Sur Nintendo Switch, PayDay 2 reste un "simulateur" de braquages en équipe. Le joueur, accompagné de trois alliés (incarnés par l'ordinateur ou par des joueurs humains, en ligne ou en local), peut prendre part à une grande quantité de missions allant du simple hold-up de bijouterie à la récupération de chèvres remplies de sacs de cocaïne. Après avoir minutieusement choisi son équipement en fonction de la mission sélectionnée (le jeu propose rapidement des quantités conséquentes d'armes, accessoires et tenues à utiliser/porter pour mener à bien les opérations), les brigands sont envoyés sur le terrain pour concrétiser ces coups qui peuvent dans certains cas se dérouler sur plusieurs jours (in-game). Si les actions à effectuer sont souvent les mêmes (et que certaines missions traînent un peu en longueur), la variété des situations et les différentes manières de procéder offertes aux joueurs font que le concept de PayDay 2 fonctionne toujours, près de cinq ans après sa sortie.

Pas assez rétro pour être beau

Techniquement, les joueurs sont clairement en présence d'un titre de 2013. Et d'un jeu qui n'était déjà pas réputé pour sa beauté lors de sa sortie originale. Il ne faut donc pas lancer la version Switch de PayDay 2 en espérant avoir un jeu à la pointe de ce qui peut se faire sur la console de Nintendo. Les décors ne sont pas particulièrement beaux et certaines modélisations laissent vraiment à désirer.

Et si le constat n'est pas franchement réjouissant en mode portable, les choses ne s'arrangent pas lorsque la machine est placée dans son dock et reliée à un écran de télévision. Le framerate tente tant bien que mal de rester stable à 30 images par seconde, et il arrive que les choses ralentissent sensiblement dans les passages les plus agités. À noter également une intelligence artificielle totalement à l'ouest avec, par exemple, des forces de l'ordre qui se mettent à couvert derrière des plantes vertes de bureau... C'est d'autant plus dommage que certaines mises à jours du jeu, absentes ici mais proposées sur d'autres plates-formes, corrigeaient certains de ces défauts (et étoffaient encore plus le contenu).

Braqueurs muets

Si la partie technique de cette version de PayDay 2 aurait été largement pardonnable si le jeu avait convenablement exploité les possibilités offertes par la Switch, ce que propose cette version dédiée à la console de Nintendo ne donne pas envie d'être particulièrement indulgent. Un titre qui lie intrinsèquement son concept au jeu en coopération, et qui permet de jouer en ligne, se doit de proposer le chat vocal entre utilisateurs. Et pourtant, PayDay 2 Switch en est dénué. Pour jouer convenablement en coopération, il faut ainsi se réunir à quatre dans une même pièce (avec quatre Switch et quatre exemplaires du jeu). Si les joueurs savent bien que la Switch ne facilite pas vraiment le chat vocal, l'absence de cette fonctionnalité dans PayDay 2 n'en est pas moins incompréhensible.

Et même si c'est plus facultatif, il convient également d'indiquer que PayDay 2 n'exploite pas la détection de mouvements. Certains portages de jeux de tir ont déjà profité de l'ajout de ce type d'options, et PayDay 2 l'aurait mérité lui aussi, histoire de faire de cette version du jeu la version "définitive" du titre d'Overkill. Bref, à moins de se moquer totalement de jouer en coopération avec des joueurs humains et d'être totalement satisfait avec des joueurs bébêtes contrôlés par l'IA, cette version Switch de PayDay 2 ne donne pas de véritable raison qu'on se penche sur son cas.