Car qui n'aime pas les dinosaures ? Sachez qu'en jouant à ARK Park, le titre en réalité virtuelle censé vous proposer d'admirer ceux du bestiaire d'ARK : Survival Evolved, plutôt que de l'amour, c'est de la pitié que vous ressentirez à l'égard des géants du Crétacé. Enfin, Crétacé, Jurassique, Trias, difficile d'identifier la période propre à chaque créature lorsqu'on n'est pas soi-même paléontologue. Ce qu'on peut affirmer cependant, c'est que les dinosaures d'ARK Park, au regard de leur aspect, de leur animation, se sont sans aucun doute éteints dans les années 2000, lors de l'ère PlayStation 2. C'est subtil mais vous l'aurez compris, ARK Park ambitionne d'être le Jurassic Park que l'on visiterait si le professeur Malcolm n'en avait pas marre d'avoir toujours raison. Enfin pas exactement. Parce que ça tourne mal aussi, mais pas vraiment comme on s'y attend...

Isla Nullarde

La grande singularité d'ARK Park, c'est qu'on a la plupart du temps aucune idée de ce que l'on doit faire, jusqu'à ce qu'on se rende compte que c'est parce qu'il n'y a rien d'intéressant à faire et que, de toute façon, on a pas envie de le faire. Pour schématiser l'expérience ARK Park, celle-ci se divise en trois parties. On peut y collecter des ressources (en patientant de longues secondes devant une plante ou une souche d'arbre), scanner les créatures rencontrées (des castors géants par exemple) dans les portions congrues de jeu qui sont offertes à la ballade pour, parfois, obtenir une info d'ordre général, ou, parfois, une blague nulle. Vous êtes enfin invités à fabriquer des armes avec vos ressources, pour passer à l'action et ainsi découvrir le summum d'intensité du jeu développé par Snail Games, c'est à dire choisir le bon couloir parmi les trois proposés pour massacrer les ragdolls de dinos qui font péniblement la queue leuleu, jusqu'à vous, avant que des araignées ou un gorille géant ne prennent le relais, ce dernier faisant office de boss. Bienvenue à ARK Park.

Les deux premiers éléments de gameplay seront familiers aux cavaliers de diplodocus de ARK : Survival Evolved, ce jeu tel un parc avec les dinos comme attractions, avec de gros défauts mais assez rigolo pour s'y amuser en peu entre amis, en ricanant sur nos Rex armés jusqu'aux dents. Ce qui n'est pas le cas dans cette version PlayStation 4 d'ARK Park et son mode multijoueur indisponible ou vide, peu importe, on veut écourter la visite. Avec ARK Park, on a ce sentiment d'être face à un vieux stand tenu par des roublards. Une kermesse où l'on nous offre d'ailleurs aussi un tour de charrette, un tricératops en l'occurrence, qu'on voit grandir de nos yeux ébahis et secs sous le masque VR, émus par le fait que la vision si proche d'une de ces créatures fantastiques provoque un sentiment d'immersion et d'émerveillement proche du néant.

Vélocirapetous

Mais entre savoir pourquoi on nous donne à créer un avatar que l'on ne verra jamais en début de jeu et pourquoi son nom ne peut être généré que par l'ordinateur, une question demeure : c'est quoi en fait ARK Park ? Une plongée dans le monde immersif des lézards du passé ? Non, mais on peut y croiser un crapeau qu'on peut saisir et jeter au loin. Comme beaucoup de choses dans le jeu, des pierres par exemple ou des répliques miniatures des dinosaures. Ces dernières donnent ainsi à voir un hologramme taille réelle de la bête. On préférera s'y essayer à la manette, l'utilisation laborieuse du PS Move rendant encore un peu plus pénible cette grande farce. Pour le reste, on cherche encore le pourquoi du comment, mais en revanche, on a bien compris désormais pourquoi les visuels et vidéos officielles du jeu ne dévoilent aucune image in-game. Il n'y a bien que sur la communication limite mensongère qu'on semble s'être dépensé sans compter chez Snail Games. Du coup vous trouverez ci-dessus une vidéo de gameplay maison, histoire de vous rendre compte de l'étendue des dégâts.