la Golden Axe, reprend tous les codes du genre. On y dirige Nick ou Ashley (ou les deux en simultané si l'on joue à deux en local), deux baristas qui font face à une invasion d'extra-terrestres venus sur Terre pour y voler le Wifi, les vidéos de chat et le métal. Graphiquement, il n'y a pas grand chose à redire, on est dans du pixel de qualité, on enchaine des niveaux variés et relativement détaillés (inspirés pour beaucoup par Pittsburg, ville de résidence des développeurs) de manière assez plaisante.

L'ambiance de jeu, aussi loufoque que son scénario, cache un titre classique dans sa jouabilité. En effet, les adeptes du genre n'y verront pas d'originalité, si ce n'est l'affichage ponctuels de différents filtres sur l'écran, supposés perturber le joueur mais dont on revient vite. D'un point de vue gameplay, la surcharge d'ennemis à l'écran (régulièrement plus d'une dizaine en simultané) empêche d'avoir une approche subtile comme on pouvait le faire dans les classiques d'antan, causant ainsi un matraquage de bouton bête et méchant au milieu d'un écran fouillis. À noter que le titre n'utilise pas de sauvegarde, mais reprend le vieux système des mots de passe donnés à la fin de chaque niveau qui permettent de reprendre à cet endroit. Un système qui prend tout son sens dans la version Megadrive, ne bénéficiant pas de pile de sauvegarde, mais qui, sur Switch a tendance à faire figure de fausse bonne idée nostalgique, car pénible à l'utilisation. Dernier point et pas des moindres, pour la bande son résolument métal qui est certainement l'aspect le plus réussi du titre. Au final, on repart avec la sensation d'un joli projet pour son support originel, la Megadrive, mais qui sur Switch ne casse pas trois pattes à un canard.