Pour celles et ceux qui n'ont plus aucun contact avec les cours de récréation, Yo-Kai Watch conte l'histoire d'un jeune garçon de 10 ans nommé Nathan, vivant des aventures avec les "Yo-Kai", des esprits farceurs basés sur la mythologie japonaise et qui vivent dans le monde des humains sans que ces derniers ne puissent les voir. Seul Nathan, avec l'aide de sa montre "Yo-Kai Watch", a la possibilité d'interagir avec ses derniers et, à l'instar de Sacha et des Pokémon, peut même les rallier à sa cause en devenant leur ami. Je vous invite vivement à (re)lire ma critique du premier épisode ici si ce n'est déjà fait, car l'expérience est quasiment similaire entre les deux opus, voire un peu trop...

Un jour sans fin

Yo-Kai Watch 2 débute presque exactement comme le premier épisode. Le héros que l'on incarne (ou l'héroïne, au choix) est devenu amnésique. On se voit obligé de revivre la même introduction que l'année précédente : même partie de chasse aux insectes, mêmes trajets dans la même ville et même rencontre avec l'adorable Whisper. Certes, les nouveaux arrivants ne seront pas gênés par ce choix paresseux, mais ceux ayant débuté avec la première version trouveront les premières heures de jeu assez longuettes...

Ce sentiment est renforcé par le fait que les premiers Yokai que l'on rencontre ont déjà fait leur apparition dans l'épisode précédent. On se souvient tous de nos premières minutes avec la suite de Pokémon Bleu et Rouge, les versions Or et Argent, et de tous ces nouveaux monstres que nous n'avions encore jamais vus. Malheureusement, il semble ici que les Yokai de la nouvelle génération soient plus timides que leurs aînés. Dommage.

Conseillé dès 10 ans et pas plus

Une fois la longue introduction terminée, on peut finalement se laisser emporter par l'intrigue... Enfin, "intrigue" est un bien grand mot. Cet épisode tourne autour d'une querelle entre les parents du héros, qui ne savent pas quelle boutique de snack propose les mets les plus délicieux. On pourrait s'attendre à une narration complètement grotesque avec un tel pitch de départ, mais ce n'est étonnamment pas le cas.

À partir de cette querelle, le héros et ses amis Yo-Kai seront embarqués dans un voyage à travers le temps qui, dès lors que l'on accepte le fait que nous avons entre les mains un jeu pour enfants de 10 ans, se révèle très sympathique. De plus, les Yo-Kai, anciens comme nouveaux, s'invitent à chaque mésaventure grotesque possible et imaginable, et nous font passer des moments très agréables derrière notre console avec leurs mimiques et leurs personnalités farfelues.

Un dessin-animé interactif

L'esthétique du titre crie « dessin animé pour enfants », ce qui n'est pas pour nous déplaire, vu la qualité visuelle de ce dernier ! Les environnements dans lesquels on évolue sont très colorés et il est amusant d'apercevoir des Yo-Kai embêter des passants à leur insu. Techniquement, bien qu'il n'y ait aucune évolution par rapport à l'épisode précédent, Yokai Watch 2 n'a absolument rien à envier à d'autres jeux du même genre sur Nintendo 3DS. Les lieux à visiter sont variés et bien modélisés, tandis que l'aspect super-déformé des personnages (grosse tête et petit corps) est bien rendu pour donner un style animé au jeu, qui renforce l'immersion.

On doit également saluer le travail effectué concernant les voix des Yo-Kai et les bruitages qui leur sont associés. Un vrai effort a été fait de ce point de vue et on a réellement l'impression de se trouver devant le dessin animé quand on voit Jibanyan crier sa compétence spéciale à pleins poumons en combat. Les fans de la série apprécieront !

K-O technique

Cependant, là où l'on attendait Yokai Watch 2, c'était sur son système de combat semi-automatique, qui rendait les joueurs passifs lors des phases d'affrontement entre Yo-Kai. En effet, à l'instar des jeux-de-rôle mobiles qui pullulent sur le Playstore, lors des phases de combat les Yo-Kai de votre équipe effectuent leurs actions seuls. Ils sont capables d'attaquer, de se défendre ou de se soigner de manière autonome. Le seul moment où vous devrez intervenir, c'est pour activer leur âmultime, l'équivalent de leur compétence spéciale, ou alors pour les purifier afin de retirer un statut maléfique. Ces interventions se traduisent par des mini-jeux sans grand intérêt et rapidement répétitifs. Mais le niveau global du jeu est tellement bas que l'on en vient rapidement à laisser les fantômes se battre sans nous, tout en gardant notre doigt sur le bouton d'avance rapide.

Malheureusement, aucune amélioration n'est à attendre de ce côté. Ceci est particulièrement frustrant quand on sait que l'on passera tout de même la moitié de son temps en jeu à devoir se battre. Même chose pour le système de « capture » des Yo-Kai, toujours aussi aléatoire qu'auparavant, et donc source supplémentaire de frustration.

Concernant les nouveautés du titre, celles-ci sont en général aux abonnés absents. Il y a maintenant quelques petits quizz de culture générale sur l'univers des Yo-Kai, un système de quêtes répétables et, enfin, un mode de combat en ligne pour affronter des amis sur Internet (ce qui n'était pas possible auparavant). Concernant les différences entre les deux versions, Yo-Kai Watch 2 reproduit le schéma mis en place par la série des Pokémon avec certains Yo-Kai spécifique à chacune.