Déterré à la surprise générale, L.A. Noire effectue un come-back qui mérite clairement investigation sur la très portable Nintendo Switch - à condition de passer par un lourd téléchargement y compris en version boîte. Ayant opéré un changement cohérent dans sa mécanique d'interrogatoire, le jeu de Rockstar a toujours les mêmes qualités et défauts qu'en 2011, auxquels s'ajoutent une prise en mains aux Joy-Con (caméra et observation d'objets) et un mode tactile qui le fait basculer du côté du point and click. Particulièrement soigné dans sa mise en scène et son écriture, porté par un jeu d'acteur au rendu bluffant, ce thriller sombre et mature demeure un jeu d'aventure mâtiné d'action prenant mais imparfait, un peu redondant, avec peu de distractions et de liberté. Et pas mal de problèmes techniques. On sortira volontiers les menottes face à l'affichage tardif d'éléments du décor, l'effet de crénelage qui en indisposera plus d'un et surtout les ralentissements fréquents. Mais on saura faire preuve de clémence en constatant que L.A. Noire reste un titre assez unique en son genre et qui saura séduire ceux qui ne le connaissent pas ou l'auraient oublié.