Développée par Daedalic, qui perpétue une tradition dédiée aux jeux à forte valeur artistique, sans toutefois aller dans des expériences novatrices, Chaos on Deponia est le second épisode d'une trilogie mettant en scène Rufus, un personnage à la fois parfaitement imbuvable (idiot, prétentieux et maladroit) et tout à fait attachant.

Des qualités conservées

Alors que le précédent et premier épisode est arrivé sur PS4 en novembre de l'année dernière, on peut très facilement et très rapidement résumer ce portage du second opus : C'est aussi beau et aussi agréable que sur PC. Les temps de chargement sont indolores, les transitions impeccables et les parties animées sans faille.

Du coup, sur le fond de Chaos on Deponia, il ne reste plus qu'à se référer au test de d'Erwan concernant la version PC. Pour résumer, l'humour est omniprésent, les situations fantasques et burlesques sont légion et l'univers (un dépotoir) source d'étonnement permanent. Les références à la pop-culture sont nombreuses et il est toujours agréable de retrouver les codes du point and click avec un quatrième mur régulièrement brisé.

Une interface corrigée

Support console oblige, on oublie le couple souris/clavier ou plutôt souris, puisqu'il faut se contenter d'un pad. L'ergonomie est bien repensée dans l'ensemble, le personnage doit se déplacer afin de permettre le déclenchement d'actions contextuelles. Les zones actives peuvent être affichées et on passe très facilement dans l'inventaire pour utiliser des objets ou les combiner.

Petit bémol, on ne peut plus court-circuiter les déplacements pour passer d'un décor à l'autre. Sur PC, il suffisait de double-cliquer sur la destination pour s'y rendre. Sur PS4, il faut patienter pour que Rufus fasse son sa petite balade à pied. Rien de rédhibitoire, mais le rythme est un peu plus lent, ce qui peut s'avérer pénible lorsqu'on cherche une solution en explorant souvent des lieux différents.

Chaos on Deponia vous propose une aventure qui s'étale sur une douzaine d'heures, si vous ne galérez pas trop sur certains puzzles retors. Pour moins de 20€ la proposition reste correcte. Mais on ne peut s'empêcher toutefois de regretter que ce ne soit qu'un simple portage et que Daedalic n'en ait pas profité pour ajouter du contenu. Un doublage en français par exemple.